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Critiques de Frank Straschitz (17)
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D'abord, ils ont tué mon père

Je n'aime pas établir une critique sur une autobiographie, surtout quand celle-ci traite d'un sujet aussi délicat que les génocides. Nous ne sommes pas face à un auteur de romans qui invente une histoire, des personnages et qui s'arrange pour que tout cela tienne la route et plaise aux lecteurs, nous sommes face à une personne qui a connu les pires atrocités et qui a ressenti le besoin à un moment donné de relater son histoire pour que les gens sachent et n'oublient pas.

Malgré tout, ce livre est vraiment bien écrit, le sujet est vraiment très dur et certains passages inimaginables, on se demande comment l'homme peut-il être aussi cruel, on n'arrive pas à imaginer que certains hommes ont commis des actes aussi terribles sans même éprouver de pitié. Je trouve que Loung Ung a vraiment été très courageuse, d'oser parler du drame qui a gâché son enfance, sa vie et d'avoir réussi à se reconstruire après tout ça.

J'ai déjà eu l'occasion de parler de cette sombre période qu'a connu le Cambodge avec des Cambodgiens arrivés en France et je peux vous dire que les larmes sont difficiles à retenir devant ces récits bouleversants et impensables.

Comme pour la deuxième guerre mondiale où on se demande dans quels états d'esprits vivent les soldats SS après, je me demande comment arrivent à vivre les Kmers rouges qui ont détruits tous ces gens, sont-ils heureux et ont-ils tout oublié ou au contraire, pris de remords insoutenables, leurs vies est un enfer, j'espère juste qu'ils ne peuvent plus être heureux mais qu'ils éprouvent des remords insupportables, ce qui ne les rendraient pas pardonnables mais leur donneraient le minimum d'humanité que tout être humain doit posséder.

En tout cas, je dis un grand merci à l'auteure pour avoir osé se livrer comme elle l'a fait et je tiens à adresser pleins de pensées positives à toutes les personnes qui ont connus des drames aussi atroces, quelque soit leurs pays et leurs nationalités.
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D'abord, ils ont tué mon père

C'est à l'occasion d'un voyage au Cambodge que j'ai lu ce terrible récit d'une survivante de l'enfer de Pol Pot.

L'auteure a vécu en direct en avril 1975 l'arrivée des Khmers Rouges à Phnom Penh et la déportation dans des camps de travail successifs. Elle n'en a réchappé que par miracle, compte tenu de son jeune âge, et grâce à une volonté hors du commun, après avoir été séparée de sa famille.

Une histoire éprouvante et terrible mais nécessaire pour qui veut comprendre le Cambodge contemporain dont tous les habitants de plus de 45 ans ont forcément vécu ce génocide, d'un coté ou de l'autre de la barrière...
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D'abord, ils ont tué mon père

Nous n'apprenons pas l'histoire du Cambodge à l'école, et pourtant les Khmers Rouges et Pol Pot pourraient être étudiés au même titre que les autres régimes totalitaires du XXe siècle. Un livre comme celui-ci permet de remédier à cette méconnaissance du sujet. A travers son histoire, Loung Ung raconte l'Histoire. Elle avait 5 ans quand les Khmers Rouges ont pris Phnom Penh et a grandit pendant la guerre. Elle a été esclave, comme tous les gens des villes. Elle a vêtu le pyjama noir et le krama rouge, comme tous les Cambodgiens. Elle a souffert de malnutrition, a vu mourir des membres de sa famille, est devenue enfant soldat... Elle nous raconte tout cela comme la jeune enfant qu'elle était, et on la voit passer de petite fille gâtée à jeune fille adulte avant l'heure, pleine de haine pour oublier sa douleur. Le contraste entre son langage à la fois enfantin et très mature et les événements qu'elle raconte est saisissant.

