Histoire de la pensée politique et de la formation institutionnelle des Etats-Unis de 1763 à 1800.
A partir de la rupture avec le roi d’Angleterre en 1776, les quelque 2 millions de colons américains sont une réalité humaine sans réalité politique.
Il en résulte que l’idéologie prend peu de place dans la formation des institutions, et qu’elle se fait surtout par tâtonnements, de façon empirique, en fonction des intérêts des différents acteurs.
1776 n’est pas la fondation d’un nouvel Etat mais celle de treize Etats qui ont une tendance naturelle à rester indépendants les uns des autres du fait de leurs problématiques propres et même de leurs projets de société particuliers.
C’est la crainte des ingérences étrangères (principalement de l’Angleterre et de la France), et des forces centrifuges (cf la révolte de Shays, Massachusetts, de 1786) qui créent les conditions de ces ingérences, qui va les convaincre de créer une instance supra-étatique.
Ainsi, leur confédération, proclamée lors de la convention de Philadelphie de 1787, n’est pas un but mais un moyen.
Du fait que l’ouvrage détaille de façon extrêmement fine – et sur une courte période – l’évolution de la pensée américaine dans la construction de ses institutions politiques, il conviendra mieux à des étudiants qu’à un large public.
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