Il reprend confiance et retombe sur ses pieds, chantant comme un homme libre. Plus rien n’existe que ce moment intense où il pose toutes ses cartes sur la table et mise son existence. Dans un état de vulnérabilité complète, il offre une interprétation grandiose, qui le laissera lui-même abasourdi et vidé. Comme un cheval fou, Claudio a franchi les passages, les uns après les autres, de cet opéra sublime, mémorisé à l’oreille, avec ses pauses, ses montées, ses respirations, assumant son imposture à fond.