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Critiques de Eric Dodon (17)
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Jeux de vilains

Je remercie Babelio et les éditions ‘Beurre salé' pour l'envoi de ce roman graphique dans le cadre de la masse critique jeunesse.

J'ai lu ce livre d'abord moi-même, avant de le proposer à mon fils de 11 ans.

La guerre est un sujet difficile, donc ce n'est pas évident de parler spontanément avec les enfants, même s'ils apprennent un peu à l'école. L'auteur a choisi d'aborder ce thème à travers la correspondance d'un père avec son fils.

Saint- Nazaire 1914. Adrien a juste cinq ans, lorsque son père, Paul est mobilisé.

Comment lui expliquer que la guerre est dangereuse ? Pour le laisser dans l'insouciance de son jeune âge, Paul préfère lui mentir et lui fait croire que c'est un jeu.



Mais le temps passe, Adrien se rend compte que son père tente de lui cacher quelque chose.

‘Le sourire de son papa ne l'a pas rassuré. Ce n'était pas un sourire comme d' habitude. Il commence à comprendre que ce qui rend son papa triste, c'est de devoir retourner jouer' – page 37.

Les correspondances continuent, Paul raconte un peu plus sur la guerre, et puis les lettres se font plus rares…

Il y a beaucoup à découvrir dans ce récit émouvant et instructif. le lecteur apprend sur le quotidien des soldats, la censure, la particularité des uniformes des soldats français, le rôle du vaguemestre…

Le tout est raconté avec du tact sans pourtant cacher la dure réalité de la guerre. Je dois souligner aussi la belle collaboration de l'auteur avec l'illustrateur. Les images donnent vraiment un aperçu de tout ce qui se passe. Elles sont belles, parfois rudes, mais adaptées aux jeunes lecteurs.

J'ai pris le temps pour discuter avec mon fils. Il m'a confirmé qu'il savait que la guerre était dure .

Il a beaucoup aimé ce livre et m'a dit que les illustrations transmettaient des messages : la colombe – signe de paix, les corbeaux – les mauvaises nouvelles.

Côté vocabulaire, j'ai trouvé quelques mots et expressions un peu difficiles à comprendre pour les enfants de 8-9 ans.

A la fin du livre, on trouve deux cartes postales déchirées d'un éclat d'obus. Elles ont été écrites par Camille sept ans pour son père, le sergent Joseph Foucaud, tué le 24 octobre 1915.

C'est un ouvrage complet, les données historiques apportent des informations intéressantes.

Un bel hommage pour les 1220 poilus nazairiens morts pour la France et pour leurs familles.

C'est important de ne pas oublier le passé.





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Onomatopées

Je commencerai cette critique en remerciant Babelio et les éditions Beurre Salé pour m'avoir confié cet ouvrage dans le cadre d'une opération masse critique.



La présentation du livre est de grande qualité. La couverture est cartonnée, le livre est créé dans un mode « portrait », c'est-à-dire dans un format rectangulaire où la hauteur est moins grande que la longueur. Les illustrations sont superbes, du genre animalières. Parfois, certaines pages n'ont d'autre dessin que l'onomatopée, la page suivante ou précédente étant la conséquence ou un jeu de mot / image comme la double page qui ne contient sur fond beige que le mot « PAN » et la page suivante sur laquelle est dessiné un paon effrayé qui évite une balle de fusil. On retrouve d'autres jeux de mots et d'images comme pour l'illustration de l'onomatopée Zzzzz… avec un loir qui dort. C'est sans doute l'occasion, en lecture accompagnée avec des enfants, comme je le faisais avec mes filles (nostalgie, quand tu nous tiens), de sortir de la route et de pouvoir, autour d'une simple onomatopée, de parler de l'expression dormir comme un loir, d'expliquer ce qu'est un loir et qu'il hiberne et de partir sur l'hibernation, de quoi rendre certes, le temps de lecture plus long mais aussi franchement culturel.



