Il était une fois, dans la vie de ces gamins, une déesse blonde qui s'était généreusement penchée au-dessus d'eux, leur proposant, dans l'éclat d'yeux islandais où frémissaient des coquelicots, une compréhension magique, poétique du monde. Puisqu'elle-même existait, il fallait bien que tout cela fût vrai. Personne n'avait envie de voir s'enfuir, en même temps qu'elle, le dessous des océans, l'intérieur des palais, les arbres aux souhaits, les trésors cachés. Et moi, encore moins que le public.(p188)