AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Cielvariable


Le cultivateur et sa famille firent bon accueil aux trois jeunes. Ils avaient bien du beurre à leur vendre, tandis que le pain, tout frais sorti du four, leur fut donné en cadeau. Harry fit un petit spectacle pour les huit enfants de la maisonnée, ce qui combla les quatre garçons et les quatre filles. Le soir venu, Harry, Ed et Lucy purent dormir dans la grange sur un amas de foin, ce qui était plus confortable que leur caravane de bois.

Le lendemain, tel qu’il était prévu, Harry acheta du fermier un porc, pas si petit que cela finalement. L’animal avait des poils noirs dispersés sur sa peau rose. Le magicien voyait bien pourquoi ce cochon était plus gros que les autres : le noiraud se dépêchait de finir son repas et bousculait ses semblables pour leur voler leur nourriture. Cette tactique, très bonne en nature où la nourriture est limitée, n’était pas la meilleure idée dans le monde des cochons, où les plus gros étaient mangés les premiers.

Le cultivateur offrit à Harry d’abattre l’animal pour lui et de le dépecer.

— Pas besoin ; c’est pour le tigre.

— J’aimerais bien voir ça, dit le père de famille.

Il voulait également partager avec ses enfants ce « spectacle de la nature », leur montrer qu’un prédateur, aussi beau soit-il, reste un animal sauvage qui tue pour manger. Ses garçons plus vieux allaient de plus en plus loin dans les bois pour pêcher et chasser, mais l’homme savait que des grizzlis et des loups peuplaient cette forêt, ce qui l’inquiétait toujours. Il fit asseoir ses huit enfants autour de la cage de Majesté, mais pas trop près. La tigresse se demandait bien pourquoi elle avait droit à une telle attention. Ce n’était pourtant pas un soir de spectacle…

Le fermier fit son petit discours sur le danger des grands méchants loups et des gros méchants ours qui s’en prennent aux hommes. Il amena la proie qui se débattait auprès de la cage. Bien qu’il n’était pas facile de tenir un cochon en place, en raison de leur large cou et de leurs épaules étroites qui leur permettent de glisser facilement, le fermier savait comment retenir l’animal, lui tenant une patte par en dessous. Le cochon sentait et voyait le prédateur et semblait comprendre le sort qu’on lui réservait. Lucy ouvrit la petite porte où elle glissait les repas de sa tigresse adorée, par laquelle cette fois entra le cochon bien malgré lui…
Commenter  J’apprécie          40





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}