Je le faisais rêver d’une liberté qu’il n’osait assumer. Nous avions parlé plusieurs fois de projets de nouvelle vie ensemble. Le scénario était toujours le même : sa première réaction était de dire qu’il partirait avec moi ; puis, ce qu’il appelait ses responsabilités reprenaient le dessus et son regard s’attristait. Il ne voulait pas faire de peine à sa famille. Les seules échappatoires à sa prison intérieure devenaient alors la poésie et l’imaginaire et je rêvais d’action et de confrontations à la réalité.