Parfois, les images et l'onomatopée associée peuvent être violentes, voir cruelles comme celle du corbeau, charognard, sur un fond de champ de bataille qui semble sorti de la première guerre mondiale, qui picore un obus dans une tranchée. En double page, ça donne « pic pic pic » et la page en vis-à-vis « Boum ». C'est vrai que les corbeaux sont des charognards qui se sont bien nourris de la folie des hommes, c'est vrai que la guerre est malheureusement une réalité et aussi que les milliers de bombes ou mines qui restent enfouies dans les sols de tous les pays qui ont connus des conflits est toujours d'actualité mais ces pages plus audacieuses devront peut-être être « zappés » pour les plus petits. Je ne vois pas comment je pourrais les traiter avec de l'humour noir avec de jeunes enfants. Une fois l'ouvrage terminé, je l'ai confié à ma plus jeune fille qui fait des études pour devenir institutrice maternelle. Je suis persuadé qu'on peut se contenter de ne lire qu'une page par jour, partir dans des délires scientifiques, philosophiques, historiques, linguistiques et autres et laisser libre cours à son imaginaire et celui des enfants pour passer des moments privilégiés avec eux en s'amusant réellement tout en transmettant du savoir et de la culture à ces jeunes cerveaux qui ne demandent qu'à apprendre en s'amusant.



Bref, vraiment, c'est un beau livre, qui, certes, passe du rire aux larmes mais qui ferait sans aucun doute, un joli cadeau sous le sapin.

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Onomatopées

Délicieux livre aux dessins géants éclatants pour très jeunes enfants.

Découvrir et redécouvrir ces sons qui accompagnent parfois gestes ou paroles amènent fillettes et garçonnets à jouer avec eux.

L'humour est au rendez-vous.

« Guili-guili, Patatras, Pouah… » mais aussi des moins utilisés ou connus « Pff, Slurp, Zzz… » donnent l'occasion de guider le tout jeune lecteur parmi ces expressions que l'on émet couramment ou lit notamment dans des bandes dessinées et de les relier au sens qu'elles sous-entendent.

Le texte et les très belles illustrations d'Éric Dodon offrent tout ce qu'il faut pour « jouer » et apprendre.



Merci à lui, merci à Babelio et aux Editions Beurre Salé de m'avoir permis de lire ce joli livre.

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Onomatopées

Après Le lion est mort ce soir, Eric Dodon est de retour, avec son habituel coup de crayon sidérant. Cette fois, ce sont les onomatopées qui défilent, illustrées par toute une galerie d'animaux se mettant dans des situations drôles, périlleuses ou ubuesques. Une bonne bouffée d'humour et de poésie, à savourer de 3 à plus de 100 ans !
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Jeux de vilains

J'ai été assez surprise de recevoir un livre à la couverture rigide - ce qui n'est pas ce que je préfère -, mais à l'ouverture, je me suis vite rendue compte que j'avais un bel objet entre les mains. Je n'aime pas plus que ça les dessins uns à uns, mais les planches sont vraiment magnifiques et apportent beaucoup à l'ouvrage.



Jeux de vilains est une correspondance à la façon Lettres de poilus entre un père et son fils tout au long de la Première guerre mondiale. On y découvre les différentes étapes du conflit du point de vue d'un soldat père de famille. La différence avec les lettres que nous avons l'habitude de lire de cette époque c'est que Paul, le père, fait passer la guerre pour un jeu pour ne pas inquiéter Adrien, son fils de 5 ans. Combien de temps va-t-il pouvoir faire durer ce mensonge au milieu des atrocités qu'il vit quotidiennement ?



Les personnages sont très touchants, particulièrement Paul, qui aime son fils plus que tout, quitte à être presque mal vu à l'époque. Je n'étais pas loin de verser une petite larme à la fin. J'aurais cependant apprécier lire davantage de lettres d'Adrien pour avoir son point de vue et savoir s'il croyait aux mots de son père ou s'il s'inquiétait quand même un peu.



C'est assez difficile de dire pour quel public est cet ouvrage. Un enfant n'aura pas le même recul qu'un adulte sur le sujet. C'est un livre qui peut être intéressant à exploiter comme album à la fin du primaire ou au début du collège pour justement initier à cette période de l'histoire française.



