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Critiques de Gabriel Andrade (13)
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Cinema Purgatorio, tome 1

Certainement que la lecture récente de À Rome avec Nanni Moretti et le visionnage de Journal intime du même Moretti m'a fait associer Cinema Purgatorio, le projet de Alan Moore et de Kevin O'Neill, avec Cinema Paradisio de Giuseppe Tornatore. Cette association vaut pour les titres des deux oeuvres et s'arrête-là. Et Moretti, en quelque sorte, fait un lien également dans la première partie de Journal intime avec la dénonciation de la consommation d'images dont celles des films d'horreur.



Projet en partie financé par un kickstarter*, édité aux États-Unis par Avatar Press et en France par Panini Comics, Cinema Purgatorio est un projet à contraintes. Voulu comme une « anthologie de l'horreur en noir et blanc » (Moore), chaque épisode doit faire un maximum de huit pages (ici, pour chaque histoire, les épisodes 1 à 4 sont reproduits) et être réalisé en noir et blanc. La maîtrise de la première contrainte, éloignée des habitudes des comics, signifie pour les auteurs « la capacité et la discipline pour écrire une histoire de vingt pages » (Silence dans la Salle, préface); la maîtrise de la deuxième contrainte empêche les dessinateurs de « masquer leurs points faibles [en utilisant] les progrès techniques en matière de colorisation numérique » (Silence dans la Salle, préface).



À l'affiche du tome premier du Cinema Purgatorio, cinq histoires avec un casting de scénaristes et de dessinateurs plutôt aguerris :



- Cinema Purgatorio (Alan Moore & Kevin O'Neil) : l'histoire d'un cinéma qui propose à l'affiche des films sombres et grotesques;

- A More Perfect Union (Max Brooks & Michael DiPascale) : une uchronie sur la guerre de Sécession, et notamment la bataille de Gettysurn, dans laquelle Confédérés et Unionistes ne combattent pas les uns contre les autres mais au cours de laquelle les humains s'opposent à des fourmis géantes ;

- Code Pru (Garth Ennis & Raulo Caceres) : on suit le quotidien de Pru, une jeune femme qui appartient à une branche spéciale de la police s'occupant de monstres, des paranormo-américains, comme des vampires, des momies, des Frankenstein, ...

- The Vast (Christopher Gage & Gabriel Andrade) : une histoire de monstres à la Godzilla qui ont dévasté l'Australie et se propagent à travers le monde ;

- Modded (Kieron Gillen & Igancio Calero) : une version pour adultes des Pokémon où, dans un monde post-apocalptyque, les humains capturent des démons, les « moddent » et les font se combattre.



Les cinq histoires sont très dynamiques, bien déjantées - particulièrement « Modded » -, noires, bourrées d'humour (noir) et de références diverses et variées et également en lien avec des sujets sociétaux (comme le sort des minorités dans « Code Pru »).



Prenez votre ticket, faites-vous guider par l'ouvreuse jusqu'à votre place - le pop-corn est déconseillé à certaines âmes sensibles qui pourrait le régurgiter - et profitez de ces cinq histoires en attendant la suite.



* La vidéo de présentation d'Alan Moore est visible ici : https://www.kickstarter.com/projects/avatarpress/alan-moores-cinema-purgatorio?lang=fr

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Uber, tome 4

L'illusion du contrôle

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Ce tome fait suite à UBER, tome 3 (épisodes 12 à 17) qu'il faut avoir lu avant. Il faut avoir commencé la série par le premier tome pour comprendre toute l'intrigue. Il regroupe les épisodes 18 à 22, ainsi que le numéro spécial 2014, initialement parus en 2014, tous écrits par Kieron Gillen, dessinés et encrés par Daniel Gete pour les épisodes 18 à 20 et le chapitre Siegmund du numéro 2014, Gete & Caanan White pour les épisodes 21 & 22, Gabriele Andrade pour les chapitres Sieglinde & Siegfried du numéro 2014. Les couvertures ont été réalisées par Michael Dipscale, Gete, Andrade, White.



Sur le site de White Sand, au Nouveau Mexique, le 16 juillet 1945, à 05:29:21, il se produit la première explosion atomique, observée par un groupe de scientifiques dont Robert Openheimer, Kenneth Bainbridge, Richard Feynman et une femme. Le test est un succès et en sortant de l'abri, un homme s'adresse à la jeune femme en l'appelant George Kistiakowsky. Elle en sait assez sur les explosifs pour se faire passer pour lui pendant quelques jours. Elle se rend dans son baraquement et sort le cadavre du scientifique du congélateur. Elle le traîne en forêt elle le fait exploser avec des bâtons de dynamite, pour maquiller le crime en accident car il aimait à faire exploser des choses en forêt. Elle aurait pu faire en sorte que le test soit un échec, mais cela n'aurait permis de gagner que quelques semaines, avant un autre test. Elle préfère saboter l'approvisionnement en uranium enrichi. Elle se rend à la base aérienne de Tinian, et elle se fait passer pour le capitaine William Parsons, après l'avoir assassiné avec une injection létale dans le cou. Elle s'embarque à bord du Boeing B-29 Enola Gay et sabote le système de déclenchement de Little Boy. La ville d'Hiroshima reçoit une bombe qui n'explose pas. Enfin, elle se fait passer pour le général Leslie Groves et se rend à la base de Hanford dans l'état de Washington, où elle accomplit son ultime mission.



