David Ghisdal

Une histoire d’anges, d’humanité, de libre-arbitre, de religion aussi ; voilà dans quel univers nous embarque David Ghisdal, un jeune auteur français dont La révolte des anges est le deuxième ouvrage.



Ariel est un ange pas comme les autres. En observant la Terre d’en haut, il commence à se poser des questions : pourquoi Dieu ne fait-il rien contre les violences humaines ? Aussi, il décide de braver l’interdit en descendant prêter main forte aux Hommes. Pour se faire, il utilise un moyen radical : il exécute les futurs auteurs de crime d’une balle dans la tête et d’une dans le cœur. Il signe ses meurtres en laissant sur le cadavre un journal post-daté qui annonce ce que la victime aurait fait si elle était restée en vie.

Parallèlement, on suit trois personnages ; Steve, détective privé, Clémentine, journaliste, et Brian, curé à l’abbaye de Westminster. Ces trois personnages vont être impliquée dans cette histoire fantastique puisqu’ils vont être tour à tour contactés par Mar-Yam ou Marie (la mère de Jésus des évangiles), par Mummiah (un ange féminin qui tente de raisonner Ariel) et Ibis (le Diable).



L’auteur développe une histoire que j’ai trouvé très intéressante, où différents thèmes majeurs sont abordés. En effet, le sujet de la religion de l’existence, ou non, d’un Dieu est soulevé en s’appuyant sur une question universelle : si un Dieu existe, pourquoi laisse-t-Il des millions d’individus mourir dans des attentats, des fusillades, etc. ? J’ai apprécié le fait que le sujet ne soit pas traité de façon manichéenne : Ariel prend le même chemin que les criminels en exécutant des innocents : mais ne sauve-t-il pas des âmes en faisant cela ? Tout un questionnement éternel auquel il n’y a pas de réponse ; hormis le libre-arbitre des Hommes et leurs responsabilités.

De plus, il y a une réflexion que l’auteur nous livre en une seule phrase où il nous explique que s’il n’y avait pas des catastrophes, des épidémies, des guerres ; si plus aucun humain ne mourrait de façon accidentelle ; combien serions-nous sur Terre ? Existerions-nous seulement encore ? Voilà un thème éthique absolument passionnant. Une sorte d’auto-régulation terrestre que l’on retrouve dans les théories Gaïa.



J’émettrais un point négatif : l’auteur survole certains éléments et je trouve cela vraiment dommage ! Notamment, j’aurais aimé en savoir plus sur le pendentif que Steve et Clémentine vont chercher en Israël dans la maison de Pierre. On comprend que cet objet a un effet magique et qu’il canalise l’énergie, mais on ne sait pas d’où il vient, ni comment il agit et pourquoi.



Concernant le style et l’écriture, rien à dire : l’auteur écrit très bien, la syntaxe est parfaite, ce qui rend la lecture très agréable.



En conclusion, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre, dont les pages s’avalent très rapidement. A noter également la très jolie couverture.

Ariel est un ange qui, las d'observer les hommes s'entre-déchirer, va décider d'intervenir sur Terre, quitte à utiliser la manière forte. Mais le grand manitou là-haut ne l'entend pas de cette oreille... Ariel va trouver sur sa route Steve, un détective privé, et Clémentine, sa petite amie journaliste qui vont tenter de le remettre dans le droit chemin.



J'ai passé un agréable moment avec ce petit roman jeunesse, grâce à la plume fluide de l'auteur. J'ai trouvé l'histoire assez simpliste et j'ai été peu surprise par son dénouement. J'ai été gênée par le personnage de Brian, que l'auteur laisse en plan alors qu'il semble être le héros au début; on ne comprend pas vraiment son rôle et ce qu'il apporte à l'histoire. Mais le vrai bémol pour moi a été sans aucun doute l'histoire d'amour, plus cucul tu meurs, vraiment facile. Les personnages se rencontrent "par hasard", chacun se rappellant au bon souvenir de l'autre, "oh mais c'est vrai on s'aime toujours". Je peux paraitre dure mais ça m'a vraiment agacée. En revanche, j'ai apprécié l'histoire entre Ariel et Mumiah, que j'ai trouvé plus intéressante et touchante.



J'ai beaucoup aimé également les réflexions sur la religion, sur le libre arbitre et sur les dérives de notre société actuelle. Vous l'aurez compris, ce roman a de jolies qualités et surtout à aucun moment il ne s'essouffle.


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