La lionne glissait sans bruit parmi les hautes herbes. Le vent était son ami. Personne ne pourrait la sentir, sauf l’enfant. Elle espérait ne pas être grondée, car elle le savait, elle était en territoire interdit. Dans son esprit, elle percevait un battement de cœur affolé: celui, triste et en colère, de l’enfant. Ses pupilles incandescentes brillèrent d’un feu plus doux. Le bas de sa gueule se détendit, révélant une rangée de crocs teintés de sang. On aurait dit qu’elle souriait.