Merci à Babelio (masse critique) et les éditions L’Harmattan pour cette découverte.
L’autrice: Domitille Marbeau Funck-Brentano a été attachée de presse de l’Orchestre National de France, chargée de mission au Ministère de la Culture, et également Responsable du Service Culturel de la SACEM. Son premier roman « L’écho répété des vagues » a reçu le « coup de cœur des bibliothécaires ».
Le livre: fin des années 1970, une jeune femme mélomane est dans un train pour Bayreuth, en Allemagne. « Ce voyage, c’est un pèlerinage au cœur de la mémoire ».
Sur son parcours, elle fera la rencontre inattendue de la passion et de l’amour.
Mon avis: le bouquin me rend légère et me fait virevolter. La musique est omniprésente. Elle poursuit l’héroïne depuis son plus jeune âge, et voilà qu’elle poursuit le lecteur à présent. Les souvenirs sont doux. Il se dégage de ce livre une douceur rare. L’autrice nous offre une déconnexion avec la réalité. C’est une sensation précieuse. C’est souvent ce que je recherche avec les livres. Ce n’est pas toujours gagné. L’écriture est soignée. La plume est poétique. Bravo et merci à l’autrice pour ce joli voyage!
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Je n'ai pas eu l'honneur de recevoir ce livre par masse critique, qui me boude et me refuse systématiquement (...), mais grâce à Alext63 qui me l'a prêté. Il m'a tendrement accompagné en ce beau dimanche de mars. Il m'a renvoyé à de vieux souvenirs oubliés d'amours éphémères, lors d'un voyage professionnel à l'étranger, où moi aussi j'ai résisté puis succombé à la magie du moment présent et d'une rencontre avec ce fameux supplément d'âme, rencontre dans l'incertitude du lendemain. Merci Alexandre pour cette belle lecture.
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Masse critique m'a permis de me replonger dans la magie de la fin de l'été 1978, grâce à « La Défense d'aimer » de Domitille Marteau Funck-Brentano. Il est noté qu'il s'agit d'un roman, mais sans aucun doute parsemé de «réminiscences » comme le dit Jean-Claude Casadesus dans sa courte préface. le livret documentaire final explicatif est le bienvenu pour ceux qui ne sont pas wagnériens dans l'âme.
Il s'agit d'une histoire d'amour qui fait passer le lecteur de l'évocation du «Ring » à Bayreuth, dans la mise en scène de Chéreau -qui avait beaucoup fait parler d'elle à l'époque, et reste une référence-, à l'introspection de l'héroïne, prise dans une valse-hésitation pour savoir si elle doit s'abandonner à une nouvelle histoire, dans laquelle elle ne domine pas tout, du fait du pouvoir de cette musique.
L'oeuvre est composée de chapitres assez courts, portant tous en titre une indication musicale, et commençant tous par une date, égrenant la bulle du temps que représente un séjour à Bayreuth pour la représentation du Ring.
J'avais suivi avec passion les retransmissions sur France Musique de cette production qui avait enthousiasmée l'adolescente que j'étais. Je m'étais promis de m'y rendre avant de mourir, portée sans doute par une sensibilité romantique, qui n'est pas non plus étrangère à l'auteur. C'est grâce à elle, et à son écriture, que je pourrais peut-être dire que j'ai réalisé ce rêve. J'ai vécu par procuration les traditions liées à ce lieu, les émotions vives provoquées par la force de la musique wagnérienne, l'enthousiasme qu'elle provoque (au sens étymologique), l'imaginaire qu'elle sollicite en particulier quand on ne connaît pas l'allemand. J'ai été touchée par cette histoire d'amour qui se tricote entre les pages des livrets, qui s'appuie sur des références musicales et littéraires nombreuses, et par la délicatesse de l'évocation finale à l'alouette, clin d'oeil à la littérature courtoise. Merci à l'auteur pour ce beau voyage.
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