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Critiques de Frédéric Sipline (6)
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Les aventures de Tancrède, tome 1 : Le meurtr..

Bonjour,



Voici une nouvelle policière que je viens vous chroniquer rapidement en retour de lecture : "Le meurtre d'un ange" de Frédéric Sipline aux éditions Oxymoron.



Tancrède ardent, un gentleman cambrioleur, détective et justicier à ses heures perdues, vient de nuit cambrioler le château de Labrouhe afin de voler la caissette d'émeraudes. Mais rien ne va se passer comme prévu et il remarque la silhouette d'une dame qui court. Il va voir ce qui se passe et trouve une jeune femme morte. Alors qu'il va enfin voler les bijoux, il se retrouve nez à nez avec la femme qui courait un peu plus tôt et qui lui braque un révolver.



Inévitablement, j'ai de suite pensé au plus célèbre des gentleman cambrioleur connu, Arsène lupin pour ne citer que lui, car cette aventure lui aurait collé à la peau. Le personnage de Tancrède que je trouve bien trop plat, sans l'envergure de son mentor, va mener à bien son entreprise et se retrouver aux prises avec son ennemi juré, surnommé B.J. Il va facilement se jouer de lui mais au final, Tancrède ne repartira pas avec la caissette. A quoi bon tout ça alors ?



Ca manque quand même de punch, même si l'enquête est quelque peu simplette, pas de rebondissements inattendus. J'ai particulièrement aimé le cadre car il s'avère que les noms des villages évoqués sont ceux de mon département, le Lot-et-Garonne. Il est tout à fait possible que l'auteur ai pu s'inspirer des nombreux châteaux qui se trouvent dans cette zone spécifique, autour de Tonneins, sur la route de Damazan, voir à côté d'Aiguillon. En tout cas, ce paysage évoqué me parle.



Ravie que ce côté du sud-ouest qui est le mien soit évoqué dans cette nouvelle. J'ai pris plaisir à lire ce texte, à imaginer sans mal les personnages évoluer. Une bonne petite histoire qui a fait son petit effet, une petite fierté de dire que l'auteur vient vraiment de chez moi. Maintenant à savoir qui c'était, je ne saurais dire.


Lien : https://lecture-chronique.bl..
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Les aventures de Tancrède, tome 3 : Tancrède et..

« Tancrède et la fille de Vallverde » est la troisième aventure du gentleman, aventurier, justicier, cambrioleur, Tancrède Ardant, de Frédéric Sipline.



Ces aventures, au nombre (apparemment) de 5, ont été, à l’origine, publiées sous la forme de fascicules de 32 pages, double colonne, (récits d’un peu plus de 12 000 mots) au sein de la collection « Collection Rouge » des éditions Janicot en 1944.



Tancrède est un personnage très inspiré du mythique Arsène Lupin mais qui se rapproche surtout d’un autre héros récurrent de la littérature populaire fasciculaire qui verra le jour quelques mois plus tard sous la plume de Jean d’Auffargis : Théodore Rouma.



Quant à Frédéric Sipline, tout semble indiquer qu’il s’agit là d’un pseudonyme : seulement 5 titres à son actif, apparemment, et tous dans la même collection et mettant en scène le même personnage. À part cela, on ne sait rien de lui.



On retrouve donc Tancrède Ardant dans une troisième aventure dans laquelle il ne va pas chômer. Apprenant que le comte Montaner de Vallejo possède une fortune et une fille qui sont demeurées en Espagne, il lui propose, contre la moitié de ladite fortune, de lui ramener l’autre moitié et l’entièreté de son enfant. Une aventure pas chère payée quand l’on connaît la situation en Espagne qui se trouve en pleine guerre civile et où circuler devient un risque perpétuel.



Dans le second épisode, Frédéric Sipline nous offrait un voyage agréable (pour le lecteur, un peu moins pour son personnage) en Grèce.



Pour ce troisième, le voyage ne sera agréable ni pour Tancrède ni pour le lecteur, car tous deux seront plongés en pleine guerre civile espagnole.



C’est alors l’occasion de décrire l’ambiance qui embrase le pays, les risques pris pas certains hommes, la folie des autres, les meurtres, les charniers...



Certes en 14 000 mots, l’auteur n’a pas l’occasion non plus de s’appesantir totalement sur la situation, mais les passages sont suffisamment expressifs pour rendre une impression de ce qui se déroulait à l’époque.



