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Citation de coco4649


BENI YENNI. KABILYE.1958.
extrait 2
  
  
  
  
déjà plus
le blé le laurier amer
les oliviers noueux.
ils sont venus faire sonner la terre
épandre le feu
dans les champs et les maisons.
chaque corps est vidé de son air.
est-ce un fusil ou plusieurs entre les chênes
ou quelqu’un qui égrène les tisons.

la prière des mères
dans les salives ;
« ce que la sève dans les racines
éclate à la saison prochaine. »



le calme n’est jamais le même calme.
le sable n’est plus la pierre
rongée par la fiente.
le sel n’a jamais le même écho.
le vide en appelle au vide
les creux n’attendent rien.
l’eau ne sait mesurer ni l’incertitude
ni l’entêtement
à vouloir franchir la ligne
de cette férocité muette.



          « huit jours de soleil de montagne puis la haute mer...
le père nous prit entre ses bras... une minuscule lueur de joie. »
                                              9 janvier 1958
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