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Citation de SZRAMOWO


Mercredi 29 juin 1994
(...)
Je lui parle du projet de loi de Pasqua sur l'organisation, parmi les élus et la population proches de la majorité, d'élections primaires sont l'objet affiché serait de leur permettre de choisir eux-mêmes un candidat unique pour l'élection présidentielle. Giscard d'Estaing et Chirac y sont hostiles, car ils redoutent qu'une telle consultation ne les favorise pas.
"Ce projet, me dit-il, est très certainement anticonstitutionnel ; je ne prendrai pas la responsabilité de l'inscrire à l'ordre du jour du Conseil des ministres. J'ajoute que ce serait un risque pour vous, car vous voyez bine qui voterait lors de ces primaires : ce ne serait pas forcément vos partisans. Il y a eu des sondages, ajoute-t-il, montrant que je serai battu à l'élection présidentielle et par vous, et par M. Chirac, et par M. Giscard d'Estaing. Sondages absurdes, puisque je ne me présenterai pas ! La vérité, c'est que vous seriez le seul en mesure de ma battre.
- C'est une hypothèse peu réaliste, en effet. Il y a vraiment peu de chances que nous soyons candidats l'un contre l'autre.
- Pourquoi ? me demande-t-il avec vivacité.
- De votre fait, ou du mien, ou des deux.
Il reprend :
"Je n'ai rien contre Chirac, mais il n'a pas le niveau nécessaire. Quant à Giscard, il n'existe plus ; il a gâché sa carrière. S'il s'était tenu tranquille après 1981 et qu'il s'était présenté en 1988, il m'aurait battu...Il est toujours trop pressé, il n'a pas assez de finesse dans l'esprit. Cela marche bine, pour vous, en ce moment, dans l'opinion. Dans le paysage actuel, vous êtes le seul qui compte. Cependant, faites attention, vous avez deux choses contre vous : le RPR, d'une part, mais les partis n'ont plus grande audience ; et, d'autre part, votre situation de chef du gouvernement, qui vous expose à des difficultés souvent imprévisibles. Ne vous illusionnez pas sur les sondages : la gauche atteindra, quoiqu'il arrive, 47 à 48 % le jour de l'élection.
- Je le pense comme vous, si bine que je ne crois pas que nous ayons beaucoup d'erreurs à commettre.
- Jusqu'à présent, vous n'en avez pas commis."
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