J'ai passé un mois au Cambodge en 2012, et j'ai pu visiter des musées et mémorial à propos du génocide et des Khmers Rouges. Je pense que cette expérience m'a aidée à mieux me représenter l'univers du livre, qu'il s'agisse de la nature, de l'ambiance sonore, du physique des personnages...
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D'abord, ils ont tué mon père

Il faut avoir le cœur et l'âme bien accroché pour lire ce livre et en sortir indemne. Lors de mon voyage au Cambodge en 2017, je pars faire un stage à l'hôpital de Phnom Penh, la capitale. Je suis restée à parcourir ensuite le pays un mois et demi. Durant mon voyage, j'ai acheté cette autobiographie en anglais. La série Netflix allait bientôt être diffusée. Lors de mes déplacements, j'ai perdu l'œuvre, mais je l'avais déjà terminé. Comment exprimer la douleur de ces pages, l'espoir qui transparaît, l'injustice de ces mots. J'ai visité les camps d'extermination, les prisons, la pauvreté que le Génocide a engendré, la torture et la reconstruction difficile, lente, douloureuse. Lorsque j'ai parlé autour de moi de ce pan de l'histoire, très peu de personnes en avait ne serait ce qu'entendu parler. Comme beaucoup de tueries de par le monde, celle ci est peu connue de la population occidentale. La série est bien, je l'ai regardé en rentrant. Mais malgré les horreurs historiques qu'elle présente, elle ne saurait qu'entrapercevoir ce que l'œuvre papier et les mots de Loung Ung décrivent. Les conditions de vie, le travail forcé, les mines, les maladies, les préjugés, les meurtres, la survie...

Ce que j'ai vu sur le terrain, ce qu'il reste, est proche de l'insoutenable. Je ne veux pas faire la fausse dramatique. Cette histoire m'a profondément touchée et attristée. En rentrant, j'ai mis plusieurs années à me décider à l'acheter en français. Je tenais à le partager à qui voudrait le lire. Il y a, dans la vie de chacun, des moments où l'âme est touchée, un événement qui vous marque et vous change pour toujours. Un bond dans votre compréhension du monde et votre spiritualité. Pour moi, c'est ce voyage, ce pays et ce livre, qui ont participé à me faire évoluer à un moment de ma vie où j'en avais besoin, pour modifier mon regard et ma pensée.
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D'abord, ils ont tué mon père

Si les oeuvres effectuant le devoir de Mémoire concernant l'Holocauste sont nombreux, d'autres génocides le sont beaucoup moins. Une des plus effroyables page de l'histoire du XXeme est sans aucun doute le génocide cambodgien.

Dans un style certes très simple, Loung Un nous partage son histoire et celle de la famille.

Je l'ai lu tout en voyageant au Cambodge et en visitant les sites commémoratifs, ce qui à mes yeux redoublait de valeur.

A lire !
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D'abord, ils ont tué mon père

Cet ouvrage est une autobiographie dans laquelle l’auteure raconte son enfance sous les khmers rouges. Durant ces quatre longues années, elle et sa famille vont sans cesse se déplacer dans le Cambodge afin d’échapper à une mort certaine. À travers l’histoire de sa famille, l’auteure décrit la vie et l’histoire de presque tous les cambodgiens ayant vécus sous le Kampuchea démocratique. L’écriture est simple mais précise. La forme autobiographique entraîne une irrémédiable empathie avec cette petite fille, qui comme beaucoup d’autres, a vécu une longue descente aux enfers. Ce livre permet une première approche de cette période noire de l’histoire du Cambodge, et une inéluctable et longue descente au tréfonds de la cruauté humaine et de la souffrance.

Âmes sensibles ... lisez- le quand même mais avec en compagnon une boîte de mouchoirs .
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D'abord, ils ont tué mon père

Cette autobiographie est un témoignage essentiel pour comprendre ce qu'a pu être la dictature des Khmers Rouges. Il est très intéressant d'avoir un récit détaillé de l'exode, des débuts Khmers avant Pol Pot même. J'ai été très touchée par cette histoire, et l'édition que j'avais comportait des photos de la famille ce qui m'a d'autant plus ému. Je ne mets pas 5 étoiles car je trouve qu'il y a des passages qui ont été passés sous silence, ou pas autant détaillés, notamment son année comme enfant soldat, et je trouve cela dommage, j'aurais vraiment aimé connaitre les détails comme le reste de son autobiographie. Mais il est quand même bien écrit et vraiment prenant.
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D'abord, ils ont tué mon père

Super !!

