Marie est commissaire de police. Elle vit en couple avec Paul, depuis deux ans. Investie dans son travail, elle dirige son commissariat d’une main de maître. De part, sa profession, nous sommes d’accord, elle doit faire face, à tous types d’individus, d’évènements. Pourtant, celui qu’elle va vivre, elle n’aurait jamais pensé l’endurer. Kidnappé, torturé, abusé, elle se retrouve semi-inconsciente dans une cave d’immeuble. C’est Amin, à la tête d’un réseau de stupéfiants, qui la retrouve, un beau matin.
Ce jeune homme, elle le connaît pour l’avoir, arrêtée, interrogée deux ans plus tôt. Il a fait de la prison par sa faute… Non, à cause des actes qu’il avait commis et dont il était coupable. Aujourd’hui, sur son territoire, il se retrouve avec une commissaire, blessée dans sa chair et dans son âme, sur les bras. Que peut-il bien faire ? Contre toute attente, il portera secours à la jeune femme, non sans savoir, les problèmes auxquels il s’expose.
Un trafiquant et une commissaire meurtrie. Un chef de réseau face à l’autorité policière. Sa réputation, sa liberté peut être aussi, ne peuvent être qu’écorné. Il ne laisse personne diriger sa vie, que ce soit, ses parents, voulant le marier avec une personne, contre sa volonté. Ou encore son frère, avocat, qui souhaite le voir revenir dans le droit chemin. Il fait ce qu’il veut, quand il veut, avec qui il veut. Le libre arbitre existe.
Mais si secourir la jeune femme, lui apporté bien plus que ce qu’il avait pu imaginer. Si au-delà des convictions religieuses, de la différence de classe sociale, de milieu, contre la colère de certains, tombait-il sous le charme de la commissaire. Impossible, me direz-vous, et pourquoi pas ? Découvrez ce titre et vous me répondrez après.
Elise sait taper juste dans ces romans. Celui-ci est tout aussi fort que les précédents. Tous les trois abordant des vécus, bien différents, mais tout aussi bien réels. Ici, un des sujets, est la discrimination et par forcément celle à laquelle on pense, en découvrant un musulman face à une catholique. Un délinquant face à une représentante des forces de l’ordre. On est bien loin des clichés auxquels on peut penser. Ici on parle, d’amour, de sentiments troublants. Pas de tromperie sur les activités de ces personnes, pas de la colère qu’ils pourraient ressentir l’un envers l’autre, mais de vérité. Pas toujours facile à accepter pour certains. Oublions le milieu social, l’éducation reçue, la religion selon laquelle ils ont été élevés, la ligne de conduite à respecter, laissons libre cours, à la réalité, au ressenti. A une histoire poignante, qui fait mal, au vu du vécu de notre belle commissaire, mais qui en même temps, nous réconforte, dans le fait qu’il y a du bon, en toute personne (enfin, dans la majorité des cas, restons réaliste.)
Il a aussi, le sujet de l’état post-traumatique, dans le cas d’une agression, quelque qu’elle soit. Comment assumer ce qui découle d’un acte barbare. Quand votre famille, vous tourne le dos. Quand on se retrouve seule face à tant d’épreuves. Vers qui pouvons-nous, nous retourner. Qui nous apportera le soutien nécessaire. 2 histoires en une, traité avec respect, avec subtilité, qui ne peut que, vous amenez à réfléchir. Qu’aurais-je fait si c’était moi ?
La plume de Jane évolue au fil des romans, je l’ai déjà spécifié lors de son 2 -ème écrit, mais aujourd’hui, il n’est pour moi que plus que flagrant. Elle donne vie à ses personnages, à leurs émotions de façon plus approfondie. On se laisse entrainer dans l’histoire, on la vie, on la pense à tel point que l’on ne voit pas le temps passer et que pour ma part, j’ai fini le roman au petit matin. Une très belle histoire écrite par une belle plume.
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