Les fileuses d’étoupe (IV)
extrait 5
Passent les grands charrois d’automne, l’amour,
la neige, le viol et les grands froids
Tous les forfaits du cœur, toutes les mélancolies,
L’Ardeur inoubliable de tout ce qui fut beau,
égaré comme les feuilles sur les glèbes,
Passent les sens et les soupirs de l’Ange
Sur les chemins immenses, de l’autre côté du monde
Et l’angoisse de nos rêves marqués de cet amour
Des quatre coins du monde jaunis sous la tourmente
Les yeux ne servent plus
À peine si on décèle la Vierge dans le Loup
1974-1975