Frédéric Grendel

Louis-François de Bourbon, prince de Conti, altesse royale donc, avait fait abattre "comme le gênant dans ses plaisirs", selon l'expression de Gudin, un mur. Le paysan qui avait osé édifier ce mur, osa porter plainte devant Beaumarchais. Quelques jours avant que l'affaire ne vienne devant le tribunal, des conseilleurs, au demeurant animés des meilleurs intentions, font remarquer à Beaumarchais, amicalement, dans son intérêt, que le petit mur d'un manant ne vaut pas la colère d'un Conti. Le juge voit rouge et court chez le prince pour lui expliquer que justice sera faite, qu'il a tord et qu'il sera condamné. Conti écoute son visiteur, et le prend dans ses bras.