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Citation de Clelie22


a) Premier cas de figure : vous êtes Parisien. Aïe ! Ca démarre sur les chapeaux de roue. Bon, inutile de vous frapper, ce n'est pas forcément perdu d'avance. Le risque serait même que ça se passe trop bien et qu'au bout de quelques semaines, à constater que les gamins ne vous jettent pas des pierres en criant : "Parisien, tête de chien !" vous tiriez la conclusion que c'est dans la poche et que vous commenciez à baisser la garde. C'est là que le danger vous guette.
Que vous soyez Parisien, Lyonnais ou Berruyer (pour ceux qui ne le sauraient pas : habitant de Bourges), le premier point dont vous devez vous convaincre, c'est que contrairement à ce que vous pensiez, les Bretons ne sont pas a priori convaincus de la nécessité de votre venue parmi eux. Pour les Lyonnais et les Berruyers, cela n'a guère de conséquence. Mais pour les Parisiens, cela se traduit nécessairement par un round d'observation. Est-ce que par hasard vous n'auriez pas glissé dans vos bagages un casque colonial ? Est-ce que vous n'auriez pas dans l'idée de leur apprendre à vivre, de les faire bénéficier de la culture, de l'efficacité, de la modernité parisiennes. La première phrase à vous échapper qui vous montrera imbu de votre mission civilisatrice - parce que, ces Bretons, malgré tout, ce sont aussi des hommes (et des femmes) n'est-ce pas ! -, c'est-à-dire la première fois que vous vous laisserez aller à dire : "Mais c'est pas comme ça qu'il faut faire, voyons ! Ca ne ressemble à rien. Si vous croyez qu'à Paris..." risque de vous coûter très cher. Vous serez définitivement entouré d'un cordon sanitaire derrière lequel on se gaussera.
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