Les textes sont très courts. La plupart sont des lettres, mais il y a aussi des petites narrations pour expliquer le contexte entre certains échanges de lettres. Les dessins apportent beaucoup à la compréhension des textes, notamment pour les plus jeunes je pense. Le père édulcore son quotidien, mais le dessinateur, lui, nous rappelle à l'horrible réalité. Le dossier documentaire à la fin me paraît particulièrement utile pour les enfants qui n'ont pas encore trop entendu parler de la Première guerre mondiale.



C'était un des mes premiers choix dans la dernière édition Masse Critique jeunesse, et je n'ai pas été déçue, donc un grand merci à Babelio et aux éditions Beurre Salé - j'adore le nom au passage - de m'avoir permis de découvrir ce titre si émouvant. 4/5
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Jeux de vilains

"Jeux de vilains" est un album original.



Il est à rapprocher d'autres oeuvres sans doute plus adultes tels que le film "La vie est belle" de Roberto Begnini.



Il y était question de guerre et de préserver la petite enfance de la violence et cruauté des hommes.



Un papa inventait ainsi une fable afin d'expliquer à son fils ce qui s'organisait autour de leur incarcération en camps de prisonniers.



C'était la Seconde Guerre.







L'auteur de cet album imagine un peu le même scénario et la même stratégie ludique pour filtrer une réalité trop dure.



Ainsi, en 1914, Paul, un papa mobilisé dans les tranchés, se met à entretenir une correspondance avec son petit resté au loin, en lui racontant ses journées avec le filtre bien sûr qu'il l'aura choisi pour adoucir la situation.



Pour la version officielle pour enfants, papa partira disputer une grande compétition sportive entre papas où deux camps devront se batailler un territoire pour le jeu.



La narration est forcément amusante, délicieuse d'ingéniosité tandis que les images nous révèlent la triste réalité des faits et le caractère expéditif du dit jeu.



Les auteurs feront alterner fausses pages illustrées de correspondance douce et double-pages éprouvantes de champ de bataille ne laissant aucune place à l'imagination.



Il y a un contraste surprenant de l'un à l'autre, des extraits de lettres sur fond crème au scène de bataille n'excluant pas ci et là un peu de sang versé.







Nous sommes surtout ému du pouvoir d'humanité et de la tendresse inévitablement en résistance du père, donnant l'air d'être toujours enjoué, d'être toujours le même.



Npus comprenons bien aussi que par la correspondance, Paul tient en quelque sorte un journal revu et corrigé qui lui permet de sortir quelques minutes de ses tranchées.







Pourtant, évidemment, le masque progressivement tombe et le soldat ne peut plus cacher sa douleur, les images en témoignent.







Un album bien vu pour parler avec les jeunes publics de la guerre, tout simplement et pas seulement la 1ère.







Les plus grands pourront lire seuls mais Il est possible d'aménager la lecture pour des publics différents, accorder par exemple une lecture à voix haute pour des jeunes esprits sensibles mais intéressés par le sujet, accompagnée des images de correspondances seules à montrer au fur et à mesure.



Le texte est émouvant et vraiment de qualité, il conserve une distance que n'accorde pas les images.



Nous sommes très loin de personnages y allant comme on le disait " la fleur au fusil".



Un titre à retenir sur la période.
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Le lion est mort ce soir

" Dans la jungle, terrible jungle, le lion est mort ce soir", nous dit la chanson populaire.



L'auteur Éric Dodon tentera de nous faire deviner comment le monument est tombé.



On ne souhaitera à personne d'établir une éloge funèbre avec une des suppositions de l'album, elles sont à mourir de rire.



Oui, avec le jeune public on rendra les derniers honneurs au roi des animaux en pouffant de rire.



Pauvre lion!



L'image de l'altesse sera délicieusement égratignée et ça ne sera pas à prendre au sérieux. La même image sera déclinée par un tir d'obus, une balle ( ballon) perdue, taillée par le sabre d'un samouraï ou mort de honte.



Nous sommes dans la fantaisie Cartoon.



Le lion ne souffrira à aucun moment mais son énorme crinière en prendra un coup, même un coup de froid.







