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Citation de enkidu_


On dit que les Égyptiens croyaient que le cœur était le centre de la conscience, bien qu’un chirurgien militaire égyptien, il y a près de 5000 ans, ait noté qu’après une blessure au crâne, la jambe et le pied du patient étaient paralysés, et que la partie supérieure était prise de spasmes. Rapportant quarante-huit cas de blessures à la tête et au cou, il notait : « Si tu examines un homme ayant la tête enfoncée […] lorsque tu l’appelles il ne répond pas, il a perdu l’usage de la parole. » Le trente et unième cas nous apprend qu’après dislocation des vertèbres du cou, « le malade est inconscient des deux bras et des deux jambes, son phallus est en érection, il urine et éjacule sans s’en apercevoir. »

Comme le fait remarquer Jean-Pierre Changeux, qui cite ces exemples dans L’Homme neuronal, c’est là une description précise de symptômes dont on sait aujourd’hui qu’ils sont associés aux blessures du cerveau et du crâne ; le compte rendu est marqué par un souci d’objectivité, et ne recourt aucunement à de quelconques formules magiques. Le chirurgien militaire notait même que certaines pathologies ne devaient pas être soignées – perception très humaine du rôle du médecin. (p. 39)
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