D. S. Mirsky

Biographie :

D. S. Mirsky, nom de plume de Dmitri Petrovich Sviatopolk-Mirsky (en russe : Дмитрий Петрович Святополк-Мирский), connu comme prince Mirsky, est un auteur et historien de la littérature.

Il est le fils du prince Piotr Dmitrievitch Sviatopolk-Mirski (1857-1914), un militaire et homme politique, qui appartient à une des plus anciennes familles princières de Russie.

En 1908, il s’inscrit à la Faculté des langues orientales à l'Université de Saint-Pétersbourg où il apprend le chinois et le japonais. Il publie, en 1911, ses premiers poèmes à caractère symboliste. Il fait son service militaire de 1911 à 1913, puis il poursuit des études à l’Académie des officiers de Saint-Pétersbourg.

En 1914, il participe à la première guerre mondiale. Au moment de la révolution bolchevique, il se bat aux côtés des armées blanches : il est officier dans la 1re division d’infanterie dirigée par le général Denikine.

En 1921, il émigre au Royaume-Uni. Peu après son arrivée à Londres, il devient titulaire du poste de lecteur de littérature russe au King’s College, poste qu’il conservera jusqu’à son retour dans sa terre natale en 1932.
Durant son exil, Mirsky publie de nombreux articles dans des revues d’émigrés russes, et notamment dans la revue Versty. Il est connu pour son "Histoire de la littérature russe" (1925); ses ouvrages suivants consacrés à l’histoire sociale de la Russie, à la vie de Lénine (1931), à une étude sur le matérialisme historique, ainsi que son étude consacrée à Dostoïevski.

Après son arrivée à Moscou en 1932, il publie plusieurs ouvrages : "L'Intelligentsia de la Grande Bretagne" (1935), un essai sur T. S. Eliot, une Histoire de la Russie.

Malgré tous les gages d’allégeance qu’il a donnés au régime, Mirsky est arrêté par la police soviétique en octobre 1937 durant une des nombreuses vagues des purges staliniennes. Le motif est : "soupçonné d’espionnage".
Après son arrestation, Mirsky est condamné à huit ans de rééducation par le travail et envoyé dans un camp de travail dans la région de la Kolyma. Il meurt à l’hôpital du camp de travail.
Mirsky a été réhabilité à titre posthume, en 1963.