il y a des choses que les gens ne disent pas, surtout quand il s’agit d’opinions politiques. Mais, lorsqu’on discute cuisine, ils vont parfois, sans même s’en rendre compte, aborder des réalités profondes, des histoires de transmissions, de ruptures, de manques et de grands bonheurs… L’une des problématiques qui m’intéresse tout particulièrement est la démocratisation de la haute cuisine. Comment nos pratiques culinaires sont parties de l’aristocratie de Versailles ou de Chantilly, pour devenir celles de la bourgeoisie, puis des classes populaires. Ce sont aussi ces évolutions qui définissent notre identité culturelle.