AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Dominique Vittoz (517)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La goûteuse d'Hitler

Quel roman !! Hitler, comme beaucoup de dirigeants avait peur d'être empoisonné. Il pris quelques femmes au hasard dans la population pour que celles -ci lui servent de gouteuses.



Ces dernières ne savaient jamais si la bouchée qu'elle prenait serait la dernière ou non.



Je reconnais que c'est un côté de l'histoire que je connais peu… et je me suis aussi vite rendue compte que la vision de ce roman me semblait étrange. Tout d'abord parce que je n'ai jamais envisagé l'histoire allemande nazi sous cet aspect. Celui ou le peuple allemand, non juif, subissait aussi cette violence du dirigeant de l'Etat. Celui ou ce peuple vivant sous la peur de la gestapo et surtout celui ou tout refus de collaboré était réprimé par une violence extrême.





C'est aussi un roman qui malgré tout parle d'amour, d'amitié, de respect, de peur, d'abnégation , d'égoisme aussi.



En somme un roman avec des chapitres courts, qui semble anodin comme ça , mais qui est un roman fort.. un roman qui marque.



Un grand merci a Babelio et aux éditions Albin MIchel.



Commenter  J’apprécie          15132
La goûteuse d'Hitler

Rosa Sauer, née le 27 décembre 1917, dont le père était cheminot et la mère couturière, doit aller vivre seule chez ses beaux-parents, à Gross Partsch, son mari s'étant engagé dans l'armée. Ce village se situe en Prusse orientale, près du Quartier général d'Hitler, pendant la seconde guerre mondiale. Celui-ci craint qu'on veuille l'empoisonner.

En 1943, une dizaine de goûteuses vont être recrutées et Rosa ne peut rien faire d'autre que de suivre les SS venus la chercher pour l'emmener à la caserne Krausendorf, près du bunker, tester avec les autres jeunes femmes la nourriture destinée au dictateur.

J'ai beaucoup aimé ce livre, inspiré de l'histoire de Margot Wölk, beau roman historique qui mêle amour et paranoïa.

Tous les sentiments, les craintes et les doutes que ressent cette jeune allemande sont superbement décrits et analysés. J'ai découvert, avec ce roman, un pan d'histoire de la seconde guerre mondiale que j'ignorais.

Petit plus : une très belle couverture !
Commenter  J’apprécie          1406
La goûteuse d'Hitler

Une image assez inattendue du nazisme , l'histoire de dix jeunes femmes obligées par les SS de goûter les repas avant Hitler , afin de prévenir toute tentative d'empoisonnement du Fuhrer ....Chaque bouchée avalée sous la surveillance étroite de soldats tout acquis à la cause du dictateur ...le coeur qui bat , les aliments qui brûlent l'oesephage , donnent des crampes d'estomac , des nausées...Le repas est une épreuve jusqu'à ce que s'installe une sorte de routine et la révélation de certains secrets que chacune cache , la naissance d'amitiés ou de rancoeurs , de jalousies , de complicités entre ces femmes embarquées dans la même galère...Parmi elle , entre autres , Rosa , la Berlinoise dont le mari , Gregor se trouve au front après seulement un an de mariage....Des jeunes femmes dont les besoins , notamment physiques , sont naturellement bien présents....Lorsque l'on annonce la disparition de Gregor , Rosa espère mais ....le temps passant , le désir charnel...Gregor...Disparu ? Mort ? La nuance est de taille pour quelqu'un qui n'a pas " eu le temps " de partager avec celui qui devait , avec le temps , devenir l'homme de sa vie .... Et Rosa vit chez ses beaux - parents , qui , on le comprend aisément, vivent, eux , dans l'espoir insensé du retour de leur fils , une autre vision des choses pour ce couple incroyablement " humain " ...En cela , ce roman est sacrément perturbant , déroutant, beau . Que faire de sa vie quand chaque repas peut y mettre brutalement un terme ? Comment ne pas vivre l'instant présent quand le passé n'est plus et que l'avenir n'est qu'une hypothèse ? Et puis , le regard de la société, le nazisme , l'ordre établi, la morale , .....L'odeur , la chaleur , la douceur d'un corps , les caresses , tout cela "disparu ...ou mort ...? "

Une " belle " histoire dans un monde chamboulé et en plein désarroi où plus personne ne connaît son lendemain....mais a envie de cet espoir universel , " vivre ", rien que ça , "vivre ".

Traduit de belle manière, ce roman vous " jette à la figure " des tonnes d'émotions, le rythme est à la fois intime et accéléré , aucun ennui , une envie d'avancer jusqu'à un dénouement sans doute inattendu , mais sacrément " humain" , plein d'interrogations sur le sens de la " vraie vie " .

Un roman " touchant " , travaillé, un roman qui interpelle , un beau roman, c'est mon point de vue...et rien que mon point de vue .

Ne nous relachons pas et prenons soin de nous ...Même avec une PAL largement "reconstruite ", pas envie de recommencer...A bientôt.
Commenter  J’apprécie          1087
La goûteuse d'Hitler

Elles sont dix, dix femmes devant une assiette, la faim au ventre mais surtout la peur nouant leurs entrailles et on leur ordonne de manger ! Elles ont été recrutées de force pour goûter les plats qui vont être servis à Hitler, à Gross-Partsch, en Prusse orientale. C'est près de ce village que se trouve Wolfsschanze, la Tanière du Loup, où le Fürher a passé plus de huit cents jours. Après une heure d'attente pour voir si aucun poison ne fait effet, celui qui met l'Europe et le monde à feu à sang, peut manger tranquille…

Rosella Postorino commence ainsi un roman découvert grâce à Babelio, un livre étonnant, prenant, passionnant, intrigant, bouleversant. Elle s'est appuyée sur le témoignage très tardif, à 95 ans, de Margot Wölk, la dernière goûteuse d'Hitler en vie. C'est elle qui lui a inspiré son personnage principal : Rosa Sauer.