En août 1945, Eamonn O'Connor se tient devant le monument funéraire de son frère Patrick, Bâtiment Colosse, dans un cimetière militaire britannique. Il est venu lui expliquer sa situation : il a effectué le test et il a le potentiel d'être lui aussi un Bâtiment. Jusqu'à il y a peu, l'armée avait décidé de ne pas l'envoyer sur un champ de bataille du fait du décès de son frère, mais les choses ont changé avec l'arrivée de nouveaux supersoldats allemands. Dans la base de Betchley Park, Stephanie éprouve des difficultés à maîtriser ses émotions. Elle finit par retrouver sa contenance, et elle va discuter avec Leah, une femme ayant été traitée pour devenir un bâtiment, mais dont le corps est devenu énorme et difforme. Stephanie lui explique qu'elle doit déjà posséder une force physique extraordinaire, et qu'il faut la tester. Le seul matériau assez résistant est le cadavre d'un bâtiment de classe VI, un supersoldat britannique mort sur le champ de bataille. Elle laisse Duncan effectuer le relevé des tests et sort fumer dehors. Elle est rejointe par le supersoldat Conrad.



Le scénariste poursuit son histoire divergente de la seconde guerre mondiale : le postulat est que l'Allemagne a abandonné les recherches sur les missiles au profit de celles sur les supersoldats qui ont abouti en avril 1945. Au fur et à mesure de la mise en activité de ces supersoldats, le cours de la guerre s'en trouve changé, et s'écarte petit à petit de l'Histoire réelle. Néanmoins, le changement se fait progressivement, et Kieron Gillen continue d'établir des points de jonction avec les faits historiques. À la fin du tome précédent, l'auteur indiquait que le projet de bombe atomique n'avait pas été abandonné côté États-Unis : il est donc temps de savoir comment se déroulent les préparatifs pour Little Boy et Fat Man. S'il est familier des grandes lignes du projet Manhattan, le lecteur reconnaît facilement le site du Nouveau Mexique, ainsi que la petite phrase prononcée par Robert Oppenheimer : je deviens la mort le destructeur de mondes, une citation extraite de la Bhagavad-Gita. S'il s'est intéressé à la mission du bombardier Enola Gay, il identifie Morris Jeppson (1922-2010), militaire ayant servi d'assistant dans l'armement de la bombe Little Boy. Le scénariste continue donc d'enraciner son récit dans les faits historiques. Ce choix lui permet de mieux faire ressortir la différence entre des armes de destruction massive comme les missiles et les bombes, et des individus ayant des capacités physiques de destruction massive.



Arrivé au quatrième tome, le lecteur s'est habitué aux dessinateurs, avec des dessins à l'esthétique pas toujours plaisante à l'œil, avec un encrage parfois un appuyé et manquant de naturel, et avec une qualité de décors fluctuante, et une mise en couleurs très dense en effets de textures, un peu trop sophistiquées et appuyées par contraste avec les dessins. Malgré tout, les artistes savent bien faire ressortir les horreurs diverses et variées. Il est entendu que la puissance physique des supersoldats provoque des blessures atroces : membres brisés ou arrachés, blessures ouvertes sanguinolentes. Du fait des capacités un peu différentes de l'agente de l'épisode 18, le premier massacre occasionné par l'usage du Halo n'intervient que dans une case de la dernière scène : Gete évoquant bien le corps humain massacré par une force trop puissante. L'horreur du deuxième épisode est tout aussi graphique, tout en étant d'une autre nature. Il y a le corps beaucoup trop massif de Leah et son air résigné empreint de souffrance qui fait que le lecteur la prend immédiatement en pitié. Il y a aussi ces morceaux de cadavres, des membres sanguinolents, qui lui sont come livrés en pâture, un moment immonde et éprouvant. Le lecteur peut respirer le temps d'un épisode, avant que la boucherie ne reprenne de plus belle, à nouveau d'une nature un peu différente, à nouveau tout aussi graphique. L'horreur continue dans les épisodes suivants, avec une scène très éprouvante dans laquelle un officier militaire se fait sauter le caisson, et ça éclabousse.



