Fini, holiday on oil, le mouvement perpétuel. Les distances abolies du global village étaient rattrapées par le retour de l'espace terrestre, des petits chemins, des mers immobiles. Un crime parfait, un complot dans lequel ils avaient tous trempé. Le pétrole avait bien été cette compotée de cadavres, pressée sur des millions d'années par tous les vérins de la terre, en une liqueur conférant l'égarement des toupies. Et voilà qu'à présent, tous se tenaient au bord de l'océan, dans le même bateau vide de carburant et débordant -d'humains aux gueules maquillées pour sortir, les têtes pleines de fêtes d'antan, de désirs et de rancoeurs. (p. 74-75)