Ce discours est reprise ad nauseam par le président Trump, dont les attaques contre les journalistes professionnels sont presque quotidiennes. Il est vrai que ce dernier doit beaucoup à la trash radio et aux médias populistes en général, dont il partage les manières et le ton. Le président Trump a réussi le tour de force de rendre la vulgarité tolérable, voire admirable, en la faisant passer aux yeux de plusieurs pour de la singularité et de l'authenticité. À l'inverse, la rigueur, l'établissement des faits, la nuance et la distinction sont de plus en plus suspectés d'être des moyens de tromper et d'embrouiller les consciences. p. 144