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Citation de valreine


...il existait, sans doute depuis l'époque de Heian, d'autres poupées : des merveilles que l'on se transmet encore de mère en fille et qui représentent parfois un investissement financier au même titre qu'une oeuvre d'art. Mère et grand-mère aidaient tous les ans l'enfant à  présenter ces poupées-là dont les rôles étaient fixés une fois pour toutes : c'est la fête des poupées (hina matsuri) qui marque encore le retour du printemps.
   Il fallait installer, dans la plus belle pièce de la maison, car les visiteurs viendraient admirer l'ensemble, une ou plusieurs estrades de bois, selon que la collection familiale était plus ou moins importante. L'empereur, l'impératrice, toute la Cour en modèle réduit de bois laqué y prenaient place, exhibant ses beaux habits de soie. Chaque année, quelqu'un dans la famille proche s'efforçait d'acheter un élément nouveau : un personnage, une commode, une table, un râtelier pour les sabres, de merveilleux modèles réduits fonctionnant comme des vrais.
   Bien sûr, la petite fille n'a jamais joué " à la maman' avec de telles poupées, mais elle sentait, à travers ces dépenses, ces efforts, ces soins, ces gâteaux de riz roses et blancs que l'on confectionnait pour l'occasion, l'affection dont ses proches l'entouraient; en même temps, ses poupées, qu'elle transmettrait plus tard à ses petites-filles comme elle-même les avait reçues de son aïeule, la prolongeaient, l'installaient dans un lignée,dépassant toujours infiniment, tout comme la "maison", la caducité des êtres.
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