Quelle histoire ce livre m'a tenu en haleine toute la journée

La trame de l'histoire sur fond historique est très bien décrite

J'ai eu plusieurs fois la larme à l'oeil très émouvant.
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D'abord, ils ont tué mon père

Pas évident de mettre une critique positive ou négative pour ce genre d’autobiographie …



Cette petite fille a vécu un cauchemar pendant plusieurs années durant la prise de pouvoir des Khmers rouge de Pol Pot !

Elle et sa famille on dû affronter, la violence, la peur, la dénonciation et la famine.

Elle a perdu ses parents ainsi que deux sœurs…



Expatriée depuis de longues années aux États-Unis elle mettra beaucoup de temps à se reconstruire !

Cela se fera notamment en partageant ce livre, pour que les atrocités envers ces gens ne soient jamais oubliées.



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D'abord, ils ont tué mon père

Je l'ai lu en anglais, langue originale, que j'ai achete au Cambodge lors d'un voyage. Je venais juste d'apprendre un peu d'histoire concernant la periode des Khmers rouges et j'etais ravie de trouver un roman sur le sujet. Quelle histoire prenante et quelle belle trouvaille ! L'auteure nous transporte avec elle d'abord aux milieu des parfums et de l'ambiance du Cambodge des annees 70, puis aux fins fonds de la souffrance humaine... Un coup de coeur !
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D'abord, ils ont tué mon père

Quel récit poignant...

Mes larmes ont coulé tant de fois en lisant dans cette autobiographie les atrocités perpétrées par le régime des Khmers Rouges. Toute cette cruauté est racontée par une enfant que l'on sent perdre son innocence au fur et à mesure du récit.
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D'abord, ils ont tué mon père

Coup de cœur littéraire ! L'une de mes meilleures lectures. Ce témoignage est poignant, et bouleversant. On y découvre l'horreur des khmers rouges, le courage que l'auteure a du avoir à travers son parcours de vie, sa survie même ! Ce livre mérite d'être lu par tous. On plonge au cœur de la peur, des massacres, de la misère... Le sujet est lourd, ce livre est très bien écrit, on en ressent la moindre émotion. Parlez-en autour de vous. Le thème n'est pas facile mais cet ouvrage mérite son succès.
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D'abord, ils ont tué mon père

J'ai lu ce livre-témoignage suite à la visite du camp S1 de Phnom Penh au Cambodge.

Ce camp est un lieu de mémoire en l'honneur des victimes des khmers rouges.

Ce livre raconte l'histoire d'une enfant et de sa famille déchirée par cette guerre civile.

Le récit débute peu avant la guerre et se termine avec le départ de la petite fille aux Etats-Unis.

Cette petite fille devenue femme racontera son histoire.

L'écriture est simple mais retranscrit parfaitement les sensations et les sentiments éprouvés par les personnages.

J'ai pleuré.

J'ai aussi appris sur cette période de l'histoire du Cambodge que je ne connaissais que de loin.

Un livre à lire pour ne pas oublier.

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D'abord, ils ont tué mon père

C'est une gosse qui parle. Elle a entre cinq et neuf ans, ça dépend des fois. Alors que le chapitre Vietnamen se clos à l'est, augurant une paix fragile, Kampuchéa se meurt. La révolution la plus pure, la répression la plus dure s'abattent sur Phnom Penh. L'Angkar, le retour à la terre par les sillons sanglants, le meurtre des myopes, la nulle propriété, les feux aux diplômes et les fillettes violées. En quatre ans, un Khmer sur quatre n'y survit pas. Lung n'est qu'une parmi cent-mille, jetée sur la route par les chemises noires venues du nord. Les paysans deviennent l'aristocratie des rouges, et les autres peuvent mourrir. Des esclaves à charniers. Dans une fuite quinquenale vers la liberté, on à peine à s'imaginer, dès les premières pages, ou plutôt dès le titre, que Chou, Keav, Meng ou Kim et les autres survivront tous. C'est avec une émotion certaine que l'on parcourt cet ouvrage empreint d'innocence et de naïveté fuyante, qui, sans prétendre au statut de grande oeuvre littéraire, peint avec force détails le glauque d'un peuple opprimé.
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D'abord, ils ont tué mon père