Celle-ci a 26 ans, son mari, Gregor, est sur le front russe et elle a quitté Berlin sous les bombes pour se réfugier chez ses beaux-parents : « Je préférais mourir dans un endroit étrange, plutôt que dans ma ville, où je ne n'avais plus personne. »

En alternance avec les scènes de dégustation obligatoire sous la surveillance sévère des SS, Rosella Postorino m'a plongé dans la vie quotidienne du peuple allemand sous le IIIe Reich, à Berlin puis dans ce village où Rosa croyait trouver paix et sécurité. Tout au contraire, voilà « la Berlinoise », comme on l'appelle, prise dans un engrenage mêlant attirance physique, crainte et peur du pire à chaque instant.

Payée pour manger, La goûteuse d'Hitler doit s'y habituer. J'ai aussi fait connaissance avec les autres femmes qui se retrouvent régulièrement dans ce réfectoire. Des affinités se créent mais il y a la jalousie, l'hostilité et des révélations qui m'ont maintenu en haleine.

La relation de Rosa avec le lieutenant Ziegler crée un climat morbide et anxiogène. Elle est aussi attirée, intriguée par Elfriede, femme secrète et dure à qui elle voudrait se confier mais elle doit reconnaître : « Je pensai à nouveau que nous n'avions pas le droit, nous, de parler d'amour. Nous vivions une époque infirme, qui bousculait les certitudes, démembrait les familles, mutilait tout instinct de survie. »

On revient sur les années d'avant-guerre, Dachau ouvert en 1933, les Einsatzgruppen et la Shoah par balles, pour arriver aux journées caniculaires de juillet 1944 et cet attentat fomenté par Stauffenberg contre Hitler. Hélas, il n'atteint pas son but. Hitler est vivant et Rosella confie : « Je pensai à mon père, quand il disait que le nazisme avait dissous la lutte des classes dans la guerre des races. »

Dans cette façon très originale d'aborder l'histoire, Rosella Postorino est allée au fond de l'intime, dans la vie quotidienne des gens au plus près du monstre et de tous ceux qui l'ont aidé, soutenu, montrant un peuple abusé et tant de vies souillées, brisées, sacrifiées… Pourquoi ?

Au cours de ma lecture, j'ai été sensible à la tendresse et à l'émotion bien traduites par l'auteure. J'ai beaucoup aimé sa façon d'écrire sans rien occulter de la vie, mettant en avant tous les sentiments, des plus forts aux plus contradictoires.


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
Commenter  J’apprécie          1082
La goûteuse d'Hitler

Parmi les hantises récurrentes d'Hitler, il y avait la peur d'être empoisonné. Aussi, une dizaine de "goûteuses" étaient à son service, testant tous les plats, tous les ingrédients qui passaient par sa cuisine.

Ces femmes, enrôlées de force, avaient le devoir de manger, que cela leur plaise ou non. Le Führer s'attablait une heure plus tard... s'il n'était rien arrivé à ses goûteuses. Celles-ci servaient littéralement de cobayes, et devaient être prêtes à mourir empoisonnées à tout instant pour préserver celui qui ravageait le monde.

Qu'une nation soit prête à sacrifier ainsi des êtres humains, qui plus est appartenant à son propre peuple, est très révélateur de l'endoctrinement massif qui avait cours à cette époque : rien n'était trop beau pour le Führer, tout lui était dû, y compris des vies humaines.

D'un côté, on pourrait se dire qu'elles en ont de la chance ces goûteuses : en ces temps de privations, elles sont royalement nourries. Mais elles paient très cher cet "avantage".

Par l'angoisse d'abord. Une angoisse permanente : celle de mourir empoisonnées. En effet, si quelqu'un s'était avisé d'introduire une quelconque substance nocive dans la nourriture du Führer, c'est elles qui auraient servi de fusibles, c'est elles qui auraient sauté, sauvegardant la vie du chancelier.

Les goûteuses mangent ainsi tous les jours à leur faim, mais la boule au ventre. Rosella Postorino nous fait très bien comprendre et ressentir leur angoisse permanente. Curieuse situation, alors que tant de monde meurt de faim, que d'avoir peur de mourir parce que l'on a mangé !

Ensuite, confinées chaque jour de longues heures dans la "Wolfsschanze", le quartier général d'Hitler en Prusse-Orientale, elles sont condamnées à vivre avec des compagnes d'infortune qu'elles n'ont pas choisies, sous la surveillance de soldats peu empathiques et pour beaucoup d'entre eux, très brutaux.

J'ai trouvé ce livre très intéressant, car il m'a fait découvrir un épisode de la seconde guerre mondiale que je ne connaissais pas du tout.

Le personnage principal est inspiré de Margot Wölk, qui a vécu deux ans au service (forcé) d'Hitler, deux ans pendant lesquels pour elle et ses compagnes, manger pouvait entraîner la mort.

Les deux premières parties du livre m'ont vraiment plu, Rosella Postorino ayant su habilement mêler la petite histoire et la grande.

