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Critiques de Delphine Renard (7)
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Tu choisiras la vie

C’est un véritable drame qu’a vécu Delphine Renard.

Le 7 février 1962, un attentat visant André Malraux, qui habite au-dessus de chez elle, la défigure et la rend aveugle. Elle n’a que quatre ans.

Chirurgie esthétique aux Etats-Unis, opérations lui permettant de retrouver momentanément une vision de près, longs séjours dans le hôpitaux font partie de son enfance.

Oui, c’est un drame.

Mais alors, le livre n’est vraiment pas agréable à lire. C’est une succession de souvenirs désordonnés écrits sans style, et je me suis carrément ennuyée sans ressentir d’émotions.

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Tu choisiras la vie

Le 7 février 1962, l'appartement qu'occupe André Malraux à Boulogne est plastiqué par l’OAS. Il est absent mais Delphine Renard, la fillette des propriétaires, est gravement atteinte par l'effet de blast de la bombe placée au pied de la fenêtre. Le même jour, rue Bonaparte et pour la deuxième fois, l’appartement de Jean-Paul Sartre est plastiqué.

Le lendemain, une importante manifestation contre la barbarie de l'OAS est violemment réprimée au métro Charonne : neuf morts. C’est la photo de Delphine Renard publiée dans Paris Match qui fait basculer l’opinion, et lui fait désapprouver le terrorisme aveugle - c'est bien le cas de le dire.



C’est avec un verset du Deutéronome que Delphine Renard a choisi de titrer le récit de sa vie, qui faillit s’interrompre, alors qu’elle avait quatre ans et lisait (déjà !) un livre de Babar, allongée sur le parquet de sa chambre, au rez-de-chaussée de la maison de sa grand-mère où habitait aussi André Malraux.



Car la cible de l’OAS, c’était lui, mais la victime, ce fut cette adorable enfant aux boucles indomptées, dont la photographie ensanglantée fit la Une de toute la Presse, un voyeurisme de journaliste risquant de rendre encore plus graves ses blessures.



Elle y perdit immédiatement un œil, et la moitié de l’audition, plus tard elle fut opérée par un chirurgien américain touché par son malheur et qui améliora – au prix de nouvelles souffrances – son visage. Pendant des années, des éclats de verre continuèrent à réapparaître dans ses chairs, elle n’avait plus la vision du relief, son œil sauvegardé souffrait de plus en plus, jusqu’à ce qu’entre vingt-huit et trente ans, elle devînt totalement aveugle.



Cependant, son récit nous raconte aussi une autre histoire que celle d’une victime du terrorisme : celle d’une enfant manifestement surdouée qui se mure dans la solitude, de sa relation conflictuelle avec son père, porteur d’un lourd secret, avec sa mère évanescente, sa grand-mère adorée mais si frêle, si fragile, le parcours bouleversé et bouleversant d'un être talentueux en miettes, plein de contradictions et qui touche à tout : diplômée de Sciences-Po et d’histoire de l’Art (tant qu'elle voit encore, elle est critique d'art contemporain), elle apprend le chant lyrique, la guitare, le violoncelle, l’hébreu, se convertit au judaïsme par respect pour la religion de son grand-père, puis se lance dans la psychanalyse.



Delphine Renard, qui exerce aujourd'hui comme psychologue et psychanalyste, a longtemps fui toute publicité sur son destin tragique, jusqu’aux cérémonies marquant le cinquantenaire de l’attentat. Elle en explique les raisons. Son récit n’est pas un livre politique mais une façon d’exprimer son propre avènement à la lumière, son épanouissement de femme au parcours exceptionnel. Et elle écrit bien. Mais si vous cherchez une de ses photos, vous trouverez celle d'une soprano en concert ....



Lorsque vous la rencontrerez au Luxembourg avec Phèdre, sa chienne-guide, vous saurez qui elle est et les épreuves qu’elle a surmontées.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Tu choisiras la vie

Tu choisiras la vie de Delphine Renard



À moins d'être Pablo Neruda, une autobiographie devient vite redondante et narcissique... C'est le cas du livre de Delphine Renard, ce qui n'enlève rien des qualités de cette femme épatante qui a su surmonter son handicap. Je n'ai pas terminé son livre que j'ai abandonné à la conversion de Renard au judaïsme. Tout est flou dans ce livre, comme la vision des choses de Renard.



