La France, au XVIIIe siècle s'était affranchie de la domination ecclésiastique, de la domination monarchique; elle s'était humanisée et « repeuplée de nature » ; son art, de Watteau à David, l'avait reflétée toute entière. Si forte que fût son influence sur Genève, elle n'y déposa qu'en partie, quoique fît Voltaire, les ferments qui l'agitaient. Son scepticisme ne s’y propagea guère. Genève restait attachée à la foi nouvelle, avec une ardeur de néophyte; elle sentit néanmoins qu'il lui fallait, pour respirer, pour vivre, se tirer de la gangue dogmatique où l'avait enfermée Calvin.