Avec la troisième partie, en revanche, je suis restée sur ma faim. Je l'ai trouvée bien trop courte, et cette fin expéditive m'a laissé un goût d'inachevé. Beaucoup de blancs restent dans l'histoire de Rosa, et j'aurais aimé en savoir davantage. Mais malgré cette déception finale, La goûteuse d'Hitler est un roman très intéressant par son sujet et très agréable à lire parce que très humain.

Un grand merci à Babelio pour cette Masse critique privilégiée et aux éditions Albin Michel pour l'envoi de ces épreuves non corrigées.

Pour ceux que ça intéresse, une courte vidéo présentant Margot Völk :

https://video-streaming.orange.fr/actu-politique/margot-woelk-95-ans-gouteuse-de-hitler-raconte-CNT0000019cyuA.html
Commenter  J’apprécie          873
La goûteuse d'Hitler

Ouvrage qui était dans ma PAL depuis un moment déjà, je comprends maintenant pourquoi j'ai mis autant de temps à me décider à le lire enfin...parce que je savais que cette histoire me détruirait (enfin façon de parler) et qu'il fallait que j'ai les nerfs assez solides pour ça.



Rosa Sauer, la Berlinoise comme l'appelle l'une des "goûteuses" d'Hitler qu'elle est amenée à côtoyer désormais tous les jours, travaille pour le Reich, enfin plus exactement pour la Führer directement puisqu'elle est chargée, elle qui a toujours été contre le nazisme et ses idéologies, à veiller à la santé d'Adolf Hitler en personne, en goûtant, avec neuf autre femmes comme elle, les plats destinés à ce dernier. Si elles sont dix à travailler ainsi ensemble, pour avoir un salaire tout simplement, pendant qu'époux, frères ou pères sont en première ligne, sur le front allemand, toutes ne s'entendent pas comme les quelques-unes qui forment le groupe de Rosa. Entre elles, c'est- bien plus que de simples repas, elles vont apprendre, contre leur gré, à se connaître de manière intime et à être là les unes pour les autres. C'est un autre pan de ce qui se passa pour les femmes restées seules que l'on découvre ici et c'est vraiment bouleversant et prégnant de réalisme que cela en donne parfois la chair de poule !

Rosa Sauer, elle, avant de devenir goûteuse, attendant chez ses beaux-parents que son époux Gregor, revienne. Cela faisait à peine un an qu'ils étaient mariés lorsqu'il s'était engagé mais elle, elle devait bien continuer, non pas seulement à survivre mais à vivre pendant ce temps-là, non pas uniquement en tant qu'individu mais également en tant que femme...



Un roman extrêmement bien écrit, très riche en émotions et pour lequel il faut avoir (comme je le disais en commençant à rédiger cette critique) un moral d'acier car je vous préviens, vous ne sortirez pas indemnes de cette lecture mais pourtant, il faut absolument que vous vous y plongiez ! Attendez simplement le bon moment, c'est tout !
Commenter  J’apprécie          832
La goûteuse d'Hitler

A la mort de sa mère, Rosa Sauer fuit Berlin et les bombes pour trouver refuge chez ses beaux-parents à Gross-Partsch, en Prusse orientale. Pourtant le village n'est pas le havre de paix espéré. Pas très loin, dans les bois, se cache la Wolfsschanze, la tanière du loup, le quartier général du führer. Très vite, Rosa est recrutée, avec neuf autres villageoises, par les SS pour devenir goûteuse. Hitler a peur du poison, aussi chaque jour, les dix femmes goûtent tous les plats qui lui seront servis. Pour Rosa, qui n'a jamais adhéré aux thèses nazies, chaque bouchée est une explosion de sentiments contradictoires. En ces temps de guerre, trois repas par jour pourraient représenter une aubaine mais l'angoisse d'être empoisonnée rôde, accompagnée par la honte et l'amertume de collaborer avec un régime qu'elle abhorre. Constamment surveillées par les SS, les femmes mangent et se toisent. Rosa, ''la Berlinoise'' se distingue par son élégance et sa réserve et devient la cible de l'hostilité des autres femmes. Mais au fil du temps, elle s'intègre, développe des affinités avec certaines de ses congénères, se fait des amies. Quand Gregor, son mari, est porté disparu sur le front russe, Rosa chavire et, pour ne pas couler, se raccroche à un officier nazi.



Librement inspirée de la vie de Margot Wölk qui à l'âge de 96 ans s'est décidée à raconter son expérience de la guerre, l'histoire de Rosella Postorino aborde la seconde guerre mondiale de manière à la fois poignante et originale. A travers le destin de Rosa, on en apprend un peu plus sur le peuple allemand assujetti par un dictateur fou. Les SS, la Gestapo, autant d'outils pour brimer, effrayer, soumettre. Pour ces femmes, toute rébellion est réprimée par une violence physique qui s'ajoute à la violence psychologique suscitée par l'épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes, chaque bouchée pouvant être la dernière. Mais l'être humain est ainsi fait qu'il s'adapte à toutes les situations. Malgré l'angoisse et la brutalité, la l'amitié, la solidarité, l'amour survivent et réservent de bons moments au milieu du chaos.