Tancrède, en France, en Grèce ou en Espagne, en pleine guerre ou en pays pacifié, demeure toujours le même, charmeur, charmant, courageux et... cœur d’artichaut puisque troisième blonde qu’il rencontre en trois épisodes et troisième fois qu’il tombe follement amoureux. Il faut préciser que la chose ne se produit que si la jeune femme, en plus d’être blonde, est belle et n’a pas plus de 20 ans.



Ces caractéristiques, comme je l’ai déjà dit dans les autres chroniques, sur les deux précédents titres, on les retrouvera, l’année suivante, dans les aventures de Théodore Rouma de Jean d’Auffargis.



J’ai déjà fait part de la similitude des personnages, des formats, mais également des genres et presque des plumes.



Cet épisode nous offre une analogie supplémentaire.



En effet, à la lecture des aventures de Thédore Rouma, on peut constater, dans quelques épisodes, que les aventures du héros se déroulent entre 1937 et 1939 (quand une date est indiquée dans le récit ou peut être déduite) alors que ces aventures ont été publiées en 1945.



La chose m’avait surpris et me laissait penser que ces aventures avaient été écrites bien avant leur publication ou bien avaient été publiées précédemment sous une forme non encore identifiée.



Car, je pense qu’un auteur, sauf raison spécifique (récit historique, volonté de parler d’une époque particulière ou de se baser sur un fait particulier) fait se dérouler ses histoires au moment où il les écrit.



Ce qui laisse supputer que les aventures de Théodore Rouma avaient été écrites à la fin des années 1930 et non en 1944-1945.



C’est un peu le cas ici aussi avec cette aventure de Tancrède qui se déroule en 1938 alors que sa publication date de 1944.



Bien sûr, on pourra arguer, et peut-être à raison, que cette date découle d’un désir de l’auteur de raconter la guerre civile espagnole.



Un autre détail, Jean d’Auffargis, l’auteur de Théodore Rouma, était un pseudonyme de Maurice Laporte, fondateur de Jeunes Communistes Français en 1920. Celui-ci quitta, très remonté, le parti en 1925 et devint alors vivement anti-communiste avant de dériver à l’extrême droite et collaborer avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.



Or, dans cet épisode, on notera que les « Rouges » sont plutôt montrés sous des dehors peu sympathiques et que ce sont les Franquistes qui délivrent Lya.



Peut-être une coïncidence, mais celles-ci commencent sérieusement à s’additionner et me poussent à me demander si, en fait, derrière Frédéric Sipline, ne se cachait pas le même Maurice Laporte...



Mais revenons-en au texte.



Un récit purement d’aventures (pas de policier dans celui-ci) mené sans temps mort et qui nous propose une vision (peut-être biaisée, mais comme toutes les représentations historiques selon le camp dans lequel on se trouve) d’une partie très sombre de l’histoire.



Au final, en plus d’une aventure agréable à lire, cet épisode nous fait revivre une période éprouvante de l’Histoire.
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Les aventures de Tancrède, tome 5 : Tancrède se..

Ultime aventure de Tancrède que ce « Tancrède se marie » !



Tancrède Ardant est un personnage d'aventurier, voleur, justicier, né de la plume du mystèrieux Frédéric Sipline.



Ses aventures, au nombre de 5, furent publiées en 1944 au sein de la « Collection Rouge » des éditions Janicot sous la forme de fascicules de 32 pages double colonne contenant des récits allant 12 000 à 15 500 mots.



Si à l'origine de la série, Tancrède Ardant était largement inspiré du personnage d'Arsène Lupin, au court des épisodes, celui-ci devint plus aventurier que voleur et son tempérament plus à rapprocher de son successeur Théodore Rouma, dont les aventures, signées Jean d'Auffargis, parurent dans un format proche l'année suivante.



Quant à l'auteur, gageons qu'il s'agit là d'un pseudonyme puisque celui-ci ne semble concerné que par ces 5 aventures de Tancrède.



Le fils du Dr Larsen, étudiant à New-Orléans, a sombré dans la drogue qui ravage la jeunesse de la ville.



Désireux de faire cesser ce trafic, il fait appel à Tancrède Ardant qui accepte cette mission et qui va se faire épauler par B.J. van Goitsenhoven, le policier qui était lancé.



