Au bout de quelques minutes, je me sens partir dans les bras de Morphée. Je ne sais pas combien de temps. Trois minutes ? Une heure ? En tout cas, quand j’ouvre les yeux, j’ai la tête confortablement posée sur l’épaule de mon voisin. Je sursaute. Et rougis.
Non, mais la honte ! Je lui faisais un câlin... Ok, ça fait partie de mon « top five » des moments les plus gênants de ma vie.
Je me tourne, mortifiée, vers l’inconnu, et là mon regard plein de gêne se transforme en regard incrédule. Cet homme est merveilleusement beau. Des yeux très noirs, des cheveux un peu en bataille, une barbe de trois jours, et une bouche, un peu pulpeuse, qui ferait fondre la banquise en quelques secondes. Il porte un costume gris impeccablement coupé, une chemise blanche, une cravate noire et fine et une très belle montre.