Bref, un petit concentré d'humour noir un peu rose, fait de pitreries joyeuses, qui devrait plaire.



" Awim bawé awim bawé ..."
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Onomatopées

En le faisant découvrir à mon petit garçon, j'étais plutôt sceptique. Et contre toute attente, il a beaucoup aimé cet album jeunesse. Pourtant, il ne ressemble pas à ce qu'il a l'habitude de découvrir.



Ce livre d'images sans mots mais avec onomatopées est une bonne surprise. Mon fils comme moi-même, nous avons apprécié l'humour de cet album. Même si un jeune lecteur ne capte pas toutes les subtilités du propos, il y a de belles trouvailles qui ne manqueront pas de le faire sourire.



Un livre qui se lit à plusieurs, entre générations. C'est aussi l'occasion de découvrir une petite maison d'édition, en l'occurrence Beurre Salé.



Je remercie l'éditeur et Babelio pour cette chouette découverte. Sans oublier l'auteur Eric Dodon dont je salue le talent d'illustrateur et d'onomatopeur.
Lien : http://www.mamanfaitsontrip...
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Jeux de vilains

Tout d'abord, merci à Masse Critique et aux Editions Beurre Salé (j’adore le nom) pour m'avoir permis de découvrir ce bel et émouvant album.



Petit format rectangulaire à la couverture rigide, ce livre oscille entre l’album illustré et le roman épistolaire.

Il nous plonge dès la page de garde, puis la page de titre, dans les affres de la Première Guerre mondiale.

Les dessins, les symboles entremêlent le passé à aujourd’hui, l’Histoire, la mémoire, la vie d’alors à celle d’aujourd’hui, à ce qui est intemporel et qui existe depuis.

Ils se retrouvent dans les pages suivantes, adoptant plusieurs angles de vues, inclinaisons, couleurs passées ou plus franches.



1909, Paul, chauffeur de clous, devient papa.

Son fils Adrien est son trésor et même s’il passe douze heures par jour au travail, il s’en occupe comme peu d’hommes d’alors le faisaient.



1914, Paul doit partir à la guerre.

Son fils, Adrien, 5 ans, est si petit, si innocent, que Paul n'a pas le cœur de lui dire ce qu'est la guerre et lui explique qu'il s'agit d'un jeu, dans lesquels les papas français sont opposés aux papas allemands.



Mais alors que le conflit s'enlise et perdure, Paul n’arrive pas à se défaire de ce mensonge et l'alimente au fil de ses courriers, racontant à son fils les règles qui changent, les beaux moments (Trêve de Noël), les nouveaux venus dans le jeu, les nouveaux accessoires...

Adrien lui répond et au fil de ses lettres, on le devine de moins en moins dupe.

Aussi parce qu'au village, des papas reviennent abîmés, lorsqu’ils reviennent…



Si le texte, qui alterne la forme épistolaire et narrative, atténue la dureté et la réalité du conflit, des combats, de la mort, de la vie dans les tranchées, en usant de la métaphore du jeu, les magnifiques dessins aux crayons de couleurs et collages d'Eric Dodon nous en montre la terrible teneur.

Ils ne cachent rien du sang, de la souffrance, des blessures, de l’esseulement, et usent de symboles forts.

Leur contraste est saisissant et n'est pas sans me rappeler, dans un autre contexte, le très bel album de Davide Cali, Mon papa pirate.



Ils mettent également en opposition les « jeux » d’adultes et ceux des enfants : ourson en peluche, billes, jeux en bois, soldats de plombs, comme les expressions qui perdurent « jouer à la guerre » ; « jeux de guerre ».



Le rôle du vaguemestre et des différents postes sont particulièrement mis en avant.

Parce qu’il permet le lien entre les soldats et leur famille, pour les heureuses ou funestes nouvelles.

Mais aussi pour son rôle dans la censure : choisir de faire passer un courrier ou le stopper car son contenu dénigre la guerre, l’armée, des décisions, des ordres…



A la fin de l'album, quelques pages documentaires restituent le conflit dans ses grandes lignes, avec quelques reproductions de documents. Telles ces deux cartes postales écrites par un fils à son père et déchirées par l’éclat d’obus qui a tué ce dernier.