Grâce à la colorisation très consistante, la cohérence visuelle est maintenue du début à la fin, malgré la participation de trois dessinateurs différents. Une fois qu'il s'est fait à cette façon de concevoir la colorisation, le lecteur peut se projeter dans chaque endroit, et à côté de chaque personnage. Si la mise en scène peut parfois être un peu sommaire ou basique, les dessinateurs continuent de s'investir de manière visible dans la représentation des personnages, de leurs tenues vestimentaires, et les décors, avec une régularité supérieure à celle d'un comics industriel. Le lecteur reconnaît du premier coup d'œil les supersoldats par leur morphologie plus musculeuse et leur taille légèrement plus haute, Andrade exagérant franchement la perfection du corps humain de Sieglinde dans le chapitre du numéro annuel 2014. Le lecteur peut reconnaître les personnages historiques du Projet Manhattan. Il est un peu moins convaincu par l'apparence un peu fluctuante du Führer même s'il y a une explication à cela. Au fur et à mesure, il peut se projeter dans la carlingue d'Enola Gay, dans un cimetière militaire aux tombes rigoureusement alignées, dans un baraquement de fortune, dans le centre administratif de Koursk, dans la chambre à coucher de Stephanie, dans le salon de la famille Goebbels, etc. De temps à autre, un site semble un peu trop sommaire, un peu trop en carton-pâte pour être vraiment crédible.



La guerre continue et les supersoldats sont devenus l'arme la plus efficace, sans être infaillible ni facile à produire. Gillen a mis un peu de côté le fait qu'il s’agit d'armes dotées de conscience, animées par leurs propres objectifs, et donc pas forcément si faciles que ça à contrôler. Il y a quand même Maria qui refuse de continuer à massacrer à tour de bras, et un général qui considère avec tristesse l'état dans lequel est revenu Sieglinde après une bataille particulièrement féroce. Le scénariste surprend le lecteur avec le premier épisode. Dans le tome précédent, il avait été établi que l'Allemagne était parvenue à diriger une partie des capacités du Halo vers d’autres pouvoirs que la force brute, donnant ainsi naissance à une nouvelle race d'espions. Dans l'épisode 18, le lecteur découvre une telle espionne, comprenant graduellement comment fonctionne son pouvoir, avec un jeu sur le décalage entre ce que disent les personnages et ce que les dessins montrent de l'espionne. Puis le récit reprend son alternance de scènes dans différents pays : les États-Unis, l'Allemagne, le Royaume Uni, la Russie, le Japon étant laissé de côté dans ces épisodes. Les trois histoires du numéro annuel creusent un peu la psychologie des trois premiers bâtiments allemands : Siegfried, Sieglinde et Siegmund, au regard des atrocités qu'ils commettent en tant que supersoldats dans une guerre.



La guerre continue et semble bien partie pour durer encore longtemps. Kieron Gillen se montre toujours aussi habile à tricoter son histoire alternative avec les faits historiques. Les dessinateurs sont toujours autant investis dans la narration visuelle, avec quelques aspects mal dégrossis, et une colorisation imposante. Le lecteur reste toujours autant fasciné par cette catastrophe meurtrière qui semble ne pouvoir qu'empirer, hors de tout contrôle.
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Die Hard

Qui ne connait pas les aventures du célèbre John Mc Clane qui a porté Bruce Willis au rang de star interplanétaire du polar musclé ? Ce comics est le préquelle de la série lorsque notre héros n'était qu'un jeune bleu en quête d'apprentissage.



Au niveau graphique, cela ne casse pas des briques mais le héros ressemble à un jeune Bruce Willis qui évolue au milieu des années 70 après avoir fait la guerre du Viet-Nam. Quelques anachronismes m'ont un peu choqué comme de commander un kébab à New-York ces années là.



Il fallait y penser à cette adaptation et ils l'ont fait pour satisfaire les fans. Moi, je n'ai pas retrouvé l'atmosphère si particulière des premiers films (le 4 étant un navet).
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Ferals, tome 1 : Instinct animal

C'est un comics de qualité que voilà même si cela allie le gore et le sexe avec un maximum d'efficacité. Cela ne sera pas à mettre en toutes les mains mais cela reste soft dans une certaine limite que les auteurs n'ont volontairement pas franchi. On explore les perversions de l'âme humaine. Et surtout, on ne va pas s'ennuyer. La couverture annonce de toute façon le ton...



Le succès a été au rendez-vous aux Etats-Unis puisque ce titre est l'un des plus gros succès de l'année 2012. Qu'attendons-nous alors pour le découvrir ? Les amateurs de grosses bêtes velues seront ravis. Les autres se hérisseront le poil...
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Ferals, tome 1 : Instinct animal

Un scénario très sympa pas si simple que l'on pourrait s'imaginer, des dessins réussis ayant à peu de choses près le même graphisme que ceux de '" Crossed " . Du sang, du gore, du sexe, un anti-héro torturé, une fin qui donne l'eau à la bouche et un "loup-garou" très imposant. Tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette série une réussite. Tout comme Crossed je ne pense pas qu'il existe un juste milieu, soit on aime ce genre soit on déteste. En tout cas cet " Instinct animal " m'a suffisamment emballé pour m'attaquer au 2ème Tome. Pour lecteurs très avertis !
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Ferals, tome 1 : Instinct animal

Ce tome regroupe les épisodes 1 à 6 d'une série indépendante de toute autre, initialement parus en 2011/2012. Le scénario est de David Lapham, les dessins et l'encrage de Gabriel Andrade, et la mise en couleurs de Digikore Studios.



