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Critiques de France Gall (2)
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Michel Berger : Haute fidélité

En 1963, alors qu’il était en troisième, Michel Berger est dans la même classe que Thierry Boccon-Gibot. Ce dernier deviendra photographe et effectuera de nombreux clichés de son ami, clichés de sa vie privée, de sa vie professionnelle mais aussi de ses voyages au nom de son engagement humanitaire. Sous l’impulsion de France Gall, ils revisitent tous deux tous ces moments pour nous en livrer un témoignage, vingt ans après le décès de l’artiste. Déjà vingt ans…

« Le Temps, peut-être, de pouvoir regarder en arrière. Le temps de pouvoir savourer la chance d’avoir toujours tout vécu. »

Mon avis : Je tiens tout d'abord à remercier la dernière édition de Masse Critique et les éditions Fetjaine pour cette belle découverte que je partage avec vous aujourd'hui. Bien sûr, je m'étais portée volontaire pour recevoir cet ouvrage et le chroniquer : à la recherche de littérature jeunesse peu représentée lors de la dernière édition de Masse critique, je n’ai pu résister à l’appel nostalgique qu’il m’a adressé dès que je l’ai vu… Mais cela expose aussi au risque d'une éventuelle déception. Ici, nous sommes loin du compte. C'est toujours avec une certaine excitation, teintée d'une légère pointe d'appréhension, que j'ouvre un colis contenant un livre : je me connais, c'est dès le premier regard que naît -ou non- l'envie de m'y plonger... " Michel Berger haute fidélité " glisse hors de son emballage, révélant la jaquette, et c'est d'emblée le plaisir des yeux ! mais pas seulement, c’est aussi une plongée en arrière pleine de mélancolie. La première de couverture nous montre Michel Berger déambulant seul sur le quai d’une gare, probablement quelque part en Afrique ; la quatrième, un magnifique portrait du couple qu’il formait avec France, peu de temps avant que la mort les séparent.

Cet ouvrage est absolument inclassable : on ne peut le placer dans un rayonnage de documentaires, il s’y perdrait à mon plus grand regret ; il en est de même pour le secteur dédié aux biographies, les amateurs de ce genre seraient déçus dans leurs attentes car on n’y raconte pas l’existence de Michel Berger même si plusieurs aspects y sont abordés. De toute façon, je me demande bien pourquoi je me pose cette question : le problème de ce livre, c'est que quand on l'a, on veut le garder... j'avais pris l'habitude d'offrir mes attributions Masse Critique à la médiathèque de mon village où je travaille, là je vais juste le montrer à mes collègues, et le ramener bien vite à la maison. Et pourtant, je ne suis pas une fan hystérique, de qui que ce soit... C’est un album de souvenirs, un album composé de photographies commentées, sous forme de dialogue, par celui qui les a prises entre 1970 et 1992, Thierry Boccon-Gibot et France Gall qu’il n’est pas ici utile de présenter. Le texte n’est là que pour expliquer et remettre dans leur contexte les différentes prises de vue, témoignages d’instants de vie et d’émotions diverses. La lecture par elle-même ne pourrait prendre qu'une demi-heure mais ce serait compter sans les portraits, tous infiniment émouvants, et qui captent notre attention pour nous transporter dans ce temps d'Avant... Une mention spéciale cependant pour le texte qui occupe les pages 70 et 71 : il a été rédigé par Michel Berger lui-même pour expliquer l'opération delta et son sentiment à ce propos. Il est accompagné d'un magnifique portrait en noir et blanc où l'on peut lire son inquiétude et son questionnement. Un ouvrage où l'on retrouve toute la simplicité et la douceur qui pouvaient nous toucher chez cet humble grand bonhomme ; son regard sur certains clichés le rend profondément vivant. C’était le désir de France Gall quand elle a pris la décision de faire ce livre : « J’adore l’idée, que Michel parti, on peut le voir encore ».

Stone, le monde est stone...

Et puisqu’il dort maintenant dans le paradis blanc

Ce livre est fait pour ceux...

Qui oublient peu à peu...

Mais qui ont dans leurs yeux...

Quelque chose qui fait mal, qui fait mal…

Public : pour tous ceux qui ont apprécié Michel Berger et qui l’écoutent encore, un tant soit peu, mais aussi pour ceux qui veulent le découvrir, un tant soit peu, dans son quotidien d’artiste.

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Michel Berger : Haute fidélité

Tous ceux qui me connaissent savent que je suis fan de Michel Berger depuis 1985. Sa disparition en 1992 n’a pas entraîné la disparition de mon admiration pour lui, pour ses chansons. Je n’ai pas voulu lire de biographie de Michel Berger. A quoi bon ? Sa vie privée doit le rester, je préfère écouter et ré-écouter ses chansons.

Pourtant, lors de l’avant-dernière opération de Masse critique, je me suis portée volontaire, parce que ce livre n’est pas une biographie mais un album souvenir, qui nous dévoile un peu de l’intimité de cet homme si discret et si pudique. Les paroles sont de France Gall, les images de Thierry Boccon-Gibod, photographe qui a connu Michel Berger au lycée et le photographia pendant plus de vingt ans.

Plus qu’un livre à lire du début à la fin, en un temps record (vous connaissez mes habitudes de lectures), ce beau livre invite à la flânerie, au retour en arrière, aux arrêts sur image pour des photos particulièrement intimes. Thierry Boccon-Gibod le dit, certaines photos révèlent des moments d’intimité et n’ont pas été publiées à l’époque. Je pense notamment à cette très belle photo de France Gall et de Michel Berger lors des répétitions de Starmania. Intimité, oui, voyeurisme, jamais.

Ce livre est axé sur les temps forts de la vie et de la carrière de Michel Berger : les premières années, Starmania, la première scène, les succès partagés, Double jeu et la pochette si saisissante de l’album, dont nous pouvons quasiment voir le making-off. Je n’ai garde d’oublier l’engagement, avec ce texte « Opération Delta », présenté sur une double page. Plus de vingt ans après, les « ironiques » et les « indifférents » dont il parle sont toujours là (et bien là). La volonté de s’engager des plus jeunes aussi, je peux en témoigner.

Merci à Babelio et aux éditions Fetjaine pour ce partenariat.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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