Un roman magnifique. La fin, d'une tristesse infinie, le clôt merveilleusement. Un coup de cœur.
Commenter  J’apprécie          732
La goûteuse d'Hitler

Nous sommes en automne 1943, et Rosa Sauer vient d'être "recrutée", un peu de force quand même, pour un travail bien particulier : elle va être payée, et relativement grassement d'ailleurs, pour manger trois fois par jour des mets raffinés, dont la plupart sont introuvables en ces temps de rationnement. Un job de rêve, n'est-ce pas ? Mais il y a quand même un tout petit hic, c'est qu'à chaque bouchée elle risque de mourir dans d'horribles souffrances. Voilà qui fait déjà moins rêver n'est-ce pas ! C'est que cette nourriture qu'elle ingère en compagnie de neuf autres jeunes femmes est préparée tout spécialement pour le petit moustachu qui met l'Europe à feu et à sang et dont l'un des hobbies est d'éradiquer tous les êtres humains qui ne correspondent pas à son idéal aryen (il aurait dû se regarder dans une glace à mon avis...).



L'histoire est centrée sur Rosa, "la Berlinoise" qui fait un peu tache dans ce groupe de femmes dont la plupart viennent du village voisin, Gross-Partsch. Elle y vivait également depuis peu chez ses beaux-parents, son mari étant comme beaucoup d'autres hommes parti au front. Plus rien ne la retenait à Berlin, elle y a tout perdu, sa mère, son appartement, et c'est ainsi qu'elle se retrouve avec la jeune Leni, la mystérieuse Elfriede, les "enragées" Gertrude, Sabine et Theodora totalement acquises à la cause nazie, ou encore Beate, Ulla et les autres. Ces jeunes femmes vont nouer des liens selon leur sensiblité politique, leurs affinités ou parfois les circonstances.



Je précise que même s'il s'agit d'un roman, et donc d'une fiction, les goûteuses d'Hitler ont réellement existé (il était connu pour sa parano notamment envers les risques d'empoisonnement), le personnages de Rosa est librement inspiré de Margot Wölk, hélas décédée alors que l'auteure souhaitait la rencontrer pour peaufiner certains détails de son récit. Et de nombreux évènement relatés sont réels, notamment la tentative d'attentat à la Wolfsschantze (la tanière du Loup, en l'occurrence celle du chancelier).



Je sais que certain(e) ami(e)s sont gêné(e)s par le mélange fiction-réel, ce n'est pas mon cas, et je pense qu'ici il est relativement aisé de faire la part des choses. Tout ce qui concerne l'histoire personnelle des filles relève de l'imagination de l'auteure, le reste : lieux, évènements et personnages historiques, modalités des repas est au plus proche de la réalité. J'ai certes mis un peu de temps à venir au bout des 380 pages, mais ce ne sont ni l'écriture ni l'histoire qui sont en cause, simplement mon état de fatigue qui a fait que je ne parvenais pas à lire plus de quelques chapitres par jour.



Mon bémol : l'histoire d'amour entre Rosa et un officier nazi alors que son mari est porté disparu, je n'ai pas trop aimé la façon dont elle n'assume pas cette liaison. Et un autre détail concernant une des filles m'a également paru étrange, mais je n'en dirai pas plus. Un petit bémol, parce que sinon j'ai trouvé la psychologie des personnages assez fine, leurs angoisses et leurs émotions sont bien rendues. Quelques scènes sont assez dures , notamment au début quand Rosa perd sa mère lors d'un bombardement, mais rien d'insupportable quand même. Un roman intéressant par rapport à des femmes dont le rôle est assez méconnu jusqu'à maintenant et que Rosella Postorino a mises à l'honneur.



Commenter  J’apprécie          6837
La goûteuse d'Hitler

Je tiens à remercier Pativore pour ce beau cadeau. J’avais entendu parler de ce livre mais je ne l’avais pas encore acheté.



J’annonce tout de suite que j’ai aimé ce roman un peu atypique par son thème. En effet, lorsqu’on parle de la Seconde guerre mondiale ou du personnage moustachu, on ne pense pas forcément à manger ! Et pourtant… en lisant ce livre, je me suis rendue compte que c’était tout de même une question épineuse. Et comme Cléopâtre dans Astérix, Hitler a besoin d’être rassuré lors de ces repas. Vous me direz qu’il est indécent de parler de nourriture à une période où nombreux étaient ceux qui cherchaient de quoi se mettre sous la dent mais que voulez-vous, c’est comme ça, ce n’est pas moi qui fait l’Histoire !



Mais ce que l’on remarque aussi à travers Rosa, inspirée de l’histoire réelle de Margot Wölk, c’est la paranoïa qui s’installe dans le groupe des goûteuses. On pourrait s’attendre à de la solidarité, mais c’est la méfiance et le rejet de l’autre qui prennent le pas.



La lecture est fluide car nous allons de rebondissement en rebondissement. Je suis passée par toutes les émotions et j’ai vraiment été captivée par ce récit.
Lien : https://promenadesculturelle..
Commenter  J’apprécie          672
La goûteuse d'Hitler

Intriguée par le titre du roman, je n'ai pas hésité du tout, lorsque Babelio me l'a proposé pour la masse critique privilégiée.

Inspirée de l'histoire vraie de Margot Wölk, la dernière gouteuse d'Hitler, l'auteure romance sa vie et nous offre un roman captivant, d'une grande intensité émotionnelle.

C'est contre sa volonté que Rosa Sauer, d'origine allemande, se trouve parmi 9 autres femmes pour goûter les trois repas d'Hitler.

Nous sommes en 1943, la guerre bat son plein, la faim est bien présente.

