Les services comprennent qu’ils ne peuvent plus se priver des talents féminins. Pourquoi ? Qu’on ne se trompe pas d’analyse : je ne crois nullement aux clichés essentialistes, qui voudraient que les femmes aient des prédispositions « naturelles » – l’intuition, l’empathie, la séduction, la discrétion, la prudence… – à l’espionnage. La réalité est plus prosaïque : elles représentent aujourd’hui plus de la moitié des diplômés de l’enseignement supérieur. Cette nouvelle génération d’espionnes, ultradéterminée, qui a redoublé d’efforts pour s’imposer, challenge aussi fortement les agents à l’ancienne. Or refléter la société permet tout simplement de mieux la protéger.