CAPARÌCA
à Mattia
Peut-être la fièvre, ou un effet de la lumière. Caparìca
est ceci, tout de même, rangées de maisons, décrépies.
Une Mercedes verte fait voler la poussière, se gare,
un bossu en descend et se met en chemin.
Baraques, copropriétés. Quelques chiens. Longeant la mer,
un homme marche sans bouche, cicatrice
de sable, sur des kilomètres et des kilomètres.
Et je ne peux te répondre que ceci : vertiges,
une tranquillité simulée. Et aussi : l’absinthe.
Une roche pauvre surplombe
la plage des pauvres.
Traduit de l’italien par Mathilde Vischer