J'ai bien aimé la manière que Rosella Postorino utilise pour nous faire entrer dans la psychologie des personnages. Nous suivons pas à pas le rituel des repas, l'odeur de la nourriture arrive jusqu'à nos narines, on sent l'angoisse des goûteuses,( chaque bouchée peut être la dernière si le poison se trouve dans la nourriture), on comprend la culpabilité qui les poursuit...



Avec ses courts chapitres, l'écriture fluide et les moments de douceur qui sont les bienvenus dans le monde brutal de la guerre, ce livre peut convenir même aux personnes sensibles qui ne supportent pas la violence extrême.



Presque 400 pages et rien à jeter

Ce n'était pas un cadeau empoisonné

Plaisanterie mise à part,…je me suis régalée

Au propre comme au figuré

Babelio et les éditions Albin Michel

Je tiens à remercier

Pour cette masse critique privilégiée.











Commenter  J’apprécie          675
La goûteuse d'Hitler

« Hitler me nourrissait et, cette nourriture pouvait me tuer. »



Cette petite phrase recèle toute la cruauté dont pouvait faire preuve le régime nazi.

Rosa, berlinoise pure race est désignée pour gouter les repas de ce nabot exterminateur qui, d’être empoisonné a peur.

Quel privilège quand on n’a guère le choix ! Quel hommage lorsque le traitement est similaire à des otages.

Pourtant, être gouteuse, n’est qu’un détail de l’histoire de la vie de Rosa, le roman de Rosella Postorino est bien plus profond et dissimule de grandes émotions telles que la capacité d’adaptation en milieu inamical, la jalousie perfide des étrangers à son creuset, la culpabilité de ses actes ainsi que la dispersion de ses proches et la perte de ses repères et de ses valeurs.

Comment Rosa doit-elle se conduire, reléguée seule chez ses beaux-parents en Prusse orientale, son mari envoyé par Hitler faire le gugusse en vert-de-gris sur le front russe ?

Comment faire face à la pression qu’imprime l’impénétrable Obersturmführer Ziegler muté de Dachau pour surveiller les dix savoureuses et dissemblables goûteuses ?

Doit-elle se rebeller ou plier, négocier ou se détacher de toutes atteintes, de toutes étreintes.



« La capacité d’adaptation est la principale ressource des êtres humains, mais plus je m’adaptais et moins je me sentais humaine. »



Fin 1944…Rosa n’a plus pour se raccrocher à la vie que la poignée de sa valise.



Ce roman bien qu’il soit parfaitement écrit avec des situations bien restituées ne m’a pas totalement embarqué. Les péripéties sont malheureusement trop courantes et sans surprises dans ce genre de récit : trahisons, délations, brutalités, accompagnent si souvent les bruits de bottes cadencés au pas de l’oie, avec foi, sans aucune loi.



Et puis, il y a la fin, cette fin sublime que l’on n’attend pas, ces trente dernières pages comme une confession qui solde le vécu et le reste à vivre où tout s’éclaire quand il n’y a plus que très peu à regarder mais qui donne du sens et de la cohérence aux souffrances endurées aux parcours escarpés où chaque fois que l’on est tombé, on s’est relevé, excepté l’ultime fois.



« Tout ce que j’ai appris dans la vie, c’est à survivre. »



Commenter  J’apprécie          6310
La goûteuse d'Hitler

Ce roman est très librement inspiré de la vie de Margot Wölf, qui figura parmi la dizaine de femmes allemandes réquisitionnées par les nazis en 1943 pour servir de goûteuses à Hitler, obsédé par la crainte de l'empoisonnement : une opportunité rare d'être bien nourrie en cette période, mais assortie de l'angoisse permanente de mourir et de la férule nazie de la garde rapprochée du Loup.





Une fois n'est pas coutume, c'est dans la peau des Allemands que ce livre nous fait nous glisser. On y découvre une population en proie aux doutes et à la mauvaise conscience, mais, sous le joug de la dictature depuis 1933 et elle-même soumise à l'autorité et à la terreur, souvent contrainte à la résignation pour sa propre survie.





Survie donc, mais à quel prix ? Les personnages de ce récit sortiront de la guerre à jamais brisés et meurtris, incapables d'assumer ce qu'ils se condamneront à porter en silence toute leur vie : « nulle part comme dans les familles allemandes le silence n'a été aussi abyssal ».





Ce roman troublant, où rien n'est blanc ni noir, pose avec subtilité la question du choix, entre vie et mort, entre adaptation et refus, entre culpabilité et rébellion, avec toujours présent en premier plan, l'indéfectible puissance de l'instinct de survie.





L'émotion imprègne ce récit que j'ai refermé le coeur serré. Cette histoire relègue bien des a priori et parvient à débusquer l'intimité des sentiments dans toutes leurs contradictions. Coup de coeur.
Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          636
La goûteuse d'Hitler

Etre payée pour manger trois repas par jour alors que le reste du pays a faim, ça peut sembler une aubaine, si ce n'est que Rosa, comme ses neuf camarades, n'avait rien demandé.

Ce « travail » leur a été assigné d'office, avec la possibilité de mourir empoisonnée à chaque bouchée.

Rosa a en effet été choisie pour être une des goûteuses d'Hitler.

Bien que d'une qualité d'écriture plutôt simple, j'ai beaucoup aimé ce roman qui nous montre le quotidien des civils allemands pendant la guerre, dont ceux qui ne soutenaient pas le régime nazi mais n'avaient d'autres choix que de s'y plier ou de mourir.

J'ai trouvé judicieux de montrer les liens qui se créent entre les goûteuses, ces femmes recrutées de force, et n'ayant rien en commun au départ.

