Esteban s’évadait, se vouait à la puissance de la lecture, à la vénération sensorielle du livre. Prendre le livre entre ses mains, sentir sa texture, l’odeur du papier. Déchiffrer le titre, tourner lentement la première page, l’ultime respiration avant d’amorcer la lecture, la première phrase, l’envolée. Le col du mi roman, la reliure qui bascule, les feuillets qui s’eclipsent, les dernières pages qui filent entre les doigts, l’irruption du blanc closant le texte. »