Elena Kroel

Go escargot go ! est un album jeunesse d'Elena et Jan Kroell, deux architectes célèbres depuis les années 70, notamment pour leur design so seventies.



Ils ont choisi d'utiliser ce design si particulier et flashy dans cet album graphique.



Une coquille d'escargot. Escargot décide d'aller faire ses courses et entreprend de sortir sa tête de sa coquille pour ce faire. Cela lui demande beaucoup d'efforts !



Le graphisme est superbe, marron et orange, digne des meilleurs designs des années 70. Le texte est court. "Go escargot go !" est répété, comme pour encourager notre personnage. Un bel album pour les touts-petits.



Mon seul bémol, un achevé d'imprimer en plein milieu de l'album, qui m'a dérangée. Alors effectivement les auteurs ont décidé que c'était là la fin de l'histoire, sauf qu'elle continue en images, et c'est dommage de retrouver ces lignes de texte qui perturbent la lecture.



Mais pour résumer, c'est un superbe album pour les petits, avec un design 70s craquant.

Décidément, l'escargot n'en finit pas d'inspirer les auteurs jeunesse. J'avais adoré Petit escargot rouge de Rascal. J'avoue avoir été moins emballée par cette proposition suisse qui, pour moi, est moins facile d'accès.

Le décalage de rythme entre le texte et l'illustration met en avant la lenteur du personnage mais le côté statique de l'image nuit pour moi à la compréhension.
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De l’orange, du brun, des cercles « vasareliens », le tout sur une grande page blanche … Oui, oui, ça fait très seventies, et pour cause ! Elena et Jan Kroell sont deux architectes-designers suisses, très actifs dans les années ’70. Peu après la naissance de leur fils, ils créent cet album dans la droite ligne de leurs autres productions. Deux couleurs, des pages blanches, des ronds, très peu de texte, et pourtant, quel humour ! Quelle efficacité ! Cette économie de moyens rend d’autant plus efficace le jeu du décalage : au « go ! » du départ, escargot reste dans sa coquille. Idem lorsqu’il « sort faire ses courses » ou « sort sa tête tout de go ». Il faut le lui répéter sur tous les tons et toutes les graphies pour qu’il se décide à se montrer peu à peu. C’est ce décalage permanent entre un texte très dynamique et rythmé et un escargot replié dans sa coquille qui fait tout le comique de l’album. Et puis, une fois notre gastéropode sorti, nous ne sommes pas au bout de nos peines et l’album repart de plus belle ! Une pseudo-fin au milieu du livre déroute le lecteur, se joue de lui et de sa lecture d'anticipation, tout comme l'avaient fait le texte et l'image en ne racontant pas la même chose.

Un ouvrage conçu dans les années 70 qui en a tout à fait l'allure ! L'objet est joli et très agréable, le graphisme et les couleurs sont typiques de cette époque. Les amoureux du style des seventies seront servis !

L'histoire en elle-même est amusante mais peut-être un peu difficile à comprendre pour les jeunes enfants. Moi-même j'ai eu du mal. Ma fille de 31 mois semble apprécier ce livre mais n'en est pas complètement fan comme elle peut l'être pour d'autres livre.

C'est plus une expérience sensorielle, une sorte de voyage dans le temps et le monde du livre.

Go escargot go ! raconte en image la lenteur de l'escargot, le texte, quant à lui, apparait trop vite sur la page et l'escargot ne peut pas le suivre. Un humour tout en finesse.

Cet album est donc une bonne découverte pour plusieurs raisons : la forme de l'album, avec le texte de l'histoire sur la page de gauche et les dessins à droite, une bonne idée qui permet de lire le livre comme un flip book, où le lecteur voit apparaître petit à petit l'escargot. J'ai également apprécié la place que prend le texte, qui incite de lui-même à adopter un ton lent, voire impatient !

Cet album épuré met en lumière les formes et les graphismes, une jolie lecture et un bel objet. Je remercie vivement Babelio et les éditions du Rouergue pour cet envoi dans le cadre d'une opération masse critique.