La chose, hélas ! remonte à bien des années en arrière; maman n’a jamais permis à ses filles de devenir de grandes personnes. On ne nous accordait ni individualité, m opinions, ni indépendance. Tout ce qu'on exigeait de nous était d'obéir aux commandements de sa maman, et de suivre son sillon : nous étions toujours des enfants à ses yeux. Nous grandissions, nous devenions jolies, mais nous demeurions des enfants, bonnes à être oppressées, dominées et grondées. Mes soeurs, qui étaient de sages petites filles, eurent beaucoup de gâteaux et de confitures, et, éventuellement, des maris selon le cœur de maman, et quelle leur fournit.