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Après Micheline

À la suite du décès de sa mère , Delphine Renard, « la petite fille victime de l’OAS », perd, à l’instar d’Annie Ernaux, « le dernier lien avec le monde dont [elle] est issue », et une question lancinante surgit : « Maman, qui étais-tu vraiment ? »

Elle entreprend alors la rédaction d’une lettre, à dessein de cerner un peu mieux la personnalité complexe de la défunte : « D’un côté, la grande dame, la femme à l’apparence parfaite, élégante, distante, extrêmement cultivée, intellectuellement aiguë, refusant tout compromis avec la mollesse, la laideur, le laisser-aller, les sentiments dégoulinants, […] De l’autre, la toute petite fille toute tendre, terriblement avide d’amour, cherchant désespérément à agripper la main d’une maman… »

En écrivant sur Micheline au double visage – « froideur, indifférence et mépris d’un côté, tendresse, vulnérabilité, hypersensibilité et fragilité de l’autre » –, l’auteur veut lui rendre hommage, « faire vivre [son] souvenir ». À travers « ce chemin circulaire, en spirale, parcouru jour après jour au bord du trou de [s]on absence », l’auteur aveugle ne cherche pas à offrir au lecteur un portrait définitif de sa mère : « […] je ne prétends nullement énoncer ta vérité, dire qui tu étais vraiment : cela, je sais que c’est impossible. Je ne fais que m’interroger, encore et encore, à partir de ce que j’ai su de toi, de ce que j’ai vécu avec toi, de ce que j’ai ressenti à travers ma relation avec toi. Je n’atteindrai jamais que ma représentation de toi, jamais ton être même… »

Malgré l’impuissance des mots – « Je ne pourrai jamais mettre un point final à mes phrases qui, comme des lassos, tournent autour de ton mystère mais n’encerclent que le vide… » – l’auteur espère réconcilier en elle les aspects contradictoires et incomplets de la figure maternelle voire paternelle : « Je me rends compte que maintenant, je m’adresse à vous deux, Claude et Micheline, mes parents, enfin réunis, je l’espère, dans l’autre monde, mais aussi réunis, en paix, en moi. »

Outre la plongée dans un monde disparu marqué par « l’accident », l’explosion d’une bombe dans la maison familiale, le 7 février 1962, ce livre présente une réflexion poignante sur la relation mère fille : affection et rejet, tendresse et agacement, culpabilité, attachement viscéral pour la femme diminuée par l’âge et la maladie.

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Tu choisiras la vie

Son récit est une leçon de courage. Celle d'une femme qui a compris que le passé est «irrémédiable», mais qu'on reste «libre de choisir le sens qu'[on]va lui donner». Malraux n'aurait pas mieux dit.
Lien : http://rss.nouvelobs.com/c/3..
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Tu choisiras la vie

Je méconnaissais cet épisode de l'Histoire de la France (des tueurs de l'OAS ont mis une bombe dans l'immeuble où habitait André Malraux le 7 février 1962), bombe qui a fait comme victime collatérale la petite Delphine, ceux-ci s'étant trompé d'étage.

Le témoignage de l'intéressée (qu'elle dédie aux 9 morts de Charonne, manifestation réprimée dans le sang qui s'est tenue quelques jours après la tentative d'attentat) aurait pu s'avérer intéressant (comment elle a surmonté cette épreuve qui la laissera défigurée et aveugle) mais la promesse n'est guère tenue.

Grosse déception donc.

En effet, le propos est décousu. On se perd dans des circonvolutions sans intérêt (relations avec ses parents en général et son père en particulier ; les conditions de sa conversion au judaïsme ; sa démarche analytique, son intérêt pour l'art, etc.) qui laissent froide. J'ai eu bien du mal à le terminer. Seul intérêt peut-être, l'évocation de ses efforts pour "voir" ce qu'elle ne peut plus voir et l'expression de son ressenti sur le sujet. Encore que ce n'est pas très détaillé.

On est très loin de la critique particulièrement positive figurant en 4e de couverture et qui m'a piégée : "Tout donne de vivre et d'aimer dans ce superbe récit autobiographique au style vibrant" du magazine La Vie.
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Tu choisiras la vie

sur le Jura, bien beau
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