Mais, depuis que Tancrède a sauvé la vie de B.J., celui-ci a démissionné de la police et ouvert une agence de détective.



Les deux hommes partent au Mexique où ils ont appris que le chef des trafiquants, Archie Morrisson, fait fabriquer sa drogue par une tribu indigène spécialiste de poisons en tous genres.



Sur place, ils tombent dans une embuscade tendue par les indigènes...



On retrouve donc Tancrède Ardant, et, accessoiement, B.J. van Goitsenhoven, pour une dernière aventure.



Après un premier épisode dans lequel Tancrède œuvre plutôt en tant que cambrioleur mondain, la série a virée, dès le second épisode, au récit d'aventures exotiques.



Et Tancrède a vu du pays, a vécu des aventures, pris des risques.



Après un voyage en Grêce, un, plus périlleux, en Espagne durant la guerre civile, puis, un précédent, en Albanie où il a risqué sa vie et sauvé celle du policier qui cherchait à l'arrêter (B.J.), le voilà parti au Mexique en plein milieu de la Sierra Madre pour se confronter à un trafiquant de drogues cruel et à une tribu indigène maniant les poisons et pratiquant le sacrifice humain.



Mais, heureusement, dans chaque aventure, à chaque étape, Tancrède Ardant tombe amoureux.



Mais, malheureusement, Tancrède Ardant ne peut tomber amoureux que d'une belle et jeune blonde.



Mais, heureusement, il y a beaucoup de belles et jeunes blondes dans le monde.



Mais, malheureusement, il y en a peu dans les pays qu'il fréquente (Albanie, Grêce, Espagne, Mexique).



Mais, heureusement, Tancrède a toujours la chance de tomber sur une belle et jeune blonde où qu'il aille, au Mexique comme ailleurs.



Avec le titre du fascicule, « Tancrède se marie » on se doutait bien qu'il en trouverait une (il faut dire que l'illustration de la couverture ne laisse aucun doute sur la blondeur de la jeune femme).



Et Tancrède ne peut pas résister à trois choses : les trésors, les aventures, les belles jeunes blondes en détresse.



Il est clair que, résumées ainsi, les aventures de Tancrède Ardant peuvent sembler quelque peu gnian-gnian.



Certes, on ne pourra pas clâmer à la modernité d'une série publiée en 1944 et peut-être écrite plus tôt (l'épisode en Espagne se déroule en 1938), pour autant, ce côté fleur bleue un peu suranné n'est en rien un frein à la lecture et peut même y ajouter du charme.



En tout cas, force est de constater que la série s'arrête alors qu'elle avait pleinement trouvé son allure de croisière en versant dans l'aventure exotique et en proposant des récits rythmés se déroulant dans des contrées dépaysantes.



L'auteur sait mettre en valeur les paysages grâce à un plume enlevée et poétique et est parvenu, par rapport aux premiers épisodes, à donner un peu plus d'allant à son style dans les phases d'actions.



Il était donc fort dommage de mettre un terme à une série qui devenait de plus en plus agréable à lire et ce seulement après 5 épisodes.



D'autant que, si l'idée de rapprocher Tancrède et B.J. et d'en faire des amis après qu'ils aient été ennemis, n'est pas originale, elle était pourtant assez prometteuse, car un héros est toujours mis en valeur par un faire valoir, or, il en manquait un à Tancrède puisque son fidèle valet Florimond était systématiquement absent de ses aventures.



Dommage, donc.



Au final, une série qui s'achève en pleine ascension alors que le lecteur commençait à s'attacher à ses personnages. Flute !
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Les aventures de Tancrède, tome 4 : Tancrède ch..

« Tancrède chez Skanderbeg » est une aventure de Tancrède Ardant (la 4e), le gentleman cambrioleur, aventurier et justicier né de la plume de Frédéric Sipline.



À l’origine, ces aventures, qui sont au nombre de 5, ont été publiées sous la forme de fascicules de 32 pages double colonne contenant des récits entre 12 et 16 000 mots, au sein de la collection « Collection Rouge » des éditions Janicot en 1944.



Frédéric Sipline est probablement un pseudonyme, car on ne trouve pas trace, il me semble, de lui ailleurs que pour ces 5 titres.



