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Citation de babounette


Françoise Grandhomme
Máhtto fronce les sourcils. Pourtant ce n’est pas la première fois que ce monde perd la boule, pense Sophie, se balançant d’un pied sur l’autre. Et puis, il est déjà au courant, non ?
— Une bombe, en pleine rue... un jour de fête... avec des rires d’enfants...
Les mots de Máhtto s’éteignent doucement.
Averse qui chahute un toit de tôle, s’en va mourir goutte à goutte jusqu’au silence dans la ruelle.
Il s’éclipse un instant, le temps d’un battement de paupières, troublé par cette vision, cette violence d’un monde écarlate qui n’en finit pas d’éclabousser la Vie. Puis il revient à quelques pas de là.
D’un frisson d’épaules, il reprend de l’éclat. Une vague d’aurore boréale ondule sur sa cape.
— Hum… Excuse-moi Sophie, reprenons. Je pense que tu ne leur souffles pas assez fort dans les oreilles.
— Si pourtant, « j’éole » leurs rêves, « marguerite » leurs idées. Les algues comprennent, elles. Même les galets, il me semble. Mais les Hommes, c’est simple, je crois qu’ils ne croient plus en la magie.
— Ce n’est pas étonnant, avec le progrès elle s’efface.
Alors que la plume de Máhtto cherche désespérément la définition des verbes « éoler » et « margueriter », il se concentre :
— Voyons...
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