Touchée en plein cœur par les sombres d’Emma, qui n’est pas libre, même si son couple bat de l’aile, Ad opte pour le rêve sans fin que rien ne peut gâcher. Mais est-ce tenable ?
Hélène de Monferrand a raison dans son prologue, ce livre agréable est plein d’esprit, plein d’humour. Malheureusement, ce n’est pas le ton qui sied le mieux à une histoire d’amour avec un grand A. Cette succession de réflexions ironiques ne laisse guère le loisir de vibrer à l’unisson avec une héroïne éperdument amoureuse. Alors que la question de savoir si le cérébral pouvait se suffire à lui-même me semblait tout à fait intéressante, j’ai pu envisager sans frémir l’idée de ne jamais connaître la fin de l’histoire si j’égarais le livre.
En prime, le décor dans lequel Ad se meut en compagnie d’autres gens ordinaires, embouteillages et pollution d’une grande ville sur fond d’actualité déprimante, ne permet pas au lecteur de s’évader du quotidien. On dit que lire c’est vivre 1.000 vies… de préférence pas la sienne… ou alors dans une version carrément hilarante !
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