Le personnage de Tancrède Ardant est très largement inspiré de la figure d’Arsène Lupin bien que son côté aventurier prenne de plus en plus d’ampleur au fil des épisodes et l’éloigne du célèbre héros de Maurice Leblanc.



Il est d’ailleurs à noter qu’un personnage qui verra le jour l’année suivante, Théodore Rouma, de Jean d’Auffargis, sera très proche, dans le format, le genre et les caractéristiques, de celui de Tancrède Ardant.



À peine rentré d’Espagne (voir « Tancrède et la fille de Vallverde »), Tancrède est retrouvé et poursuivi par le policier B.J. van Goitsenhoven.



Tancrède s’enfuit en Italie, puis, n’ayant pu semer son adversaire, en Albanie.



Là, il pense avoir la paix, mais B.J. le retrouve à Kruja et Tancrède s’enfuit dans les ruelles de la ville.



Arrivé dans un cul-de-sac, il n’a d’autre solution que de pénétrer dans une demeure pour se cacher, mais il s’agit du palais de Ouloug bey, un homme puissant et cruel qui détient prisonnière une belle jeune femme que Tancrède fera tout pour libérer. Mais on ne quitte pas le palais d’Ouloug bey vivant...



Frédéric Sipline nous invite une nouvelle fois au voyage dans cette aventure de Tancrède Ardant.



Après la Grèce, l’Espagne, voici que Tancrède traverse l’Italie pour s’attarder en Albanie. Mais d’épisode en épisode, les voyages se font de plus en plus éprouvants pour le jeune homme.



L’auteur s’appuie sur la figure tutélaire d’un héros national albanais, Skanderbeg ou Georges Castriote, qui résista, au XVe siècle, à l’Empire ottoman, pour nous proposer un de ses descendants fictionnels (du moins faut-il l’espérer) qui, lui, est devenu un tyran despotique et cruel (double pléonasme) qui règne sur la région d’une main féroce grâce à l’argent récolté par le trafic de haschich.



Tancrède va vivre des moments difficiles, mais, comme toujours, il trouvera une belle blonde à protéger et dont il tombera forcément amoureux (et inversement), car, où qu’il aille, il se trouve toujours une belle et jeune blonde en danger et prête à tomber dans ses bras.



Heureusement, la série est courte, sinon, ce serait un véritable harem de blondes que Tancrède aurait à ses pieds d’autant qu’au vu de l’illustration et du titre du dernier épisode (« Tancrède se marie ») il y a fort à parier qu’il ajoutera une blonde à son compteur.



Mais, malgré les clichés du beau héros sans peur et sans reproche, charmant et charmeur, qui tombe toutes les belles blondes de moins de 22 ans qu’il croise, il faut reconnaître à ces aventures qu’elles sont rondement menées, notamment celle-ci et la précédente et que l’auteur ne laisse aucun temps mort à son héros et au lecteur.



Même si, bien sûr, la chance sourit toujours aux héros de la littérature, donc, à Tancrède, et que la crédibilité n’est pas toujours de mise, il faut bien reconnaître que le lecteur s’en moque et en a pour son argent, d’autant que les fascicules de l’époque ou ces rééditions d’aujourd’hui ne coûtent pas cher.



On retrouve donc tous les ingrédients des épisodes précédents, quelques morceaux de bravoure, de bons sentiments, un peu d’humour, de l’action, du dépaysement, de l’amour, une plume parfois poétique pour les descriptions...



Au final, un épisode un peu plus long que les précédents (15 500 mots) et qui se lit d’un trait avec un grand plaisir. On va finir par regretter que l’auteur n’en ait pas écrit plus.
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Les aventures de Tancrède, tome 1 : Le meurtr..

« Le meurtre d’un ange » est une aventure du cambrioleur mondain Tancrède Ardant, si ce n’est la première, du moins, la première publiée, dans la « Collection Rouge » des éditions Janicot, en 1944, sous la forme d’un fascicule de 32 pages, double colonne, contenant des récits indépendants d’environ 12 000 mots.



Sur l’auteur, Frédéric Sipline, je n’ai strictement rien trouvé à dire si ce n’est, qu’apparemment, il n’aurait écrit que 5 titres pour la même collection mettant en scène le même personnage de Tancrède Ardant. Il y a donc de fortes chances qu’il s’agisse là d’un pseudonyme, mais de qui ?



