Une leçon à retenir, c'est que la morale seule ne suffit pas à régler les malheurs du monde. Cette mythologie n'a fait que prolonger le conflit. Je relis cette stupéfiante phrase dans un édito paru dans un média belge en 2013 : "Nous plaidons depuis longtemps pour que les rebelles soient aidés militairement afin de changer le rapport de force", écrivait la journaliste. Coupable naïveté, car le compteur était alors "seulement" à 70 000 morts. Cinq ans plus tard, il s'approche des 400 000. Le rapport de force n'a jamais changé. Ne valait-il pas mieux plaider dès le départ pour une paix injuste plutôt que pour une guerre sans fin ?