Fernanda Eberstadt

Une plongée intéressante dans le monde des gitans catalans, du point de vue d'une écrivaine des Etats-Unis, d'abord amoureuse de leur musique, installée pour quelques années dans un village proche de la ville de Perpignan.



Intéressant, de par son approche empirique et quelque peu osée d'un milieu assez cloisonné.

Intéressant, de par la description, parfois assez cocasse, d'une société méditerranéenne issue de la mixité sociale et de la mixité des peuples, aujourd'hui en perte de vitesse.



Néanmoins, l'intérêt de ce livre s'essouffle vite si l'on prend en considération deux gros défauts : le manque de culture et d'histoire de la Méditerranée, qui ne permet pas une analyse approfondie de la part de l'auteure. Aussi, sa trop grande implication personnelle la place quelque fois en tant que personnage principal de son livre, alors qu'elle prétend donner la place aux gitans.



N'en reste pas moins un moment plaisant, qui conviendra peut-être plus aux personnes qui vivent ou connaissent bien ce petit bout de territoire où se termine la France.

Une étude sociologique de la population gitane du Roussillon vue par une Américaine de New-York qui ne manque pas d'intérêt. Il y a de l'empathie et une forme de naïveté dans sa recherche, mais aussi des amitiés touchantes avec ce peuple que nul ne souhaite connaître et qui bien plus que d'autres ne souhaitent pas être connus des Paios. Un peuple patriarchal extrêmement codifié ou la femme est sous tutelle permanente. A la fois révoltant, triste et désolant c'est le témoignage d'un peuple perdu à la culture abîmée et aux rituels archaïques mais néanmoins solidaires.