Tancrède Ardant, alias Louis Sart, de son vrai nom Laloy, arrière-petit-fils du baron Laloy de Tarletti, est un cambrioleur mondain, détective et justicier à ses heures perdues, que l’on peut, effectivement, rapprocher du célèbre Arsène Lupin, mais qui est bien plus proche d’un personnage que l’on verra apparaître l’année suivante (en 1945) aux éditions SEBF sous la plume d’un Jean d’Auffargis : Théodore Rouma.



Même personnage, même genre, même format de textes, quasiment même style...

Tancrède Ardant est donc un gentleman cambrioleur et, tandis qu’il cherche à s’introduire au château de Labrouhe pour voler un coffret d’émeraudes, il surprend, dans le jardin, une jeune femme affolée fuyant les ruines d’une maison brûlée.



Curieux, il se rend dans ses ruines et découvre le cadavre encore chaud d’une jeune femme, habillée de la même façon que la fuyarde, un peu plus jeune, probablement sa jeune sœur.



Bien qu’ému, Tancrède décide de poursuivre sa mission et pénètre le château pour mettre la main sur les joyaux.



Alors qu’il trouve le coffret, il est surpris par la fuyarde qui le braque avec un revolver...



On découvre donc ici le personnage de Tancrède Ardant qui sera pourtant fort familier des lecteurs des aventures de Théodore Rouma tant les deux personnages, du moins dans ce premier épisode, sont interchangeables.



Jeune, charmant, charmeur, cœur d’artichaut, mondain et cambrioleur, détective et justicier, rien, en effet, ne différencie les deux héros pas même le fait qu’ils soient tous deux poursuivis par un policier tenace.



Ici, c’est B.J. Goitsenhoven, surnommé B.J., car c’est plus facile à prononcer, qui fait office d’ennemi héréditaire.



Bien que cet épisode soit le premier titre (noyé dans la collection généraliste « Collection Rouge ») mettant apparemment en scène le personnage, il est déjà fait mention d’une longue rivalité entre Tancrède et B.J., l’auteur citant vaguement au moins deux affaires leur ayant permis de se confronter par le passé. Mais n’ayant trouvé aucune trace de ces affaires, ni d’autres titres de l’auteur, difficile de savoir si cela n’est pas juste manigance d’auteur pour faire croire que le personnage est déjà célèbre.



Question genre et format, si, bien sûr, le personnage servant de modèle demeure Arsène Lupin, Tancrède Ardant est vraiment à assimiler avec Théodore Rouma puisqu’il en possède toutes les qualités et apparemment le défaut de l’homme qui s’éprend rapidement d’une femme à partir du moment où elle est jeune, belle et en détresse (à voir par la suite comment il va évoluer).



Pour le style, là aussi, on peut le rapprocher à celui de Jean d’Auffargis, l’auteur de Théodore Rouma.



Certes, le format et les références sont pour beaucoup dans la dimension de la plume, mais on remarquera tout de même certaines tendances identiques. Une certaine poésie dans les descriptions, un léger humour...



D’ailleurs, Frédéric Sipline semble bien plus à l’aise dans les descriptions poétiques du début du roman que la narration de l’action où le style devient alors plus haché, plus journalistique, moins recherché. Dommage, car le début laisse entendre (ou plutôt lire) que l’auteur sait manier sa plume avec qualité quand il s’en donne l’occasion.



Pour autant, à travers une intrigue simple (simpliste ?) qui est le lot de tous les textes de ce format très court, l’auteur nous livre un récit plutôt agréable à lire, même si le personnage principal est un peu trop lisse (mais là aussi, la concision inhérente au format empêche de proposer des personnages recherchés).



Au final, un premier épisode qui n’est pas déplaisant du tout même si le personnage manque fortement d’originalité.

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Les aventures de Tancrède, tome 2 : Tancrède et..

La littérature populaire, en général, et la littérature populaire fasciculaire, en particulier, regorgent des personnages récurrents dont je raffole tant.



Mais, dans cette seconde forme de la paralittérature, il est parfois difficile de repérer ces héros récidivistes, car leurs aventures étaient souvent noyées au sein de collection plus généraliste.



