« Enseigner que la profanation d’un sacrement ne peut faire oublier la profanation première, celle des personnes. » (p. 30)
« Il ne s’agit pas seulement ici de péchés à confesser, mais de fautes à réparer, sans euphémisation, sans « on ne savait pas », sans excuses tirées du contexte social ou institutionnel. Le préalable que constitue un tel abaissement non feint est indispensable à la crédibilité des mécanismes de restauration des victimes proposées par la commission, qui se veulent ajustés à la situation particulière des agressions sexuelles commises au sein de l’Église catholique. » (p. 20)
« Alors s’impose la notion de phénomène systémique. Non que les violences aient été organisées ou admises par l’institution (ce qui s’est cependant produit dans certaines communautés ou institutions très peu nombreuses), mais l’institution ecclésiale n’a clairement pas su prévenir ces violences, ni simplement les voir, et moins encore les traiter avec la détermination et la justesse requises. » (p. 17)
« L’Église catholique est, hormis les cercles familiaux et amicaux, le milieu où la prévalence des violences sexuelles est la plus élevée. Face à ce fléau, l’Église catholique a très longtemps entendu d’abord se protéger en tant qu’institution et elle a manifesté une indifférence complète et même cruelle à l’égard des personnes ayant subi des agressions. » (p. 4)
« C’est pourquoi la commission insiste sur la nécessité d’une démarche de vérité et de réparation de la part de l’Église. Celle-ci doit commencer par une reconnaissance, jusqu’ici évitée, à la notable exception de la récente démarche entamée par la CORREF, ou de celle, individuelle, de l’évêque de Luçon. » (p. 19)
« Un délit implique toujours, en même temps, un péché, mais tout péché ne constitue pas un délit. » (p. 29)