AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Charybde2


Au cours des répétitions de L’Opérette imaginaire à Debrecen, Novarina a compris que l’essai intitulé Pour Louis de Funès, adapté au théâtre et traduit en hongrois par Zsófia Rideg et lui-même, devait être joué par Tibor Mészáros, le comédien au visage en pâte à modeler, l’artiste capable de décomposer le visage humain en mille formes. En travaillant avec les comédiens, Novarina a souvent recours au parallèle de la peinture puisqu’il pense que tout ce qui s’est passé dans la peinture des XIXe, XXe et XXIe siècles – la décomposition de l’image de l’homme et de la forme humaine, dans les œuvres de Picasso, de Bacon, de Jean-Michel Basquiat ou de Chaim Soutine – ne s’est pas encore suffisamment produit dans le théâtre. Même dans les icônes byzantines c’est le manque de représentation, le manque de profondeur, la réalisation à plat qui l’attirent. Selon son esthétique, l’art, et au sein de celui-ci le théâtre, ont pour but de montrer l’homme de manière polyvalente tout en détruisant son masque (et son masquage), comme l’ont fait les cubistes par exemple. Tout se passe comme si apparaissaient dans le théâtre de Novarina l’interdiction de la représentation et celle de l’imitation de la vérité. Lors de la représentation de L’Acte inconnu à Avignon, l’acteur Dominique Pinon dans le rôle du Déséquilibriste disait : « Resterait à dire ce qui distingue l’acteur véritable de l’imitateur de l’homme ». (Enikö Sepsi, « Le rituel kénotique dans les travaux (écrits et spectacles) de Valère Novarina »)
Commenter  J’apprécie          00









{* *}