Ainsi, s’il est évident que des séries dédiées, souvent en partie éponymes, cachaient ces justiciers de papiers (« Marc Jordan », « Marius Pégomas »...) la plupart de sont identifiables qu’en lisant les différents récits d’un même auteur et il n’est pas rare que l’on soit également obligé de dévorer les textes signés sous tous les pseudonymes d’un même auteur pour pouvoir établir une liste exhaustive des aventures du héros identifié (si tant est que l’on connaisse tous les alias de l’auteur et que tous les récits soient encore trouvables).



Bref, vous comprendrez qu’il est parfois ardu de se lancer dans telles quêtes, mais que celles-ci sont souvent très exaltantes à entreprendre.



En ce qui concerne le personnage du jour : Tancrède Ardant, la recherche semble plus simple puisque son auteur (ou du moins cet alias de l’auteur) n’a pas signé beaucoup de titres (apparemment 5) et tous dans la même collection, la « Collection Rouge » des Éditions Janicot.



De plus, les 5 titres mettent en scène Tancrède Ardant, ce qui facilite encore la chose.



Tancrère Ardant est un aventurier mondain, cambrioleur, justicier, détective, dans la droite ligne du célèbre Arsène Lupin bien qu’il soit plus à rapprocher d’un autre personnage de la littérature populaire fasciculaire qui apparaîtra l’année suivante (les aventures de Tancrède datant de 1944) : Théodore Rouma de Jean d’Auffargis.



Car ces cinq fascicules de 32 pages, double-colonne, contenant des récits d’un peu plus de 12 000 mots, publiés en 1944, mettent en scène un personnage que Jean d’Auffargis semble avoir recopié tant les similitudes sont nombreuses.



Certes, les personnages de cambrioleurs mondains, depuis le succès d’Arsène Lupin sont très nombreux, mais tout de même.



Dans ce second épisode, « Tancrède et l’Ange de Corcyre », l’auteur nous convie à un voyage en Grèce



Grâce à une connaissance qui a fait une découverte dans un manuscrit du British Museum, Tancrède Ardant apprend qu’un bijou nommé « Le Pectoral d’Ange Comnène » contient une cachette où a été déposé un petit message permettant de trouver le trésor d’un des Empereurs Comnène de Byzance.



Cela tombe bien, le bijou doit être vendu aux enchères à Athènes.



Tancrède et son fidèle valet Florimond se rendent sur place, mais, avant qu’ils aient eu le temps d’intervenir, l’antiquaire qui a acheté le bijou a été kidnappé en pleine rue.



Persuadé que celui-ci n’avait pas le bijou sur lui, Tancrède décide de forcer le coffre-fort du meilleur ami de l’antiquaire.



Mais, quand Tancrède et Florimont pénètrent dans la demeure où se trouve le coffre, ils découvrent le fameux ami ligoté sur son lit et entendent des bruits provenant du bureau d’à côté...



On retrouve donc Tancrède Ardant dans cette seconde aventure qui est dans la droite ligne de la précédente.



Effectivement, Tancrède convoite des bijoux, mais il trouvera sur sa route une belle jeune femme en détresse dont il tombera immédiatement amoureux (a-t-il oublié celle de la précédente aventure ?) et il fera passer le désir de l’aider avant son enrichissement personnel et ceux au prix d’aventures mouvementées et dangereuses.



Rien de nouveau, donc, au pays des gentlemen cambrioleurs et justiciers, si ce n’est ce voyage en Grèce, une contrée pas si souvent parcourue par les héros de papier.



Ce voyage s’apparente parfois à un guide touristique tant l’auteur s’amuse à étaler les noms de rues, de villages et de lieux de ce pays ainsi que ceux des journaux et des produits locaux.



Soit l’auteur connaissait bien le pays, tout comme Tancrède dit le connaître, soit celui-ci avait soif de faire voyager les lecteurs.



Toujours est-il que ce voyage est plaisant même s’il n’a rien d’original.



Le style demeure le même que dans le premier épisode : les envolées lyriques et poétiques sont plutôt de bon goût et la narration des aventures bénéficie d’une plume moins enlevée et flirte avec un style journalistique.



Mais ne boudons pas notre plaisir, l’ensemble est plutôt agréable à lire malgré le fait que l’intrigue se résume quasiment à une course poursuite continue, en première partie entre Tancrède et le kidnappeur et en seconde entre le même Tancrède et la Police grecque.



Au final, une petite aventure qui se lit bien, mais qui ne laissera pas de souvenir impérissable.
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