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Citation de gabrielleviszs


Bon sang.
Je m’inclinai tant bien que mal et tendis ma main libre. Par chance, le chaton était soit trop fatigué, soit trop mal en point pour reculer. Je la soulevai et fourrai la pauvre bestiole à l’intérieur de mon manteau fermé. Si elle tombait, je ne reviendrais pas la chercher. Le gosse avait beau être petit et menu – sa tête arrivait à peine au niveau de mon épaule –, ses jambes ne fonctionnaient pas très bien, ses poumons non plus, et j’imaginais que ses yeux ne valaient pas mieux.
Malgré tout, nous parvînmes à avancer. Je nous rapprochai de l’eau parce qu’essayer de se frayer un chemin au milieu des détritus glissants et des cailloux pointus ne nous rendrait pas service.
Donc je me retrouvai à découvert, avec un type presque mort accroché à mon épaule et un chaton fourré dans mon soutien-gorge.
Je vivais ma meilleure vie, là.
Parcourir quelques mètres nous prit un temps infini. Le gosse perdit connaissance une ou deux fois, et je dus attendre qu’il revienne à lui avant d’avancer à nouveau. La bonne nouvelle, c’était que je ne revis, ni ne sentis, ni n’entendis Bonnie. La mauvaise, c’était que la pluie ne faiblissait pas et que le chaton me pissa dessus.
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