Il est dédié aux 1220 poilus nazairiens morts pour la France, aux deux fusillés pour l'exemple et à leurs orphelins. Ce qui m’a permis de découvrir les monuments aux morts de Saint-Nazaire, leur sculpture comme leur histoire.



Un bel album à découvrir!
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Le lion est mort ce soir

"Le Lion est mort ce soir" est un petit bijou d'humour pour petits et grands. Les textes sont à dessein simplissimes, les illustrations magnifiques comme toujours avec Éric Dodon. Il comporte deux niveaux de lecture, un pour les enfants, et un pour les adultes qui ne manqueront pas de remarquer certains clins d’œil très drôles.

Enfin, et là c'est l'enseignant qui parle, ce livre est à mon avis un excellent médium pour aborder, même pour la première fois, avec vos enfants, le sujet (voire l'angoisse) de la mort.

Pour ne rien gâcher, le prix est très abordable pour un album de cette facture.
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Expressions dans l'assiette !

Ce petit album permet aux enfants d'apprendre des expressions en lien avec le vocabulaire de la table, sous forme de quiz.



Aimez-vous vous faire rouler dans la farine? Ou bien, que signifie "je mange mon pain noir"?

La petite cerise sur le gâteau?

En avoir gros sur la patate... ce n'est pas avoir une patate bien garnie dans son assiette.

Connaissez vous quelqu'un qui est soupe au lait? Ou né avec une cuillère en argent dans la bouche?

Vous mettez vous "à table" parfois, en avouant certaines choses?



Pour ma part, j'ai ajusté ma compréhension de certaines expressions. "Avoir le bec dans l'eau", c'était pour moi "être bloqué dans une situation", alors qu'il s'agit de la déception de ne pas avoir obtenu ce que l'on désirait.



Les illustrations, qui prennent au pied de la lettre les expressions, sont vraiment très belles et rigolotes.

Vous pouvez vous amuser à montrer les dessins à vos enfants, et à eux de retrouver l'expression en question. L'illustration en couverture ne devrait pas être trop compliquée pour commencer!



Je recommande ce livre, vous ne ferez pas chou blanc avec vos enfants!



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Jeux de vilains

La drôle de guerre



Encore un titre qui m’a attrapée aux tripes : Jeux de vilains de Patrice Quélard illustré par Éric Dodon chez éditions Beurre salé.



Paul est chauffeur de clous aux chantiers navals de Saint-Nazaire. Mais Paul est avant tout un nouveau papa. Il vient d’avoir un petit Adrien qui est tout son univers.

5 ans de bonheur absolu et la foudre s’abat.

Août 1914, Paul est mobilisé.

Adrien est trop petit, il ne sait rien de la guerre et son papa veut préserver son innocence de la folie des Hommes.

Alors Paul ment. Il dit à son fils qu’il part avec d’autres papas pour faire un grand jeu, très loin, contre les Allemands. Mais les lettres de Paul à Adrien pourront-elles longtemps cacher l’horreur de la Grande Guerre ?



Toute la force de ce petit roman illustré réside dans sa dualité, deux versions de l’histoire.

Les lettres du papa, qui adoucissent, qui cachent, qui arrangent l’horreur.

Puis la double page suivante, avec les illustrations de ce qu’il se passe réellement…



Des Paul et des Adrien, il y en eu plein. L’histoire ne se termine pas bien, autant vous le dire, et j’ai refermé ce roman la boule au ventre.



C’est important de redonner toute son humanité à des événements historiques qui peuvent sembler très loin pour les enfants.



Les lettres sont pleines de l’amour de Paul mais elles permettent également aux petits lecteurs de se faire une idée précise de ce qu’il s’est passé durant la Première Guerre Mondiale. Il y a un vrai soucis de rigueur historique (les pantalons rouges au début de la guerre, le match de foot le jour de Noël...).



Le texte est plutôt long et les illustrations ne masquent pas l’horreur de la guerre (sans être trop difficiles non plus). Je conseillerais ce roman pour les 10-11 ans.