À Cypress dans le Minnesota, la population vient de diminuer d'une unité en passant de 482 à 481. Sur les lieux du carnage, se trouvent 3 personnes : Jackie Forrest (2 enfants, divorcée de la victime), Dale Chesnutt (l'officier de police du patelin) et Dennis Chicker (le médecin qui remplit également les fonctions de médecin légiste). Mark Forrest vivait dans un mobile home en marge de la ville. À l'intérieur, ils retrouvent l'avant bras sectionné de la victime, tenant encore sa tasse de café, ainsi que des giclées de sang. À proximité, ils finissent par découvrir le cadavre éviscéré de Mark Forrest. Le soir, Dale prend une biture en bonne et due forme, en mémoire de son pote Mark qui était cordialement détesté de tous les habitants de la ville. Une belle blonde (étrangère à la ville) lui fait de l'œil. Elle s'appelle Gerda Ingebritsen, et elle n'a pas froid aux yeux. Ils font sauvagement l'amour dans les toilettes. Ensuite Dale va cuver pendant la nuit chez Jackie. Le matin il assiste à son éventration par une créature mi-homme, mi-loup gigantesque. Peu de temps après, Greta est également retrouvé éviscérée. Le shérif Joe Felton de Two Harbor a du mal à croire que Dale ne soit pas impliqué dans ces crimes.



David Lapham s'est fait remarquer avec une série autoproduite s'appelant "Stray Bullets". Puis il a réalisé quelques histoires pour Vertigo dont Silverfish, quelques histoires de superhéros tels que Batman (City of crime, en anglais), Deadpool (version MAX, Un penchant pour la violence), et X-Men (The X-Terminated, en anglais). En parallèle, il travaille régulièrement pour l'éditeur indépendant Avatar Press pour des histoires violente (et décalée comme Dan the unharmable, en anglais), souvent assaisonnées de gore (Psychopathe pour les zombies Crossed créés par Garth Ennis, ou Caligula). Avec "Ferals", c'est l'occasion pour lui de donner sa version des loups-garous.



La couverture indique qu'il s'agira d'un loup garou massif, et les premières pages montrent que les humains sont des proies de choix pour lui. Lapham choisit de commencer son histoire par un point de vue extérieur à ce phénomène surnaturel (celui de Dale Chesnutt), dans un coin isolé des États-Unis ce qui permet au lecteur de croire que ce phénomène a pu rester ignoré jusqu'ici. Gabriel Andrade a le rôle peu enviable de convaincre le lecteur de la férocité du loup garou par des dessins adaptés. Si le lecteur a déjà eu l'occasion de lire des versions de loups garous intégrés à des comics de superhéros, il sait qu'un dessinateur quelconque banalise le loup-garou en lui donnant une silhouette simplement anthropoïde avec une vague fourrure, des oreilles pointues, un museau et des dents acérés. Il s'agit là d'une version édulcorée et générique qui a pour effet de faire perdre beaucoup de sa dangerosité à la bestiole (l'équivalent de mauvais effets spéciaux bon marché). Sans être aussi brutaux que ceux de Raolo Caceres ("Crossed - Psychopathe") ou cliniques que ceux de Jacen Burrows (Crossed 1), ceux de Gabriel Andrade (ayant déjà travaillé avec Howard Chaykin pour Die Hard) montrent une volonté d'en donner pour son argent au lecteur. Les éviscérations sont graphiques et dégoulinantes de sang, parfois obscènes (celle de Jackie). Il ne s'agit pas de détails photographiques, mais d'une mise en scène réaliste qui suffit pour mettre mal à l'aise. Par exemple la scène des points de suture à vif sur une joue ne joue pas sur le détail de la chair percée, ou sur la texture de la peau, mais le niveau de vraisemblance est suffisant pour provoquer un recul de dégout.



Les dessins d'Andrade comportent de rares manquements (la plastique de Gerda trop proche de celle d'une poupée gonflable, les 2 agents gouvernementaux en costume noir dans la neige sans ressentir le froid, 2 ou 3 scènes sans décors). Pour le reste (plus de 80% du récit), les planches d'Andrade constituent un travail d'un niveau satisfaisant permettant au lecteur de visualiser des endroits plausibles et singuliers (qu'il s'agisse des patelins, ou de la forêt sauvage). Le loup garou dispose d'une morphologie spécifique qui le rend impressionnant sans être ridicule. Les personnages ressemblent à des individus normaux aux apparences variées (même si certains visages féminins se ressemblent parfois). Andrade réussit donc à donner une forme satisfaisante au scénario, sans toutefois apporter un supplément artistique qui magnifierait l'histoire.



