dans le bleu du jour
dans les jardins de l’oubli
les cœurs de Marie
accrochent leurs pendeloques fleuries
aux fenêtres de mon enfance
les pensées découpent des clartés
dans des vagues de pierre
où des tulipes alvéolées
trinquent dans des calices dorés
des roses rouges en bouton
font des pointes sur les tombes
et donnent un ballet fantôme
aux ombres qui longent les allées
le ciel aux ailes d’aronde
accorde ses violons de lumière
pour déposer dans le bleu du jour
sa petite musique du silence