Thérèse à souvent à la bouche l’expression être petite. Elle l’aura encore plus tard. Cependant il faut constater un déplacement remarquable. Dans les premières années de sa vie religieuse, petitesse est pour Thérèse surtout synonyme d’humilité, au service de son amour pour Dieu. Plus tard être petit ou être enfant aura une portée bien au-delà de la seule humilité qui, évidemment, restera toujours une attitude de base à l’égard de Dieu et l’exigence de l’amour pur. Mais plus tard, la petitesse deviendra synonyme d’espérance pleine de confiance, d’espérance d’enfant vis-à-vis de son père. La petitesse ne sera plus considérée immédiatement en fonction de l’amour pour Dieu que Thérèse poursuit, mais bien plus en fonction de l’amour miséricordieux de Dieu pour elle, d’un amour qu’elle reçoit.