Il est toujours délicat de jauger l’appréciation d’un témoignage autobiographique comme on le ferait avec une histoire complètement romancée. Difficile en effet de juger une histoire vécue, d’autant plus lorsque le témoignage se fait des années après, alors qu’on a grandi. Je vais pourtant partir de ces observations pour exposer la richesse du travail de l’autrice. Revenir sur un long événement douloureux de la petite enfance, en garder l’innocence tout en insufflant le recul et l’analyse sur la situation vécue est un exercice difficile que Loung Ung relève haut la main. J’irai même plus loin puisqu’elle réussi a nous faire entrevoir les grandes lignes de l’Histoire avec son analyse d’enfant, rendant l’horreur de la situation encore plus proche parce qu’elle met des émotions sur ce qui n’est que factuel dans les restitutions historiques.

La lecture est douloureuse et difficile, mieux vaut le savoir avant de plonger dans cette lecture. Je n’aime pas m’interrompre dans un livre pour le reprendre quelques jours/semaines plus tard, pourtant, j’ai du le faire pour celui-ci puisque je me sentais oppressée par l’horreur que je découvrais. Je n’étais pourtant pas au bout de mes peines lorsque j’ai décidé de faire cette pause puisque la famille avait alors vécu la première disparition d’un de ses membres. Lorsque j’ai repris ma lecture, tout s’est enchaîné et malgré la descente aux enfers, je n’ai pourtant pas pu décrocher du livre : j’avais besoin d’entrevoir le bout du tunnel et de savoir dans quel état Loung Ung et sa famille se trouvait en 1979 lors de la chute du régime.

Ce qui est à retenir dans ce livre, au delà du témoignage sidérant de cette période, ce sont les sujets encore actuels qui transpirent comme le racisme : les Khmers voulaient asservir des Cambodgiens et se débarrasser des autres, c’est à dire principalement des Chinois et des Vietnamiens. C’est la raison pour laquelle la famille Ung essaye de travestir leur voix, leur accent mais également se salît avec de la boue pour cacher la carnation plus claire de leur peau. Malgré une pseudo politique de collectivisation « pour tous », le témoignage montre à quels points les Khmers profitaient de la situation en usant par exemples des jolies jeunes femmes comme des objets sexuels. La politique passive/agressive a permis de ne pas totalement éteindre l’espoir des opprimés, mais la haine que ceux-ci vouent aux Khmers à la fin du régime montre à quel point la violence les a rongée de l’intérieur.

Malgré son âge, Loung Ung arrive à faire la part des choses lorsqu’elle est amenée à passer dans un camp plus « haut de gamme » qui doit la former à devenir un soldat : elle comprend l’image qu’elle doit renvoyer pour obtenir de la nourriture et une vie moins difficile mais ne se laisse pas endoctriner par les leçons pro-Angkar qu’elle reçoit.

Les derniers chapitres permettent de savoir comment la petite fille qui a tant souffert a réussi à s’en sortir et devenir la militante qu’elle est aujourd’hui. Bien que succincts, ils permettent de respirer à nouveau et de voir comment l’horreur subit peut se transformer en force pour aider les autres.



Un témoignage essentiel qui permet de se pencher sur une période historique que l’on connaît mal et/ou peu en France.
Lien : https://livresovore.wordpres..
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D'abord, ils ont tué mon père

Un livre qui énumère la cruauté de la guerre ; un livre très poignant.
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D'abord, ils ont tué mon père

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