Ce pan d'histoire m'a beaucoup intéressé, l'accent étant mis sur la survie de chacun au quotidien et non sur les batailles ou la vie d'Hitler.

Un très beau portrait de femme, embarquée de force dans la tourmente de l'Histoire.





Commenter  J’apprécie          590
La goûteuse d'Hitler

Passionnée de littérature ayant trait à la Seconde Guerre mondiale, avec la goûteuse d'Hitler j'ai découvert encore une petite histoire, pas uniquement celle surexploitée du chancelier nazi, mais celle du petit peuple, des gens ordinaires qui se sont retrouvés pris au piège de leur propre vie.



Beaucoup d'allemands ont eux aussi vécu la peur au ventre, obligés d'obéir à des ordres imposés par la terreur, pour avoir la vie sauve.



Débarquer dans la Tanière du loup et servir d'agneau pour tester ce que le Führer a le droit d'ingurgiter, se placer sur l'autel du sacrifice pendant des mois, en sachant que sa vie n'a que la valeur d'épargner celle du maître, tissera des liens particuliers entre des femmes qui partageront tous les jours dans une ambiance toxique et corrosive, leurs peines, leurs peurs et leurs espoirs malgré leurs différences et leurs convictions politiques.



Les goûteuses devaient accepter l'idée de mourir pour sauver la vie d'un oppresseur qui régnait par la terreur, chaque bouchée pourrait être la dernière. Elles vivaient à quelques pas d'un homme qui craignait d'être empoisonné sans l'avoir jamais aperçu, le protégeant, lui servant de bouclier malgré elles.



Intéressant, inédit, émouvant et très maîtrisé, Rosella Postorino en s'inspirant de la vie d'une vraie goûteuse d'Hitler, réalise un énorme travail de journaliste et d'archiviste, récoltant des informations inédites.

Elle écrit comme un acte de résistance, pour se souvenir de ces femmes, afin de les maintenir vivantes quelque part au fond de nos tripes.



Une fois le poison de la honte, de la peur et du désespoir instillé dans leurs veines, certaines ne parviendront jamais à retrouver l'antidote, la dose ayant été certainement psychologiquement létale.



Plongée dans les flux chaotiques du subconscient de Rosella Postorino et emportée par le style percutant de ce roman troublant, j'ai aussi du mal à me remettre.



Commenter  J’apprécie          570
La goûteuse d'Hitler

«  Tout ce que j’ai appris dans la vie , c’est à survivre . »

«  Ici on exécute ——la volonté du Führer , c’est à dire ——la volonté divine . »



Voici deux extraits significatifs de ce roman historique intéressant , prenant, saisissant , sauf la fin un peu surréaliste lu avec passion dont je ne ferai pas un long commentaire : Tout a été dit déjà ...



Je ne voulais pas le lire, me méfiant des excès de publicité mais on me l’a prêté ....



Recrutées de force, confinées et surveillées de longues heures dans une caserne dans le Wolfsschanze, quartier général d’Hitler en Prusse Orientale,——Rosa, auprès de compagnes d’infortune non choisies bien sûr , Leni, Heike, ELfriede , Herta et autres——qui vit avec ses beaux - parents , son mari soldat étant porté disparu ——mange sur commande, que cela lui plaise ou non .

Elle doit tout avaler , défier l’angoisse du poison et de la mort , la peur au ventre contenir ses nausées....risquant le pire à chaque bouchée ...



Ces « Goûteuses », surveillées « comme le lait sur le feu »par des soldats froids et indifférents, cyniques et brutaux , exécutent la volonté du Führer et sa paranoïa : Il craignait d’être empoisonné, hanté par cette idée ....



Bien sûr on partage le rituel des repas, l’angoisse quotidienne des goûteuses lors de courts chapitres bien agencés .

C’est un roman émouvant , intelligent et efficace qui dévoile un pan de la guerre dans une Allemagne dévastée par la guerre , en 1943 où tout a basculé ..



Bientôt les choses tourneront mal après, l’attentat : ce sera la déroute.

Hitler sombrera dans sa folie destructrice ...il perdra un demi- million d’hommes...



Un récit bien écrit où domine l’état d’esprit de Rosa , plus que l’amitié , l’amour et la solidarité féminine , les coups bas, l’angoisse , la peur atroce ....

Les QUESTIONS qu’elle se pose sur sa part de responsabilité, sa culpabilité ,les remords gravés dans son cœur et Le silence ABYSSAL après la fin de la guerre ....



Vouloir Survivre et accepter l’idée de mourir à tout moment ....

Désirer rester humain malgré l’ambiguïté des relations nouées .

Un récit inspiré de l’histoire vraie de Margot Wölk .

QUI noue la gorge tant l’horreur de ces situations nous transporte du premier au presque dernier chapitre .....

Merci à Reine pour le prêt !





Commenter  J’apprécie          5612
La goûteuse d'Hitler

Une dernière bouchée, et si elle était empoisonnée?

*

Quelle belle découverte que ce récit intimiste d'une des "goûteuses" d'Hitler. Je n'avais jamais entendu parler de ces personnes de l'ombre qui ont pourvu au confort/paranoia du dictateur. L'auteure italienne s'est inspirée de la dernière femme Margot Volk, (décédée en 2014), gouteuse de son état malgré elle. Une bien étrange fonction au coeur de la période nazie 1943/1945.