La bonne surprise de ce tome est que comme à son habitude David Lapham propose une vraie histoire, et pas un schéma basique simple prétexte à aligner des scènes de carnage. Il reprend le principe de cet être surnaturel, conserve certains éléments de la légende, en modifie d'autres, sans dénaturer l'essence du loup-garou. Il ajoute une composante sexuelle et construit un thriller prenant dont le suspense tient en haleine et fait tourner les pages rapidement. Comme Andrade, il livre son quota de scènes gore et violentes, respectant l'attente du lecteur en termes de conventions spécifiques à ce genre de récit. Le tome se termine sur une clôture satisfaisante de cette première intrigue. Il contient également des éléments supplémentaires qui attestent d'un environnement riche et permettant d'autres récits (en particulier les actions des 2 agents gouvernementaux).



Ce premier tome de "Ferals" propose une histoire de loup-garou, avec une véritable intrigue, des moments bien gore et un solide suspense.
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Ferals, tome 2 : Dans la gueule des loups

Ce tome fait suite à Instinct animal (épisodes 1 à 6). Il contient les épisodes 7 à 12, initialement parus en 2012, écrits par David Lapham, dessinés et encrés par Gabriel Andrade, avec une mise en couleurs de Digikore Studios. Il vaut mieux avoir lu le premier tome avant de lire celui-ci.



Après les événements du premier tome, Dale Chesnutt se remet de ses blessures dans un lit d'hôpital. Alors qu'il a enfin repris conscience et se redresse pour se lever, il est tout de suite bloqué par 2 agents fédéraux armés et remis d'autorité dans son lit. Le directeur Gordon Craine arrive de suite, accompagné de l'agent Shoenfeld. La proposition est simple : soit Chesnutt accepte de travailler pour le gouvernement, soit il est disséqué pour faire avancer la science. Il est donc envoyé en mission dans un nouveau trou paumé : Green Gorge dans l'état de Washington, près de la frontière canadienne. Pour infiltrer cette communauté, il se fait passer pour un chasseur, en goguette avec sa femme Pia Halvorsen (une autre agente du gouvernement). Sur place, ils repèrent tout de suite une autre communauté de loups garous, mais parmi elle se trouve un dissident Rikkard aux activités peu discrètes.



Après un premier tome bien gore et bien sanglant, David Lapham poursuit l'histoire de Dale Chesnutt dans la même veine. Il semble s'être fait une spécialité des récits sanglants et sexuellement explicites pour l'éditeur Avatar, avec des séries comme Caligula (VO), Crossed - Psychopathe et Dan l'invulnérable. À nouveau, le lecteur est rassuré à la fois parce que David Lapham fait en sorte que la publicité ne soit pas mensongère (gore & tripaille), mais aussi parce qu'il n'oublie pas le scénario.



Dans le premier tome, Lapham a établi les règles de la lycanthropie dans cette série (oubliez la pleine lune et augmentez le niveau de bestialité, plongez dans de petites communautés qui font tout pour passer inaperçues). Les relations que Chesnutt a entretenues avec Gerda Ingebritsen (à Bergen, ville où il était shérif) a fait de lui un individu à mi-chemin entre l'humain et le loup garou. Sans devenir un élu, sa condition le met un peu à part et justifie pleinement sa position entre humain et loup garou. En outre Lapham joue habilement avec les attentes du lecteur sur cette série. Certes il insère le quota d'éviscérations et de décapitations attendues. Il évite toute hypocrisie en mettant en lumière la composante sexuelle de l'animalité des loups garous. Mais il ne contente pas d'un service minimum qui consisterait à alterner les scènes gore et les scènes chaudes dans des affrontements basiques entre 1 humain et 1 loup garou.



David Lapham élargit l'horizon de sa narration en situant son récit à un moment charnière où les communautés de loups garous ne sont plus en mesure de vivre en toute discrétion. Du coup, le lecteur reste sur ses gardes, conscient que l'équilibre est rompu, et qu'il n'est pas question de savoir comment le statu quo sera préservé, mais quelle forme va prendre la guerre entre humains et lycanthropes. Il sait rendre tous ses principaux personnages moralement ambigus, ayant tous leurs objectifs. Pour Gordon Craine et l'agent Shoenfeld, la fin justifie les moyens et Chesnutt n'est qu'un pion de plus, manipulable et même que l'on peut sacrifier si nécessaire. Rapidement la position de Pia devient aussi complexe, au point qu'elle joue sur plusieurs tableaux, y compris en cachant la vérité à ses supérieurs. Parmi les membres de la communauté de loups garous, tous n'envisagent pas de la même manière la coexistence avec les humains, sans pour autant tomber dans l'angélisme d'une coexistence pacifique. La relation proie / prédateur reste inéluctable.



