J'étais déjà trop vieille, alors, pour supporter sans conséquence un choc aussi immense. D'avoir vu le gaz de charbon s'échapper et des milliers de mots, glanés et captés, enracinés par moi depuis des années, s'échapper sous mes yeux dans le vent du cyclone, j'avais le souffle coupé et le sommeil bosselé. Mes nuits étaient des lambeaux de repos, déchirés de milles voix cauchemardesques.