*

Un roman passionnant, intrigant mais aussi bouleversant sur cette période tant honnie. Cette fois-ci, au lieu de se trouver du coté des Alliés, l'auteure met les Allemands civils en lumière.

En Prusse orientale, plus précisément dans une caserne près de la Tanière du Loup (demeure d'Hitler), un groupe de dix femmes sont payées pour tester les mets raffinés du Chancelier. Sous la bonne garde des SS, ces allemandes, dont Rosa Sauer la narratrice, attendront une heure de digestion avant de pouvoir repartir chez elles. Pour revenir au prochain repas....

Rosa la berlinoise raconte ainsi son quotidien, son amitié qu'elle porte à Elfriede la mystérieuse, les vols de nourriture, l'angoisse de toujours mourir empoisonné à tout instant, la cohabitation avec ses beaux-parents, et l'amour...

Un amour interdit et caché avec un lieutenant. Mais le corps de Rosa a besoin d'être touché et désiré. C'est mal, elle le sait, cette "presque-veuve" d'un mari parti sur le Front russe.

Elle revient également ainsi sur les années avant-guerre avec grande pudeur et discernement.

La fin est assez abrupte dans sa narration. Une conclusion hâtive qui n'explique pas sa rentrée sur Berlin à la fin de la guerre. Un peu déçue ..

*

A travers la voix de Rosa, on perçoit la peur omniprésente de ces Allemands non-nazis et leurs doutes d'avoir voté pour cet état totalitaire.

Une écriture tendre , un brin cynique dans ce climat morbide et terrible.

Un éclairage original et différent de ce qu'on a pu lire par ailleurs sur cette période d'Histoire troublée. Durant ces pages, j'ai accompagné Rosa et ressenti un peu de ses tourments.

Une vraie délicatesse dans ce monde de brutes....
Commenter  J’apprécie          562
La goûteuse d'Hitler

Rosa a fui Berlin pour rejoindre le village de ses beaux parents en Prusse orientale. Son mari est partie sur le front de l'Est et Hitler a établi son camp de base proche de chez Rosa. Il engage une quinzaine de gouteuses , mû par sa schizophrénie.



Beau roman , s'appuyant sur des faits historiques puisque c'est la vie de Margot Wölk qui nous est racontée ici.

Les détails historiques fourmillent même si forcément quelques libertés doivent trainer.

Le personnage de Rosa peut dérouter et j'avoue qu'il m'a un peu perdu au milieu du roman , avant une troisième partie après guerre, pour moi fort réussie , touchante , marquée par des destins de personnages bousillés par des fadas comme Hitler.



Rosa donc , mais il n'y a pas qu'elle. Son mari Gregor est omniprésent , à travers ses parents , les pensées de l'héroïne et...chut !.

Les "collègues" de Rosa sont attachantes, aussi humaines que les SS sont féroces, lobotomisés par une idéologie ne laissant d'humain qu'une caresse à un clébard.

On éprouve de l'empathie pour ces filles , pour Gregor , ses parents , victimes invisibles de la guerre, même quand on est dans le camp des tyrans.

Beaucoup d'enthousiasme donc malgré quelques longueurs et une ambiguïté qui m' a dérangé.

Commenter  J’apprécie          542
La goûteuse d'Hitler

Je referme à l instant ce livre, un peu sonnée, presque perplexe...



On plonge dans le quotidien de Rosa, une berlinoise, en temps de guerre. Elle vit chez les parents de son mari parti à la guerre et est sélectionnée pour faire partie des goûteuses, des femmes qui vont manger les plats d Hitler, comme des cobayes afin de vérifier qu ils ne sont pas empoisonnés. Chaque bouchée est un stress insoutenable, qu elles endurent tous les jours.



Au départ, j ai eu beaucoup de mal avec le personnage de Rosa. Je l ai trouvée antipathique, froide, et peu humaine. Par exemple, lorsqu elle liste ses fautes depuis l enfance et annonce qu elle mordait son frère, à l époque un nourrisson, dans le but de le réveiller. Je ne l ai jamais sentie sincère, dans aucune de ses actions.



Ensuite, je me suis sentie mal à l aise dans la salle de réfectoire où les goûteuses étaient désagréables, hautaines, très peu soudées.



J ai seulement commencé à accrocher au livre à la centième page, quand le personnage du SS Albert entre en scène. En soi, j aime beaucoup les histoires d amour paradoxales, passionnées, destructrices, malsaine sur fond de romantisme exacerbé. Je n étais donc pas particulièrement choquée, agacée ou mal à l aise par la relation que Rosa entame avec Albert. En revanche, l histoire n a jamais décollé. On a l impression qu en définitive, elle n était pas si consentante que cela, et lui, n était pas amoureux. Leur union n a lieu que dans la grange des beaux parents, Rosa ayant entendu que son mari a disparu, où ils font l amour et discutent. Mais en fait, le SS aura très peu d attentions pour elle, de tendresse et à peine une once d amour. Pas d histoire d amour héroïque à mon sens, pas d envolée lyrique, seulement un rapport de force entre un homme puissant et une femme paumée, qui a vendu son âme au diable depuis longtemps. Pour le coup, j ai été vraiment déçue. Ce n était pas beau, ce n était pas véritablement du désir, cela restait abject et empreint d une certaine culpabilité.