Du coup, le lecteur bénéficie d'une solide intrigue qui n'hésite pas à être politiquement incorrecte (au-delà de la violence et des relations sexuelles) en dépeignant une société patriarcale qui s'assume, sans réduire les femmes au rang d'objet ou d'esclaves. Comme le tome précédent, ce tome est dessiné et encré par Gabriel Andrade. Il a réalisé quelques progrès par rapport aux épisodes précédents. Il dessine dans un style réaliste assez détaillé, sans aller jusqu'au photoréalisme, sans s'économiser sur les décors. C'est vraiment le point fort de ses planches que de réussir à faire croire à ces lieux, cette ville de taille réduite, éloignée de tout autre centre urbain d'importance et relativement isolée. Dans le même registre, les différentes habitations bénéficient de la même crédibilité que ce soient leurs façades, leurs matériaux, ou leur aménagement intérieur. Les scènes en pleine nature présentent également des reliefs, une faune et une flore suffisamment réalistes pour provoquer une immersion de bonne qualité. Andrade s'avère être un metteur en scène compétent, sachant bien placer ses personnages, avec un angle de vue permettant une bonne compréhension de chaque scène. Il n'y a que le vol des hélicoptères qui peine à convaincre, tellement les appareils sont rapprochés.



Gabriel Andrade s'est également amélioré en ce qui concerne la diversité de morphologie des personnages, et leurs postures. Il lui reste par contre encore quelques efforts à faire pour réussir à dessiner des expressions plus nuancées, et pour atténuer encore un peu la silhouette de pornstar de certains personnages féminins. Si Andrade ne fait pas encore montre du même enthousiasme que Raulo Caeres (l'un des dessinateurs de la série Crossed) pour le gore, il est évident qu'il a à cœur d'être convaincant chaque fois que le sang gicle, que les peaux sont lacérées par les griffes, que les victimes sont éviscérées. Andrade insuffle une conviction éprouvante lors de ces séquences. Il n'y a que l'entassement de têtes séparées de leur corps qui manque de crédibilité. Au fil des épisodes, les scènes de relation sexuelles gagnent également en personnalité, s'éloignant du rapport calqué sur les acrobaties pornographiques, pour devenir plus spécifiques, et gagner en bestialité lorsqu'un loup garou est de la partie.



Avec ce deuxième tome, David Lapham et Garbiel Andrade prouvent qu'ils ont une vraie histoire à raconter et qu'ils savent dépasser les clichés habituels propres aux loups garous pour une intrigue bien construite. Il reste à Lapham à réussir à mieux utiliser le thème de la bestialité pour donner plus de profondeur à son récit, et à Andrade à se débarrasser de quelques clichés visuels qui perdurent dans ses dessins. La série "Ferals" se révèle être une excellente série de loups garous, gore à souhait, à laquelle il ne manque pas grand-chose pour dépasser le cadre du récit de genre.
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Ferals, tome 3 : La confrontation

Ce tome fait suite à Dans la gueule des loups (épisodes 7 à 12). Il contient les épisodes 13 à 18, initialement parus en 2013, écrits par David Lapham, dessinés et encrés par Gabriel Andrade, et mis en couleurs par Digikore.



Après les événements du tome précédent, une équipe du FBI s'est installée à Green Gorge dans le Washington pour mener une enquête plus minutieuse sur ses habitants. Le directeur Gordon Craine est présent, en compagnie de l'agent Garret Shoenfeld, le supérieur de Dale Chestnutt. Ce dernier est à la poursuite de Rikkard, il suit la trace sanglante qu'il a laissée. Il finit par aboutir à Fordbridge en Colombie Britannique, dans la maison d'une femme Feral enceinte, protégée par son père. Un peu plus loin, l'armée a réussi à capturer un couple de ferals et leurs 2 enfants qui sont confiés aux bons soins du docteur Cherry qui s'intéresse beaucoup à leur cycle de reproduction et aux modalités d'infestation. Adolph Frederiksen (le responsable de la communauté de ferals de Green Gorge) reçoit un message de Jarl Viggo, l'un des pères fondateurs lui indiquant que la situation de la communauté de Green Gorge doit être appréhendée en fonction de la réaction du gouvernement des États-Unis. Frida Lunde (une férale) est entrée en relation avec le général Richard W. Arthur pour essayer d'infléchir cette réaction.



