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Citation de Freudette


Car depuis l'époque des Valois - une chronique du XVIème siècle rapporte que des coups de fouet attendaient celui qui se serait avisé de "faire le compagnon" avec François 1er et de "lui donner d'un toy par le nez" (comprenons "lui dire "tu "en face") -, il ne saurait être question de tutoyer le roi. C'est à peine, au fond, si on a le droit de le vouvoyer : l'étiquette impose la troisième personne du singulier ("Sa Majesté" ou "Votre Majesté", c'est-à-dire celle qui, d'un point de vue linguistique, désigne un être qui "n'est pas un protagoniste de l'acte d'énonciation" : cela signifie qu'on ne parle pas au roi (ce qui supposerait qu'il y a une réciprocité possible entre le locuteur et lui), mais on parle du roi, même en sa présence. En pratique, dès qu'il s'agit d'adresser au roi un peu plus que quelques mots, le vous retrouve droit de cité. Tout dépend des circonstances et de votre statut. Dans Les Fables de La Fontaine, si le pauvre agneau qui s'apprête à être dévoré par le roi-loup s'en tient à la troisième personne ("Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté / Ne se mette pas en colère / Mais plutôt qu'elle considère..."), le renard, qui évolue dans l'entourage du roi-lion, peut se permettre un vouvoiement plus libre : "Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi."
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