On trouve quelques pages documentaires en fin d’ouvrage pour bien comprendre le contexte historique et donner des précisions sur les anecdotes racontées par Paul. On trouve également une reproduction de cartes d’enfant qui laisse une trace dans le cœur…



Un très bel hommage aux Poilus.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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Onomatopées

Avec "Onomatopées", nous serons l'association d'idées, de cause à effet.



Cela dit beaucoup de choses en définitive un bruit.





Nous serons également dans l'expression verbale ludique. N'hésitons pas à faire sortir les bruits de la page.





Nous serons aussi dans l'approche humoristique des phylactères qui claquent, qui boument et paffent comme avec la Bande-dessinée.



Cela prend de la place, comme une tâche, avec son pot de peinture qui s'éclate sur le sol. Paf!





L'album sera un catalogue de situations simples dans le monde animal et l'onomatopée offrira une conclusion qui souffle, un point bruyant ou le déclencheur d'une catastrophe à venir hors image.



Chaque situation racontera finalement une petite histoire en offrant sa situation et le jeune lecteur ne pourra sans doute pas s'empêcher de commenter, de rire, de réagir.



"Whaouh", deux souris grises croiseront une souris verte qui sautait dans l'herbe. (N'êtes-vous pas tenté de la chanter ?).



"Pan", on tire sur le paon. Ça alors cela se lit de la même façon mais ne s'écrit pas pareil, des Homonymes



"Atchoum!", un escargot chatouille le nez d'un nain de jardin. Comment est-ce possible?



"Vraoum", trois hérissons sont soufflés sur la route comme des feuilles mortes. Nous en déduirons donc par l'onomatopée qu'ils ont manqué de peu de se faire écraser par la voiture que l'on ne voit pas.





Nous verrons, donc, mais nous déduirons aussi, pour jouer un peu avec les onomatopées, alternant entre le bon sens et la fantaisie.



Les situations seront nombreuses, de quoi sourire un bon moment.



Il y aura de la douceur, du rire, du choc, de la surprise.



 Tout ça pourra se lire, se constater, se déduire et se dire à voix haute si l'on veut (car c'est souvent plus drôle).

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Le lion est mort ce soir

Eric Dodon imagine tout un tas de causes qui flirtent avec l’improbable ou le tiré par les cheveux, ce qui permet de se mettre à l’aise d’entrée, de se jouer de la mort et d’en rire sans pour autant s’en moquer. Parler des choses graves est important, et ne pas attendre d’y être confronté l’est tout autant. Prenons donc cet album comme un drôle d’album sur les lions et leur propension au potache. Pour une fois, on lâche la pression et on se marre. Mort d’une balle perdue, mort de peur, croqué par un grand requin blanc, asphyxié par le prout d’un géant vert ou attaqué sournoisement par des indiens cherookee…



C’est simple, efficace, le dessin mordant, on chante et on célèbre ce lion qui, pour les besoins du livre, n’a visiblement pas eu peur du ridicule… à moins qu’il ne soit finalement mort de honte ?
Lien : http://casentlebook.fr/le-li..
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Le lion est mort ce soir

Excellentissime...
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La ballade du petit chien

Pourriez-vous imaginer votre médecin musicien?

C’est ce qui se produit dans cette ville pas comme les autres, dans laquelle chaque maison est représentée par une forme selon les métiers de ses habitants.

Il y a celle du coiffeur en forme de brosse, celle de l’opticien ressemble à des lunettes, et enfin celle du médecin? En trousse de secours ? Thermomètre?

Non voyons, en violon !

Le docteur Bellenote, accompagné de son chien Ré-mi, avait la particularité de soigner les patients avec la musique.


Le mal de dos ? Un peu de piano.

La varicelle ? Le violoncelle!

Les consultations se faisaient toujours sous forme de concert privé, jusqu’au jour où son chien tant aimé finit par disparaitre sans laisser aucune trace…

Comment le docteur va t-il bien pouvoir continuer sans lui?

Peut-il y arriver? 
Ré-mi reviendra t-il auprès de son maître?



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Le lion est mort ce soir

Un récit drôle et ludique à découvrir en famille et en musique.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
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