Le dernier tome se terminait sur une boucherie d'une ampleur telle que la communauté des Ferals de Green Gorge était fortement exposée, avec une forte probabilité de ne pas pouvoir retourner à l'anonymat. Sans oublier son personnage principal (Dale Chestnutt), David Lapham élargit le cadre de son récit, montrant comment le gouvernement des États-Unis et ses institutions (FBI, armée) réagissent aux informations qui leur sont transmises. Le récit de Lapham reste concentré sur l'action, il ne se transforme pas en manipulations dans les couloirs du pouvoir. Le lecteur a donc droit à son quota d'éviscérations, le nombre de scènes de sexe a diminué, même si la question reste prégnante quant aux modalités de transmission de la condition de loup garou.



Lapham évite habilement le piège de l'accumulation mécanique de carnages, en poussant la situation au delà du point d'équilibre où les ferals pouvaient encore passer inaperçus. Il ne s'agit pas pour autant d'une histoire linéaire se dirigeant vers un affrontement massif, parce que les choses ne sont pas si simples que ça. Pour commencer, le terme de communauté des ferals est impropre puisqu'il s'agit de plusieurs communautés relativement indépendantes, avec une forme de pouvoir supérieur détenu par des anciens qui ne se manifestent qu'à l'occasion de crises majeures. Du côté du gouvernement, la situation est aussi complexe puisque les décideurs (le Président et ses conseillers) sont tributaires des informations qui leur parviennent. Or comme du côté ferals, il existe des dissensions, ou au moins des intérêts particuliers qui viennent parasiter le fonctionnement normal de l'appareil d'état. Lapham étend la surface de son intrigue, sur la base des éléments introduits dans les tomes précédents, sans pour autant diminuer la part dévolue à l'action



Gabriel Andrade continue d'assurer la mise en images de la série. Le lecteur retrouve ses points forts et ses points faibles. Parmi les premiers, il y a sa capacité à créer des environnements consistants et crédibles, que ce soit des chalets en montagne (surélevés pour tenir compte des chutes de neige en hiver), un cours d'eau entre 2 forêts, l'intérieur d'une belle maison dans la banlieue de Washington, un laboratoire militaire, un campement militaire, etc. En fonction des séquences, Andrade soigne plus ou moins les détails, mais il n'y a pas de décor générique. Par contre, il peut y avoir quelques cases sans arrière plan. Ce soin apporté à rendre chaque endroit spécifique et réaliste, avec des fluctuations dans le niveau de détails, s'applique également aux personnages. Chacun d'entre eux dispose d'un visage particulier, d'une tenue vestimentaire spécifique, dune coiffure différente, etc. Les expressions des visages ne sont pas toujours nuancées, mais elles restent réalistes.



Comme dans les 2 premiers tomes, Andrade dessine les scènes d'éviscération et de carnage avec inventivité et brutalité. Lapham raconte l'histoire d'une race (feral) aux coutumes ayant intégré la part d'animalité sauvage propre au loup garou, telle que la chasse, la mise à mort par éventration avec les griffes, ou encore la domination mâle / femelle (tempérée par l'importance de la femme dans la pérennisation de leur société). Andrade dessine donc des griffes crédibles qui lacèrent les chairs avec aisance et force. Le studio Digikore évite d'en faire tant et plus dans l'hémoglobine, appliquant une forme de relative retenue qui permet aux dessins de conserver un aspect plus crédible, et donc plus horrifique. Lapham et Andrade confectionnent plusieurs moments mémorables en termes d'horreur : une mâchoire ensanglantée sans propriétaire dans la neige, des squelettes calcinés encore entravés sur des tables, plusieurs têtes arrachées de leur corps par la force, de la mitraille arrachant l'œil d'un loup garou, etc. Ils réussissent également des scènes tout aussi terrifiantes sans être gore : le général Arthur toisant sa femme apeurée, un bûcher funéraire de type viking, une femme férale provoquant sexuellement le général Arthur (malgré les conséquences violentes probables), etc.



David Lapham et Gabriel Andrade continuent de raconter la mise au grand jour de l'existence d'une communauté de loups garous, avec tout le carnage bestial que cela suppose, mais aussi une solide intrigue montrant l'impossibilité de coexistence pacifique entre humains et lycanthropes, et la complexité des prémices de la guerre ouverte à venir.
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Hellina Scythe

L’enfer est pavé de mauvaises intentions, et dans le cycle de BD Hellina & Scythe, on peut compter sur la reine Scythe, l’adjuratrice Hellinao ou la princesse consort Maelstrom pour mettre au pas des armées de démones et les envoyer ad patres. Le livre regroupe les quatre premiers épisodes de Hellina Scythe parus entre janvier et mai 2017. La saga d’érotico-fantasy propose un univers sombre à souhait peuplé de succubes sexy et athlétiques : de vraies super héroïnes en sorte, peuplant un enfer "grandiose, froid, magnifique, horrible et solitaire." Ce dont il est question dans ce très beau volume, proposé par les éditions Tabou, est ni plus ni moins qu’une nouvelle mythologie mettant en scène Cerbère, Hadès ou Perséphone, mais aussi des personnages inventés de toute pièce : Aurélie la Gardienne de la Rivière des Chagrins, Hellina, la maîtresse des enfers ou la non moins sculpturale reine Scythe.

