Coups et blessures
Il est des coups si dur parfois
Que le coeur solitaire
Spectaculairement
Ne s'en remet pas
Il en est d'autres insidieux et retors
Qui blessent dans les profondeurs
Sans fer flamme ni pierre
Sans brusquerie clouée
Mais invisibles donnés par des mains
Invisibles à petits pas à petits feux
Comme un rapace qui va et vient sur sa proie
La douleur accumulée n'en est que plus crue
Il est des mots tranchants comme des becs déchirent
Le visage s'efface alors- votre ombre est cendre
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