David Loman

Roy Lambert possède une ferme, dans la campagne anglaise, qu’il gère avec son fils Mark devenu infirme suite à un attentat à Belfast. Les affaires semblent prospères (récoltes prometteuses, location des terres à une équipe de télévision pour le tournage d’une série). Cependant, cette année, la proximité des marais semble attirer une grande quantité de mouches. Des asticots vont jusqu’à proliférer sur des animaux encore vivants ! Lapin, bouc, le chien de berger de Mark sont les premières victimes. Une vieille dame est attaquée chez elle par les insectes et succombe sous leur nombre. Un bébé meurt étouffé dans son landau par un essaim de mouches. Ian Wilde, entomologiste, constate que ces grosses mouches belliqueuses sont des hybrides, croisement entre la mouche bleue ordinaire et la mouche à viande.



Les descriptions des attaques des mouches sont peu ragoûtantes. Par exemple, pour ne pas mourir étouffée, une femme est obligée de croquer et mâcher des mouches vivantes qui ont envahi sa bouche. Mouches transformées en purée noire qui dégouline sur le menton de la pauvre femme. Certaines scènes font sourire. Comme cette femme agressée par des milliers de mouches sortant des grilles d’aération de sa mini Austin.



Les autorités pensent résoudre le problème en traitant la zone avec un puissant insecticide, au risque de créer une catastrophe écologique. En fait, elles ne font que déplacer les mouches vers la ville. Le problème avec ces dernières, c’est qu’il faut les éradiquer totalement. Une seule en réchappe et tout est à refaire. Finalement, les recherches de Ian Wilde débouchent sur une solution radicale et inoffensive pour l’environnement.



« Le fléau sanguinaire » (« Blowfly » paru initialement en 1984) est le numéro 31 de la collection Gore. Il fait partie des quelques histoires de bestioles voraces publiées dans cette collection. Dans le genre, c’est un roman moyen. Je n’ai pas aimé la naïveté de certains passages (les histoires de cœur entre les personnages) ainsi que le manque de profondeur et d’originalité de l’ensemble. Heureusement, les nombreuses scènes d’action sont assez réussies.