Dans Hellina & Scythe, la première nouvelle graphique du volume, avec Pat Shand au scénario et Gabriel Andrade au dessin, nos deux guerrières, au service de Lucifer, goûtent cinq siècles d’accalmie sur terre, occasion parfaite pour batifoler dans "la première crypte venue." Mais leur longue nuit d’étreintes est troublée par le raid d’une armé conduite par Forneus, la reine du Quadrant de l’Armoise du dernier cercle – excusez du peu : la reine folle, "connue pour sa collection d’oiseaux morts et sa tenue faite de ses propres cheveux", est venue leur faire la nique. Elle vient renverser l’enfer – Lucifer pour le dire autrement. Une nouvelle guerre commence contre une adverse retorse, guerre qui menace de plonger la terre dans une redoutable apocalypse. Hellina et Scythe organisent la résistance en mettant en place une armée de démons avant de descendre en enfer afin d’affronter la reine folle.

Dans l’histoire suivante, Nekrotika et Maelstrom (au scénario, Doug Meiers, William A . Christensen et Mark Seifert, et au dessin Juan Jose Ryp), il est question d’un combat singulier entre deux démones pour devenir princesse consort et se disputer les faveurs de la reine. Ce duel entre les deux prétendantes va vite prendre une tournure d’une tout autre ampleur.

Dans le moins convaincant Sythe & Maelstrom (William A . Christensen et Mark Seifert au scénario et Rick Lyons au dessin), il est question précisément de la rencontre entre la reine Sythe et celle qui sera sa future princesse consort Maelstrom. Cette dernière est passée entre les mains d’un autre ennemi de Lucifer, l’archidiable Béset.

Pour le très réussi Les Origines de Hellina, en trois parties, Doug Meyers et Loren Hernandez content le destin éloquent de l’humaine Sandra Lords, une éternelle femme victime de toutes les exactions pactisant avec le mal pour devenir la maîtresse des enfers, avant de rejoindre plus tard les rangs de Scythe.

Voilà le programme réjouissant de ce volume mettant en scène des diablesses s’entre-déchirant pour le contrôle des enfers dans des guerres sans merci. Des guerres où les humains sont réduits au rang de pantins fragiles et finalement guère mieux que ces démones qui les protègent à leur manière : "C’est Lucifer qui a ordonné que l’humanité soit doté du libre-arbitre pour la protéger des créatures voulant contrôler les esprits."



Combats à mort, tueries, tortures, viols, éviscérations ou sang coulant à gros bouillons sont mâtinés d’une solide dose d’humour noir et bien entendu d’érotisme. Le cycle Hellina & Scythe est autant un plaisant divertissement sensuel et sanglant – à ne pas prendre bien évidemment au premier degré – qu’un réel projet artistique. Nos héroïnes imposent leurs forces et leurs désirs dans des mondes terrestres ou infernaux essentiellement masculins – si l’on excepte la première histoire mettant en scène la reine folle. Disons aussi que les viols ne sont pas moins importants que les émasculations, et les personnages masculins ont fort à faire pour imposer leur règne. Les amours saphiques de Scythe et Hellina sont représentées bien sûr comme des fantasmes pur jus – à l’instar de la centaine de couvertures reproduites – mais ce sont aussi des transcriptions au féminin des amitiés viriles antiques courantes dans la mythologie grecque, à l’instar d’Achille et Patrocle.

Ce très bel album, qui n’est pas à mettre entre toutes les mains, se termine par plus de 50 pages et 112 couvertures d’albums de ce cycle : un mélange d’horreur, de mythologie, de dark fantasy et d’érotisme. Vous voilà prévenus.
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Hellina Scythe

On le comprend très vite, dans ce comics qui mélange action et érotisme, on n'est pas là pour rigoler. Toutefois, il faut bien admettre que c'est aussi très bien mené d'un bout à l'autre et que le prétexte des filles rapidement dévêtues n'empiète pas sur l'intrigue inutilement. Certes c'est agréable, mais les scénaristes savent aussi très bien doser leur scénario.
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Hellina

Jai Nitz cède lui aussi sa place et le lecteur n’a d’autres choix que de s’intéresser au nouveau récit où le juge des enfers s’oppose à Scythe, qu’elle vient, par ailleurs, de délivrer.
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Cinema Purgatorio, tome 1

Une très agréable surprise, avec des planches très belles et des idées qui nous interpellent !
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Die Hard

L'auteur signe une intrigue assez prenante et passionnante. Bon, ne vous attendez pas à des explosions spectaculaires comme dans les films, mais plutôt à une bonne ambiance de polar, une bonne intrigue et un bon suspense. L'action sera aussi présente, ne vous en faites pas.
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