Carl travaille dans une banque et trompe sa femme Eléonore médecin depuis six mois avec Anna. Mais aujourd’hui, l’attitude inhabituelle de sa femme lui fait penser qu’elle soupçonne son infidélité.
Cette crainte sera dissipée par une autre lors d’une invitation par un autre couple d’amis Eva et Stan qui veut leur présenter une personne chère à Stan mais que ne connaît pas Eva : les problèmes commencent pour Carl en découvrant que cette amie n’est autre que sa maîtresse, et de surcroît aussi amie d’Eléonore. Qui peut donc être Anna, et comment va se sortir du bourbier dans lequel il s’est mis ?
Mais l’accident de la circulation d’Eleonore va perturber les plans d’une soirée, une soirée qui s’annonçait sous les auspices de la Vérité…
MON AVIS
Un livre qui débute à l’instar d’un roman à l’image de la commedia dell’arte, version contemporaine. Les ingrédients loufoques comme les quiproquos, les amants dans le placard, et les mensonges en cascades connotent un thème froufrouteux et frivole. Mais la justesse du ton sérieux dessine une ambiance grave. Les mystères étouffés par les personnages, que l’on sentait sous-jacents prennent peu à peu réalité ; les voiles se lèvent pour construire un méli-mélo qui prendra une tournure dramatique.
La tension dramatique happera vite le lecteur avec la survenue d’un accident de voiture d’Eléonore dont finalement les conséquences corporelles et matérielles sont moindres par rapport aux dommages collatéraux pour son entourage.
Ici, le manichéisme n’a pas sa place car la part du bien et du mal s’enchevêtrent. La faiblesse de tous les personnages les rend attachants ; et leurs scrupules qui les humanisent ne peuvent que nous émouvoir. Le suspens, sur cette histoire, ne manque pas de rebondissement.
La fin du livre laisse supposer la possibilité d’une suite. Cette ouverture en attendant d’être franchie par l’auteur de la liberté au lecteur de laisser cours à son imagination.
Merci à Florence Dauphin pour ce SP, son écriture agréable pourra suivre son cours, jusqu'au coup de théâtre final.
Mon bémol : mais qui au fond n'en est pas un, c'est de rester sur ma faim.
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