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Critiques de Daniela Leonardi (1)
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La colpa di non avere un tetto

🏠 « Chiedersi chi sono le persone senza dimora implica anche una riflessione sulle asimmetrie tra chi si trova nella posizione di poter etichettare e chi, al contrario, viene etichettato sulla base di criteri su cui spesso ha poca voca in capitolo. »

(P.43)



🏠 Alors que nous nous enlacions dans une rue de Rome samedi soir, j’entends la voix d’un homme qui s’approche et dit “quant’è bello vedere una coppia innamorata” (qu’il est beau de voir un couple qui s’aime). Je ne me retourne pas tout de suite, la conversation commence et je perçois un accent étranger. Je me retourne et je vois un homme, une bière à la main, le regard profond, l’attitude mélancolique. Alors que je m’invite dans la discussion, il dit ces mots “la gente non mi parla, non mi guarda, mi manda sempre a fanculo. Però sono abituato ormai. Tu mi hai risposto, e ne sono e felice. Comunque sia, alla fine, piango sempre.”



🏠 Cet homme est un sans-abri, et dès qu’il s’approche des gens pour leur parler, la réaction est trop souvent la même : on lui dit d’aller se faire foutre. Comme ça. On ne le regarde pas, on le chosifie, on le démunit de sa condition humaine. Plus tard, alors que je marchais dans une rue, j’aperçois une librairie et parmi tous les ouvrages disponibles, celui-ci : la faute de ne pas avoir de toit et qui, étrangement, fait écho à la situation que nous avons vécue quelques minutes auparavant.



🏠 La faute… une forme de culpabilité. Coupable, responsable, comment définir les sans-abri et leur situation ? Le recensement est impossible, les stigmates et les clichés sont trop présents. Entre ceux qui ont délibérément choisi de vivre dans la rue et ceux qui ont sombré (de qui, de quoi, les circonstances sont peu étudiées) et qui font de la rue leur environnement, on assiste à une victimisation ou une criminalisation des sans-abris face à ceux qui acceptent l’aide qu’on leur offre (un toit, un logement pour la nuit, un repas) ou ceux qui les refusent.



🏠 Confrontée à ce phénomène pendant des années, l’auteure a souhaité donner la parole à ceux qui ne la prennent pas, à qui on ne la donne pas. Le phénomène est bien plus complexe qu’il n’y parait, n’en déplaise à ce que le débat public veut en montrer, ce qu’il en retire. La crise inattendue du Covid a permis de mettre en exergue des situations absurdes de sans-abris punis pour ne pas avoir rempli de fiches d’auto déclaration, pour se trouver trop loin de leur domicile ou, comble de l’incompréhension, pour avoir violé un couvre-feu.



🏠 Est-ce un simple hasard si ce soir là notre route a croisé celle de William ? Je ne pense pas. Je crois au contraire qu’il m’a permis de me rendre compte d’un dysfonctionnement total de notre société, d’une banalisation d’un problème qui ne devrait pas l’être, d’un auto centrage permanent sur notre petit ego. La crise du Covid a montré bien des écueils à de nombreux égards, et il est bien triste de constater que nous n’en tirons que très peu de leçons. Voir un homme qui pleure car on a accepté de lui adresser la parole prouve combien ce monde ne tourne plus rond.

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