Or, si l’utopie Internet a aujourd’hui du plomb dans l’aile, si les dystopies qui semblaient l’apanage de la littérature de science-fiction paraissent prendre corps sous nos yeux, ce n’est pas seulement parce qu’Internet est aux avant-postes des mutations du capitalisme contemporain. C’est aussi parce que, face à la crise induite par cette technologie, l’État aura finalement réussi à « passer l’épreuve », en rétablissant des formes efficaces de contrôle des communications. Ce faisant, il parfait aussi l’usage d’une machine informatique toujours plus puissante dans les dispositifs de contrôle social.