En revanche, j ai découvert le fanatisme de certains allemands pour Hitler. J en avais entendu parler mais là on était plongés dans leur quotidien, et il était vraiment adulé. On en parlait presque comme un sauveur. Je n avais jamais eu que le son de cloches des victimes de ce dictateur, mais jamais je ne m étais penchée sur ceux qui l aimaient, qui voyaient en lui un être brillant qui allait sauver la nation. Je m étais voilé la face jusque là me disant que seuls les soldats qui combattaient pour lui, lui voyaient une adoration détestable. Mais on comprend que beaucoup d allemands, même pris entre deux feux, même dégoutés par le sort d autres humains, le veneraient presque.



J ai finalement aimé les liens qui ont commencé à se lier au sein du groupe de goûteuses, j ai découvert pas mal de choses sur la guerre et sur Hitler.



J ai eu cependant pas mal de mal à adhérer au style d écriture (peut être la traduction ?) ou parfois certaines phrases semblaient interrompues, ou trop longues, avec des ponctuations dérangeantes.



En conclusion, c est un roman que j ai failli arrêter et pour lequel je n aurais mis qu'une étoile. Je suis contente de m'être accrochée et d avoir lu un livre dont tout le monde a parlé durant longtemps et pour lequel j ai vu des avis totalement différents défiler. J avais pensé découvrir une histoire d amour, mais que le lecteur soit averti : il ne s agit pas de cela et cette histoire n a pas une importance colossale dans le roman. Je pense que si l on en parle autant, c est davantage pour le côté immoral de l acte : coucher avec un nazi, dans la grange de ses beaux parents, en temps de guerre.
Commenter  J’apprécie          537
La goûteuse d'Hitler

Après Élise de Marcel Sel, ce livre est le second que je lis et qui est inspiré de l’histoire vraie de Margot Wolk, qui fut goûteuse d’Hitler.

Même si l’on y trouve des points communs, tels cette utilisation de goûteuses devant manger les plats préparés pour Hitler afin de s’assurer qu’ils ne soient pas empoisonnés, ou l’apparition dans le récit de la Baronne von Mildernhagen et du Comte von Stauffenberg, auteur de la tentative d’assassinat d’Hitler, la trame en est toutefois radicalement différente, elle serre de plus près la réalité historique, ici Rosa Sauer est Margot Wolk.

Les événements relatifs au bombardement de Berlin, la vie chez ses beaux-parents alors que son mari est au front russe, puis porté disparu et réapparaissant plus tard sont véridiques. Pas de mention par contre des viols subis par ces femmes par les soldats soviétiques.



Il m’est difficile de déterminer lequel de ces deux romans a ma préférence, tous deux m’ont intéressé.



J’ai aimé l’histoire de Rosa, ses sentiments, peurs, sa liaison cachée.

Je l’ai lu d’un trait et suis sorti ravi de ma lecture.

Commenter  J’apprécie          530
La goûteuse d'Hitler

On n’en finit pas d’apprendre sur la Seconde Guerre mondiale !

1943. Ici, on fait connaissance des dix goûteuses d’Hitler, chargées donc de goûter la nourriture du Führer avant qu’il ne l’ingurgite lui-même, de peur qu’on ne veuille l’empoisonner.



Les goûteuses ont été recrutées, non pas de leur plein gré, mais arrachées à leur famille pour servir de cobayes. Bien sûr elles seront payées pour leur travail, mais aussi nourries : en tant de guerre et de pénurie, voilà un travail bien lucratif pour peu d’efforts, mais un travail avec en filigrane une épée de Damocles. De bonnes Allemandes prêtes à tout pour honorer leur Führer ? Non pas vraiment et l’auteure propose plusieurs ressentis. Mais ont-elles eu d’autres choix que d’obéir.



Alors, voilà un pan de l’histoire qui a tout son intérêt. D’autant plus que l’auteur nous plonge au coeur de l’Allemagne nazie, avec sa population soumise, en proie à la peur, à la faim, se posant des questions sur le bien fondé ou non des décisions de leurs gouvernants.

Mais (rhaaaa, voilà ce mais), ce qui aurait pu valoir force historique n’est en fait qu’une historiette entre femmes qui se crêpent (on parle cuisine là quand même) le chignon, mais ne vont pas jusqu’à s’étriper. On n’apprend peu de choses sur elles et leurs fonctions. Le début du roman est assez chaotique et on a du mal à repérer qui est qui parmi ces dix femmes. La linéarité de l’histoire est assez confuse et les enchaînements un peu bancals.

Mais bon, on peut comprendre que l’auteure qui n’a pas eu la chance de rencontrer la dernière survivante (Margot Wölk) de ce dispositif, ne possède pas d’assez d’éléments pour habiller son récit.

Sans doute est-ce pour cela qu’apparaît, pour graisser le menu, une bluette entre la veuve et le SS. Pour moi, cette mayonnaise là n’a pas pris. Leurs petits jeux érotiques et leurs conversations (apporte-moi un cheveu d’Hitler) manquent foncièrement de liant. Et surtout avant cette rencontre comment peut-on croire à l’invitation d’une fille (bru) de jardinier chez une baronne ! Bancale vous dis-je l’histoire.



Au final, un roman qui crée la surprise pour sa révélation historique mais pas pour son scénario.

Commenter  J’apprécie          5212




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Dominique Vittoz (3205)Voir plus

Quiz Voir plus

La culture manga, niveau difficile

"Manga" est un mot japonais, ça veut dire quoi en français?

'Dessin sublime'
'Image dérisoire'
'Bande dessinée'
'Le Japon vaincra'

7 questions
147 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , japon , bande dessinéeCréer un quiz sur cet auteur

{* *}